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fufées de l’effieu, & les pattes des rais font aflfem-
blées, le touchant & formant par leur coupe une
efpèce de voûte autour de la, futée. Les roues a
vou(loir ne font pas en ufage clans l’artillerie : on
en voit â des voitures de luxe. {Voyez le mot
Voussoirier.)
ROUET. Petite roue d’acier appliquée dans la
fraifure du balîinet de l’arquebufe , contre le pan
de la lumière du canon. Celte roue a un arbre
auquel eft attachée une chaînette qui fe roule fur
lui quand on le fait tourner à l’aide d’une clef,
pour bander le reffort auquel cette chaînette eft
également attachée. Quand le chien s’abat, en
preflant le doigt fur la détente, le balîinet fe dé->
couvre, la pierre appuie lur le rouet, & par le
mouvement rapide de rotation de cette dernière
)ièoe, on produit des étincelles qui enflamment
a poudre d’amorce. (Voyez l’Art de l’arquebulier
de l’Encyclopédie méthodique. )
ROULE. Un arbre eft roulé quand il a dans
l ’intérieur des cercles qui ne font pas adhérens les
uns. aux autres. Ce vice fe manifefte furtout quand
le bois fe deffècbe, & on voit alors uue couronne
de bois vif qui entoure un noyau qu’on peut quelquefois
faire fortir fans efforts. Les grands vents
agitant violemment les forêts, occafionnent dans
le temps de la fève la roulure des arbres.
ROULEAUX. Pièces de bois de forme cylindrique,
dont les extrémités, garnies de frettes
en fer, ont des mortaifes deftinées à recevoir le
bout des lévriers. Ces rouleaux dont on fait quelquefois
ufage dans les manoeuvres de force, le
mettent fous de gros fardeaux pour les tranfpor-
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ter d’un endroit à un autre. On fait quelquefois
ufage de rouleaux fans mortaifes.
ROULETTES d’a f fu t et de châssis. Elles
font en fer coulé ; leur eflieu eft en fer. battu &
adhérent aux roulettes. 11 n’y a qu’un modelé pour
l’affût de place & pour le ehâffis d’affût de côte.
On n’admet pas pour le fervice les roulettes dont
l’effieu ne fait pas angle droit avec leur plan.
Roulette. C’eft, dansla platine des fufils de
chaffe, une petite roulette d’acier qu’on adapte à
l’extrémité de la petite branche du relfort de batterie
, ou à l’extrémité du pied de la batterie , à
laquelle elle donne un mouvement plus doux. On
a propofé plufieurs fois de l’adopter pour les platines
de guerre ; mais ce me canif me eft fragile &
fujet à s’encraflér. {Voyez l’article Platines des
ARMES DE LUXE. )
ROULONS. On appelle ainfi de petites pièces
de bois qui garnifl'enl les.côtés du chariot à munitions,
de la charret te a munitions & de la charrette
à boulets. Us font logés., par leurs extrémités,
dans les ridelles & les brancards, ou dans les
ridelles & les limons.
ROUVERAIN. Défaut des fers qui fe brifent eu
lès forgeant, lorfqu’rls font chauds. ( Voyez le
Dictionnaire des Mines & Minéralogie de l'Encyclopédie
méthodique. )
RUBAN. C’eft une lame préparée & étirée de
fer'de la meilleure qualité, ou de fer & d’acier
choiîis , pour former un canon d’arme de luxe.
{Voyez l’article Canon a ruban.)
S
»3 ABL0 N. Sable très-menu. Il ne vaut rien pour
dérouiller les armes portatives, parce qu’il laiffe
une empreinte fur les pièces. {Voy. l’article Nettoiement
DES ARMES PORT A TIV ES. )
SABOT. Pointe de fer dont on arme les pilots
par le bas, lorfque le fond de la rivière eft réfiftant.
