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fabre de troupe de la marine, qui ne différoit de
celui d’infanterie que par la longueur de la lame ,
qui avoit o met. o54 (2 pouc. ) de plus, & qui étoit
marquée d’une ancre de chaque côté du plat du
talon j mais il paroît abandonné, car les fabres
fournis pour cette troupe dans ces derniers temps
ont été des fabres d?infanterie, modèle de l’an 11.
Les armes fabriquées dans les manufactures
royales pour le compte de la marine, font, comme
l’on fait, payées par cë miniftère, & les prix font
arrêtés par lui; en forte que les fondions des officiers
d’artillerie de terre fe bornent ici à la fur- j
veillance de la fabrication, de la réception & de I
l’expédition. Les derniers fabres d’abordage/ fa- j
briqués au Klingenthal, feul établiffement où on {
les fait, l’ont été en 1816.
SAC a charges ou a cartouches. Il eft de peau,
de veau & fert pour le fer vice & la manoeuvre des
pièces de campagne. Les parties qui le compofent
l'ont le lac proprement dit, le couvert & la banderole.
Il y a deux efpèç.es de fac à cartouches :
celui pour la pièce de 12 , qui a olim,èt» 8120
( 3o pouces) de développement;, & celui pour les
autres calibres, qui n’a que O met. '6497 ( 24
pouces) de développement. Le premier pèle 1 kil. 4685 (3 livres), & l’autre environ 1 _kil. 1625 (2
liv. 6 onees); ,1’un & l’autre coûtent à peu près 7
francs. ,
S A I
SACRE ou SACRET. On appel oit ainfi une ancienne
pièce de canon.'( Voyez l ’article Quart
DE COULEVRINE.)
SACS a poudré. Ils font faits de toile forte &
ferrée, ayant r mèt. 29 (44 pouces) de tour &
O mèt. 97 (36 pouces) de hauteur. Lorfque les
barils à poudre de 5o kil. ( ioo livres ) ne font pas
enchapés , on les garnit intérieurement d’ua
fac de cette efpèce. (Voyez l’article B ar ils a
poudre. )
Sacs à poudre. Artifice de guerre. On les jeUte
à la màimj ils mettent le feu à tout ce qu’ils rencontrent
& intimident beaucoup les troupes qui
montent à l’affaut d’une place afiiégée. On fait ces
lacs avec de forte toile ; leur longueur & grôffeur
ne font point déterminées; il fuffil qu’on puifle les
-jeter facilement. Pour les charger, on lie un des
bouts avec de la ficelle , puis après l’avoir retourné
de façon que la ligature foit en dedans, on y fait
entrer de la poudre qu’on refoule à chaque lit,
avec un mandrin proportionné au fac, jufqu’à
Ce'qu’il foit plein $ alors on ferme le haut du fac
en y fixant une fufée à bombe, le gros bout en
dedans , qu’on lie avec le fac aüffi fortemènt qu’il
eft poffible ; après quoi on goudronne le fac extérieurement.
Sac à étoupilles. Il eft fait en peau de veau fonde
& de moyenne épaiffWr, fervant à renfermer
es étoupilles deftinées à amorcer les bouches à
feu. Il fe compofe du fac proprement dit, du
couvert & de la ceinture. Il.pèfe environ o kil.
4283 (14 onces ) , & coûte environ 4 francs,
Sac à laine* C’eftnn fac de toile que l ’on remplit
de labié ou de bourre,. & dont on fe fert à
défaut de terre pour garnir lés parapets, les em-
brafurés des batteries, &c.
Sacs à terre. On en fait ufage lorfque l’on eft
obligé de conftruire des batteries avec du fable
ou lorfqu’il faut aller chercher des terres au loin.
I Ils doivent avoir 0 mèt. 3248 ( r pied) de diamètre
j & o mèt. 8120 ( 3o pouces) de longueur ou de
j hauteur. On èn fait aufli de o mèt. 2707 ( 10
| pouces) de diamètre fur o mèt. 34*4 (20 pouc. )
j de longueur,
I
SAETTE, SAGETTE, SAJETTE. Noms de
diyerfes efpèces de flèche qu’on tiroit a-vec l’arc.
