
tourillons, & l'on évite la dernière opération;
mais le cordage couché fur la pièce s’eu dégage
pai 1 effet du poids, & oblige de l’élever davantage
pour pouvoir amener l ’affût : il y a en outre
l'inconvénient que le cordage eft bien moins afi'u-
jetti. :, r-,....... ; ^ :1
Relever une pièce de bataille en la àrèjjcçni fu r
la volée.
j le tient d’une main, & de l’autre le double crocliet
de crofle ; deux hommes r avec chacun un levier
Rembarrent de chaque côté de la pièce Tous lé
j premier renfort; le relie des hommes fe par ta «e
1 lur les brins de la prolonge. b
i Tout étant préparé ,• le chef de manoeuvre
| commande : attention —ferme. '
Les Jervans â giflent ïenfemble avec' force , &
renverfent la pièce en avant de la tête de l’affût;
| alors les ‘ fer vans,. qui étoiènt enibarrés fous lé
premier* renfort, vont aider ceux qui font à la
crofle^pour la pofer en terre;
Une 'piècel de canon étant à J terre la remettre
Si la pièce eft du calibre de 8 on de 12, on !
détache la prolonge ,de l’avant-train on la fixe, I
par Ion'milieu, & par un noeud de bateliér, au
bouton de la culafle. On fixe de même au bou- I
ton , au moyen : de lu prolonge ou-duin liait de '
bricole, un levier de'pointage en croix; quatre
hommes fe placent à ce levier; un cinquième
derrière le bouton, un fixième & un leptième
de chaque côté des tourillons , ayant chacun
une main à une anfe & l’autre au levier qui eft en
croix : on fait tendre les brins de la prolonge en
avant de la volée, par le relie des hommes de la
manoeuvre. Tout étant ainfi préparé, le chef de
manoeuvre commande : attention —ferme.
Les hommes font effort enfémbie & dreffent la
pièce verticalement fur fa bouche ; quatre hommes
ou fix au plus , fuffifent pour la maintenir droite5
les autres amènent Paffut, préfentent la tête aux
tourillons , lèvent la croffe pour recevoir la pièûe
qu’on laifle aller avec précaution dansTes encaf-
tremens ; on pofe ènfuite la crofle à terre & on
remet les fus-bandes.
Nota. La pièce de 12 étant plus longue, plus
pefante & plus difficile à drefler que les autres,! on
facilite cette manoeuvre en faifant un trou en
terre, .fous la volée, de o mèt. 5o (18 pouces)
environ, ou en élevant la culafle par des abat4-(I
tages fucceflifs, & en plaçant deflous des bouts j
de poutrelles ou de grofl’es pierres. .
Jur J on affût parle moyen d’un autre qui e tl
f - fur lefien.
Indépendamment de la prolonge de la pièce ,
il faut, pour cette manoeuvre, deux demi-pro-
longes ou quatre gros traits à canon.
On pefe fur la volée de la pièce-qui eft fur fon
affût, pour bailler la femelle , < couchèr la vis de
pointage & brêler enfuite la culafle, en l’attachant
aux flafques : on avance l’affût de la pièce
montée, la tete du côté de la volée de celle qu’on
veut relever, de manière qu’enlevant les crofles,
la volee pofe & entre fur le derrière des anfes ;
on attache fortement la tulipe aux anfes; les
fervans fe portent à la croffe pour abattre; d’autres
vont chercher 1 affût de la pièce qu’on relève , &
tout étant, préparé , le chef de manoeuvre -commande
comme ci-deflus, - O11 fait l’abattage- en
I maintenant les crofles. à. terre ; on avance Taffût
de^la pieoe lufpendue en levant les crofles , juf-
qu?à. ce que les encaftremens puiffent recevoir!les
tourillons : on laifle, aller, avec précaution la
crofle qui a fervi d abattage, & la pièce fe trouve
placée fur fon affût.. On débrèle ; on fépare les
affûts, & on remet les fus-bandes.