{Voyez l’article Pilots ou Pilotis. )
Sabot à boulet. Pièce cylindrique en h dis de
tilleul, d’orme-, de frêne ou, d’aune , dont la fur-
face de là bafe fupérieure eft èreufée d’une quantité
égale'au’ quart du boulet ; fa bafe inférieure
eft un peu arrondie , afin d’entrer plus facilëmént
dans le Tachet. A environ o met. 0^41 (2 pouces)
de cette bafe ,.on pratique une rainure pour l’étranglement
du fachet.
Le boulet fe fixé dans le fabot par une croix de
deux bandelettes de fer-blanc, de O mèt OOQ (4
lig.) de largeur, & d’une longueur telle que leurs
extrémités foient fixées, chacune par deux petits
clous à la partie inférieure du. fabot & au-deffous
de la rainure : Lune d’elles eft fendue au milieu
dans le fehs de la longueur pour y puffer la fécondé
en croix.
Les fabots font en ufage dans l’artillerie fran-
caifer depuis 1772. Toutes les pièces de bataille
font tirées avec des boulets enfabotés. Cette méthode
çonferve les pièces, car le boulet avec le
fabot forme un cylindre qui gliffe le long de l’ame.
& ne pouvant avoir un mouvement de rotation, il
ne fait pas éprouver à cette ame les battemens
violens qui ont lieu avec les boulets roulans, &
qui détruifent promptement les pièces.
On enfabote les boulets , les cartouches à balles
& les obus. Les fabots pour l’obufier de 6 pouces
font lieraifphériqoies , 8t ceux pour l’obufier de 24
font cylindrques comme ceux pour les canons.
Sabot de lance. Fer tronc-conique qui erabraffe
le bout de la hampe de la lance 8t qui eft oppofé à
la lame. ( Voyez l ’article Lance.)
SABRE. Arme offenfive compofée comme l’épée
, d’une lame en acier, qui èft courte ou longue
, droite ou courbe, plate ou évidée, tranchante
aes deux côtés ou d’un leul, d’un fourreau en cuir
ou en fer, d’une poignée, d’une garde & dune calotte
fur laquelle la foie eft rivée. Prefque toutes
les troupes font armées d’un fabre ; l’infanterie le
porte au moyen d’un baudrier, & la cavalerie avec
un ceinturon. Il y a diverfes efpèces de fabre pour
les troupes françaifes. {Voy. les articles ci-après.)
Sabre des officiers d’infanterie. Lame dite à la
Montmorency, mais n’ayant que O mèt. 7680 (28
pouces) de longueur & o mèt. 0203 (9 lig- ) de
flèche 5 fourreau en cuir garni d’une chape & d’un
bout en cuivre doré $ garde & calotte en cuivre
doré & cifelée (la garde eft formée d’une petite
coquille, d’une branche principale & d’une autre
branche s’ajuftant fur la première vers le milieu de
la longueur de celle-ci) ; poignée en bois , recouverte
de veau chagriné & garnie d’un filigrane
d’argent doré. Le poids total du fabre 'eft de
1 kil. (2 liv. 6 gvos), & fon prix d’environ 31
francs.
Quoique les modèles des armes d’officiers aient
toujours été déterminés par des ordrés miniftériels,
il n’a jamais exifté , dans l’armée, une parfaite
uniformité à cet égard. Outre les défauts que pré-
fentoientles diflérens modèles fucceffivement adoptés
ou tolorés, les armes étoient en général de
mauvaife qualité , foit parce que les officiers qui
les achetoient y meltôient une économie illufoire ,
foit parce que les marchands qui les lournifloient
ne préfentoient pas toujours une garantie fuffifante
de leur bonne fabrication. *.
Des recherches fuivies ont été faites fur la
forme & les dimenfions les- plus avanlageufes a
donner aux armes blanches des.foldats ; 1 autorité
a penlé qu’il étoit néceffaire de s occuper également
des armes des officiers , afin de les rendre
folides , commodes & d’un fervice lur lequel .on
paille compter dans toutes les çirconftances.