SACHETS. Les facbëts font des fa.es de ferge
employés pour renfermer la charge des bouches
à feu en campagne. La fêrge ne charbonne pas
comme le parchemin, ce qui donne moins de
xifqiies pour le fe u 5 mais elle à l’inconvénient
de tamifer quand elle n’eft pas bien ferrée. '
On préfère la ferge à droit fil à la ferge croifée,
parce que la première ne s’étend pas. Quand on
ne trouve pas de la ferge à droit fil, on prend la
largeur des facs dans la longueur de l’étoffe.
Pour former les fachets, on fait de chaque côté
un rempli; on affemble les deux côtés par une
couture jufqu’à 6 mèt. 0641 (2 pouces) de leur
extrémité fupérieure, où on les arrête folidement.
On fait de même un rempli au culot & à la partie
inférieure du fachet, & on les joint par une autre
couture; on retourne enfuite le fachet & on y fait
entrer de force le mandrin, fur lequel on rabat
les coulures.
SAIGNER du nez. O11 dit qu’une pièce de
canon faigne du nez , lorfqu’étant montée fur fon
affût, la volée femporte, par fon poids, fur la cu-
laffe, ce qui peut arriver quand on tire de haut en
bas, On dit>aufli qu’une pièce de canon faigne du
nez, quand le métal fe trouvant trop échauffé par
le tir, la^ volée devient courbe, ce qui fait bailler
le bourlet & dérange la jufteffo des coups. Une
pièce qui contiendroit trop d’étain , fe ramolli roi t
dans le tir précipité & fe recourberoit plus promptement
qu’une autre. On rafraîchit les pièces de
bataille pour empêcher la volée de fe courber, &
l’on ralentit le tir de celles de fiége pour prévenir
cet accident grave. ( Voyez l’article Rafraichir
UNE PIÈCE DE CANON. )
S aigner la cartouche. Lorfqu’à défaut de cartouche
pourles moufquetons, on délivre à l’armée
des cartouches de fufils d’infanterie aux cayaiiers
S A L
hoûr’tirer avecleuvs moufquetons où leurs piftolets, t
fis jettent de la poudre à terre après avoir déchiré j
la cartouche dont la charge feroit trop forte. Cette j
opération s’appelle faignerla cartouche. ( Voyez
l’article Cartouches a fu s il s . )
SAILLIE des e m b a s e s . Elle fert à contenir le
canon entre les flafques fans balotement.
SALADE. Cafque de fer à vifière. Cette vifière
étoit ordinairement faite en petit grillage, fe
haiffant & fe relevant à volonté. La falade étoit
un heaume furis crête & peu chargé d’ornemens.
SALADIN. Dans l’origine ôn appela ainfi la
cotte d’armes, parce qne lës Chrétiens qui firent
la cônquête de la Paleftine , la prirent à l’imitation
des Turcs, dont le chef étoit alors Saladin.
SALIN. C’eft la potalfe que l’on obtient fous une
forme Concrète & blanche, en faifant éVaporër
jufqu’à licéité l’eau dont on a abreuvé la cendre
de bois & des autres végétaux. (Voyez le mot
Potassé. )
SALLES d’armes. Lieux où l’on dépofe les
armes pour être confervées en magalin. Elles
doivent être fèches, faines & bien aérées au be-
foin. Il y a plufieurs râteliers dans une falle
d’armes; chacun de Ceux que l’on eonftruit maintenant
( en 1820) contient dix-ffept cent cinquante
deux fufils , quarante-huit moufquetons &
trente paires de piftolets..
Lës pièces en bois qui les compofent, font : trois
patins fixés fur le plancher au moyen de forts
boulons, trois mont ans principaux, fix contre-fiches
maintenant les moutqns principaux, trois fupports j
affemblés dans les montans , & portant les deux
premiers rangs de porte-croffes ; dix-huit grands
fupports également affemblés dans les montans,
& portant les porle-crofifes & les porlë-canons;
trente-fix liens; dix-huit porte-croffes à quatre
rangs, formés dedeüx planches affemblées à rainure
& languette avec clefs., & fixés far les fupports
par des boulons; foixante-douze porte-canons
fixés aufli fur les fupports par des boulons ;
vingt-quatre'petits fupports en forme de T , fou-
lageant les porte-croffes; deux montans du râtelier
pour les moufquetons & piftolets ; fept
porte - canons des moufqüetons , fept porte-
croffes des moufquetons , cinq tringles en bois
dans lefquelles font fixés les crochets recevant les
piftolets-; cinq tringles fervant à empêcher les
piftolets de vaciller.