Décharger une pièce de canon de deffusfoh affût,
en la renverfant parla culbute. 3
On lève les fus-bandes, on cale ou l’on enraie
les roues ; dn pèfe fur la volée pour baiffer la
femelle & coucher la- vis de pointage ; on introduit
le gros bout d’un levier fous le premier renfort,
le plus près poffible des tourillons & en
travers des deux flafques; dn détache là-proion <re
de l’avant train pour la fixer par fon milieu,
par un noeud de batelier, au bouton de la culafle
& la tendre en avant de la volée, faifant en forte
que les deux brins lbient également écartés de la i
direction de l’axe de la pièce. Quatre hommes fe I
portent à la crofle pour la foule ver, & obliger
Ja pièce à forlir de Tes encaftremens. Si c’eft une
piece de 12, on foutient la crofle élevée par le I
moyen de deux leviers placés en pointai , le,
petit bout en bas; un homme à chaque levier, j
Remonter une pièce de canon JiirJon affût par
Vabattage.
Il faut vingt ou vingt-quatre hommes pour
une pièce de 16 ou de 24, & les agrès nécefl'aires
font :
Deux poutrelles de 2 mèt. (6 pieds 1 pouce
11 '■ de lonSueur ? l334 à o mèt. 1624
C5 a .0 pouces) d’équarrifîage , une -poutrelle de
4 met. (12 pieds 3 pouces 9 lig.). Si c’eft une
piece de fiege quelconque, une poutrelle de
1 mèt. 5o (4 pieds 6 pouces 5 lig. ) , une -pro-
longe pour l’abattage, deux demi-prolonges pour
bieler la piece > fix gros traits k canons, un rouleau
, huit leviers de manoeuvre.
. leve la culafle avec des leviers difpofés en
pince, pour placer une poutrelle fous le premier
renfort , en avant & contre la plate-bande de
culafle ; on place fous la poutrelle , de chaque
coté de la pièce1, le gros bout d’un levier pour
I r— m *uuacic ; un enve-
| loppe la poutrelle en paffant les brins du cordage
J en deflous & de chaque côté de la culafle; on les
i ramène en les croifant enlr’éùx, fur le premier
renfort, pour les palier dans les anfes, du dedans
| en dehors ; on les recroife de nouveau pour les
repaffer une fécondé fois, & dans le même fens
que la première, en deflous de la poutrelle, d’où
1 on le reporte encore aux anfes pour les y arrêter
par un noeud droit , ayant foin de tenir conttam-
j jnent le cordage lrès-fefr,é.- .
Lorfqu’on remonte une pièce de fiége par
[ cette manoeuvre , pour que la pièce foit folide-
nient: attachée à la poutrelle , il faut tenir le cor-
dage très—lâche, le billoter enfuite fur le premier
renfort, avec un manche d’outil à pionnier ou
autre, quon arrête aux anfes avec un petit trait
a canon ; c eft ce qu’on nomme brêler unJ'ardeau.
Lorfque la piece eft fixée à la poutrelle, on
amené 1 affût, la tete en avant, le milieu des
flafques correfpondant à l ’axe de la pièce, &
chaque roue touchant la poutrelle, qu’on attache
enfemble au moyen d,’un trait à canon, en em-
brafiant une jante & le defîus du rais adjacent.
Tandis que des hommes préparent la pièce ;
d autres placent la poutrelle de 4 mèt. ( 12 pieds
3 pouces 9 lignes) à la crofle, eh levier d’abat-
tage. Pour cela, on attacheTe bout de poutrelle
de 4 mèt. 5o (4 pieds 7 pouces 5 lig. ) en travers
& en,deflous du talus des flafques; on pofe la
poutrelle de 4 mèt. ( 12 pieds 3 pouces o lig-. \
fcnfentretoife de lunette , Je bout portant eu
deflous de la traverfe qu’on vient de placer, &
n atj ache fürlement à ces deux, endroits.
On fixe une double prolonge , ou deux Amples ,
I M.annea.1 dembi;elagej on.fait monter les deux
I bnns, en les croilant, jufqu’à l’extrémité de 1/
poutrelle, ou on le:s arrête par des demi-noeud
debateher; on fait pafl’er un brin de prolong,
enavapt ce ja pièce; huit hommes foulé vent h
I W l W lervaus-qui ne M
I e f arlaSe-Ht pour-leiporier à. chaque- hrii
I * à. lever & mainteni;
I croffe en l ’air; •M
r ceux hommes placent la dernière pomreile dam
I de T i r - r S ? 1“5 ëW s :des roues’. & en deSou.