Le but qu’on s’eft propofé ne feroit pas atteint,
fi les officiers pouvoient acheter chez les fabricant
des armes femhlables aux modèles, pour la
forme , fans avoir aucun moyen de s’affurer de
Igijr bonne qualité 5 d’un ap-li'e cptfs 011 n a pas
voulu obliger les officiers à tirer exclufivement
leurs armes des manufaêlures du Gouvernement,
pour ne pas porter préjudice aux armuriers du.
commerce. O11 a cru en conféquence qu’il fuffifoit
d’exiger que toutes les lames d’armes blanches
d’officiers fuffenl fabriquées à la manufaêluve de
Klingentbal, d’où lesTourbifleurs peuvent les tirer.
Ces lames fu biffent toutes les épreuves néceffaires
& portent le contrôle de la manufaêlure. Il eft
d’ailleurs fabriqué à Klingentbal des fabres 8c
épées d’officiers pour les corps qui défirent les tuer
direôlement de cet établifîement, dont le dépôt
eft à Paris, chez M. Manceaux, rue Lenoir-Saint-
Honoré, n° 3. {Voyez , pour les prix des fabres 8c
des épées j les articles Sabres des officiers de cav
a l e r ie , E pÉES DES OFFICIERS GENERAUX ET D ETATMAJOR
, E pées des officiers de tr ou pe. )
■ Sabres des officiers de cavalerie. Les lames de
ces fabres fout les.mêmes que celles des fabres de
troupes, mais elles font un peu plus légères & d’un
poli plus brillant j les montures font en cuivre
cifelé 81 doré j leur forme, eft la même que pour les
foldats, fauf les ornemens qui les embelliffent. Les
poignées font en bois de frêne ou de hêtre recouvert
en cuir de veau chagriné , noirci & entouré
d’un filigrane en argent doré. Les fourreaux
font en tôle d’acier; leur garniture eft en fer, à
l ’exception des battes de cuvettes qui font en
acier.
Le fabre d’officier de cavalerie de ligne coûte
5o francs , pèfe 2 kil. 1721 (4 liv. 7 onc). Sa longueur
totale eft de 1 mèt. 1.865 (43 pou. 10 lig.).
Le fabre d’officier de cavalerie légère coûte 60
francs, pèfe 1 kil. 5 ioi (3 liv. 11 onc. 7 gv.). Sa
longueur eft de 1 mèt. io 53 (40 pouc, 10 lig.).
Sabres des troupes françaifes. Il y a cinq modèles
de fabres pour l’armée françaife, favoir :
I o.Zefaire d*infanterie, modèle de i8i6.Lalame
eft ceintrée de O mèt. 02 (9 lig .) dé flèche, non
évidée ; fa longueur eft dé O mèt. 5g6 (22 pouces);
fourreau en cuir garni en cuivre laminé; garde
& poignée en cuivre , coulées d’une feule pièce. Il
coule (en 1820) 8 f. 60 c. 8t pèfe 1 kil. 54o (2 liv.
11 onc. 6 gros) ; longueur totale avec le fourreau
mefuré en ligne droiLe, o mèt. 769 (a8 po. 5 lig.).
Le fabre d’infanterie fertaux troupes d’infanterie
de ligne , d’infanterie légère & aux vétérans. Il
fe porte au moyen d’un baudrier en buffle : à l’ex-*
trémité de la partie de la bande qui paffe derrière
le, corps de l’homme, eft enté, au moyen d’une
couture , le coulant de fabre formé d’un morceau
de buffle ployé chair contre chair. L’extrémité inférieure
du coulant eft taillée en fifflel; la partie
la plus longue eft oppofée à la coulure,
A la partie fupérieure du deffus du paffant eft
pratiquée uue enchapure en buffle pour retenir
une grande boucle en cuivre à deux ardillons
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