Les pièces en fer font : quarante-huit crochets
plats, liant enfemble les deux rangs de porte-
canons; feize crochets ronds , liant les porte-canons
aux porle-cvoffès , afin d’empêcher les premiers
de ployer; quatre tringles, à crochet de
chaque bout, liant eutr’eux les deux derniers
rangs de porte-canons; ces tringles rempliffent le
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même objet que les crochets, & font placées
! comme.eux en biais, afin de ne pas gêner les fu-
1 fils; foixanie crochets à vis pour fufpendre les
piftolets.
Les râteliers que l’on faifoil précédemment con-
tenoient huit cent quarante fufils; ceux, pour les
moufquetons en contenoient quarante-huit , &
un pareil nombre de paires de piftolets. Ces der-»
ni ers -étoient ordinairement appliqués fur le bout
du râtelier des fufils.
Il y a des falles d’armes qui contiennent cinquante
deux râteliers de cette efpèce, & qui renferment
quarante-trois mille fix cent quatre-vingts
fufils, déux mille quatre cent quatre-vingt-feize
moufquetons & deux mille quatre cent quatre-vingt-
feize paires de piftolets. Une falle d’armes de cette
efpèce doit avoit.environ87 nièt. 7066(46 toiles)
de longueur, fur 17 mèt. 5413 (9 toifes) de largeur;
elle doit être divifée dans fa longueur par
une allée de 2 mèt. 5988. (8 pieds) ; à droite & à
gauche de cette .allée font les «cinquante-deux
râteliers de fufils & les cinquante-deux de moufquetons
& de piftolets.
'Si l’on n’a point de râteliers, dans les falles
d’armes & qu’on n’ait que peu de bois, on y fupplée
en partie par des râteliers conftruils à peu de frais.
Sur le milieu des femelles en bois de o mèt.
io 85 (4 pouc.) d’équarriffage & de 1 mèt. 29.94
(4 pieds ) de longueur, on mortaife des mont ans
de o mèt. 9746 (3 pieds) de hauteur & de o met.
i683 (4 pouc. ) d’équarriffage, au bout defquels
on fixe , par le moyen d’une mortaife , des Iraver-
fes parallèles aux femelles de 1 mèt. 2994 (4 pieds)
de longueur & de o met. o54i (2 pouc.) d’équarriffage:
Sur ces travevfes on place de chaque
î côté, en les entaillant à demi-bois, trois rangs
de porte-canons parallèles entr’eux; le premier
à o mèt. 0812 (3 pouc.) du bout, & les autres
diftans de o mèt. 0812 (3 pouc.) de celui qui
précède : on entaille les porte-canons pour recevoir
le fnfil comme à.ceux des autres râteliers , de
o mèt. 0947 en o mèt.. 0947 (3 pouc. 6 lïg. eu 3 pouc. 6 lig. ). On met en longueur fur les fe^
in elles, deux on trois madriers, à commencer du
poteau , ayant o mèt.. 0271 (1 pouc.) d’épaiffeur,
& occupant o mèt. 4872 ( 18 pouc. ) ^ qui fervent
à porter les croffes & à préferver les fufils de
l’humidité du fol. Les femelles fe pofent de 2 mèt,
9233 en 2 mèt. 9233 (9 en 9 pieds); on place
par ce moyen quatre-vingt-feize fufils de chaque
côté, ou cent quatre-vingt-douze fufils par
2 mèt. 9233(9 pieds) fur ies deux faces.
Ce moyen eft préférable à celui de mettre les
fufils. horizontalement far des traverfes perpendiculaires
aux poteaux.
Les falles d’armes, dans les manufactures, font
les lieux où l’on dépofe les armes quand elles font
- reçues .&.éprouvées par les prépofés du Gouvernement
, en attendant que le miniftre donne l’ordre
j de les expédier fur les arfenaux de l’artillerie. Ces