I . ! ‘ .appuyast contre les .kutes : on fai
I i a?®'1 r ;âl 1“ r k ponteelle, & on: fait repaffe,
luonr *“ e k ;prolooge-.qoi eft- en -avant de l’affû
k croffe- Deux hommes.
au* cxtré!
I autres f ^ P°“U'eJIe T Porle la P'èce
I Pmi l î Ias le cievant des roues. Tout étant pré-
Lni’ | | v £ àe manoeùvre fait le commaide-
ia)nt ; attention —Jerme.
! pou,“ f e r ^ n,t' ave.c f0rce & Pr“ a«'ion
la 1 en s en rapprochant pour
& achevp! ?U.f e arrivée à hauteur d’homme,
ver de 1 abattre jufqu a terre.
Lorfque la poutrelle qui porte la culafle a
quitté terre, les hommes qui y étoient embarrés
la quittent pour fe porter avec ceux qui font
fous le devant des roues.
Comme la pièce 11’arrive fur fon affût qu’après
avoir fait un deuxième abattage ,. on cale les
roues, op redreffe l’affût par les mêmes procédés
que ci-defîus , on remonte la poutrelle dans les
ràis les plus élevés, & on abat de nouveau
pour faire arriver les tourillons dans leurs encaftremens;
: 1
Nota. Au deuxième abattage, fi c’eft une
piece de fiege, il faut préfenter un rouleau de
moyenne grôfîeur , en avant des chevilles à têle
;.plate de la tete de laflût, pour éviter que les
tourillons les rencontrent, ce qui les empêche—
roit d entrer dans leur logement. Dans cette manoeuvre
, pour une pièce de bataille, la poutrelle
d abattage n’eft pas nécefîaire.
Relever une pièce de canon par le derrière des
Jlaj'qües , en faifant fervir les roues de treuil.
Il faut vingt-quatre .hommes pour relever une
pièce'de 24 par cette manoeuvre. Les agrès né-
ceffaires font : une poülrëlle de 2 mèt. (6 pieds
1 pouce 10 lig. ) de longueur, trois ppintails ,
une poutrelle d’abattage de 4 mèt. (12 pieds
3 pouces 9 lig. ) de longueur, une double prolonge
ou deux fini pie s', une demi - prolonge
quatre rouleaux, dont un de grôfîeur moyenne ,
deux piquets de 1 mèt. 5o (4 p1eds7pouc.fi lig.),
une malle , dix leviers de manoeuvre! '
On attache une poutrelle en deflous du bouton
de culafle , avec la demi-prolonge , ‘en faifant
palier le cordage dans lés anfes. On fixe les
deui prolongés, une à chaque extrémité , en la
faifant Correspondre au gros bout du moyeu de
la roue, qu’on enveloppe de deux tours, por-
tant ënluite le bout eh avant de l’affût, pour
fervir dè retraite pendant l’exécution. On foulève
la volée- de la pièce ,' en embarrant en pince1 de
chaque côté ; on amène l’affût parla crofle ; pour
1 introduire loüs la volée-, qu’on faît porter fur
un îouleau placé fur la croffe. On enfonce deux
piquets derrière l’entreloife de lunette , uii à
chaque angle que ce dernier fait avec les crofles,
pour empêcher le recul de l’affût pendant la manoeuvre.
On fait un abattage à la tête de l’affût,
pour placer un pointai] fous la têle de chaque
flafque, & élever les roues de lerrè d’environ
0 mèt/1 C.3. Pouces 8' lig.)-: ou aff'ure l’alfût dons
cëtte pofilîouf en plaçant dévêtais aüx bôûPs dés
fuféès de leffieu , avec des hé u t s .de; p o u ( relies : ’■
La piece' & 1 affût étant ainfi préparés, deux
hommes, ayant chacun un levier, fe ÜifpoTentà
embàrrër'àùx extrémités de'la poutrelle, pour aj-
der a diriger la pièce lè long des flafques Tdeux ail-
1res placent chacun un levier aux anfes de la pièce,
po'Br'fâ'maïtlleiiiî droltbï ttn aiUre eft chargé de