
ïo A N A
lave, on le fèche & on le pèfe. ( ioo d’oxide de
fer, par l’acide nitrique, donnent 55,75 de fer
métallique. )
G. Comme il fe rencontre quelquefois des
alliages plus compliqués que ceux dont on vient
d’indiquer l ’analyfe, on a cru devoir donner une
méthode générale , au moyen de laquelle on pourra
déterminer la compofilion de tous*ceux en ufagë
dans l’artillerie, quel que foit le nombre de métaux
étrangers qu’ils-contiennent.
Alliage contenant huit métaux , javoir : cuivre
, zinc , étain , plomb , Jer, antimoine , bif-
muth & ar/enic. H. On traitera d’abord par l’acide
nitrique à 22°, & lorfque cet acide n’ciüra
plus d’aêlirtn fur l’alliage,- on trouvera au fond
de la dilfolution, l ’étain & l’antimoine oxides, 8c I
une portion de fer & de bifmulh à l’état d’arfé-
iiiale, (100 d’oxide d’antimoine par l’acide ni-
N trique , repréfentent 62,8 de ce métal, & iôô
d’oxide de bifmuth , 8p,88. )
I. On traitera par l’acide muriatique ce qui
n’aura pas été diflous par l’acide nitrique.
K. La préfence de l ’arfenic oblige à reprendre
il ne nouvelle quantité d’alliage, que l’on traite par
la potaflë nitralée dans un. creufet d’argent. On
filtre 8c on lave ponr fépavei l’arféniate de pot'afle; I
On fature l’excès de potaflë par de l’acide nitrique,
afin de féparer une petite quantité d’oxide d’étain,
d’antimoine, de zinc 8c de plomb, qué cet excès
de potaflë auroit pu difloûdre. On ver fer à de l’acétate
de plomb dans la difîblution , 8c il fe précipitera
un arféniate de plomb, qui, lavé & féché,
repréfente i'p,i5 d’arféliic pour ioo.
Il faut bien prendre garde de ne pas mettre
d’acide nitrique en excès, car il fe formerôlt du
nitrate de plomb, 8t par fuite dè l’arléniate de ce
métal.
•L. Si l’on examine maintenant la di-fî-oltotion
muriatique I, on verra qu’elle contient l’autnnoiiié,
l ’étaih & le fer ; on rapprochera la liquelir pour
en dégager un peu d’acide, fi elle en cônfenoit un
trop1 grand excès, & l’on précipitera l'antimoine
par l’eaù ; il 'fë précipitera àuffi uït peu cl’étain
avefc, a fcaüfe deieiir affinité.1 '
M. Pour féparer le muriate detain de l’oixidè
d’antimoine j oxide-c[u!i retient lin peu d’àcidé
fnùriàtiq'ue , on le ferà pâflër an maximum phr
l ’acide nitrique, 8c alors on fu'blimera. Le mïi-
xiale d’antimoine feul fe fübllmera , parce ‘que le
muriàte. d’étain , au maximum , n’eft pas Volatil.
■ N. ‘Quant aü fer 8c à l’étain, qui font difloùs
•dansl’acide m'ù'rxa tique i, on lés précipité par
l ’a m m on i a qu ë 8c on 1 e's fépare pü r l’a ci d e ni l riqu'eI
oü mieux encdre , par la potaflë cauftiqiré qui
îdîflou t feuléme6t l’ét airi.
O. Refte la difîolution nitrique H , qui contient
le biftnuth,1e zinc, le cuivre, le fer 8c le plomb.
R. On-précipitera le bifmüth par l’eau • lè
plofcnb , pbr Pacide fulfurique , dont on mettra un
excès pour faire paflër à -Léfat dé- -fulfate^' on pïë^-
A N G
cipite le cuivre par une lame de fer bién décapée
8c bien pefée; 8c le zinc 8c le fer,-par lapotaflë
cauitiqiie, dont un excès rediflout le zinc feulement;
enfin, on précipite celui-ci par le carbonate
de potaflë, après avoir faturé la folütion
dans cet alcali.
-Cette analyfe a été extraite par M. Dufîaufîoy,
chef de bataillon d’artillerie, des cours 8c expériences
de MM. Vauquelin, Thénard , Gay-Lufîac
8c d’Arcet. ‘{Voyez , pour plus de détails., le beau
Traité de Chimie par M. Thénard.)
ANCRE., Machine en fer qu’on jette au. fond
des fleuves pour fixer les ponts militaires pelle fe
compofe d’une barre de fer nommée verge, de
deux bras, ou pièces courbes fondées au bout de
la verge , formant,un arc de Cent vingt degrés ,
dont.le centre efb au tiers de la verge 8c dont les
extrémités font fondées avec une patte ou morceau
de fer plat de forme à peu près triangulaire ; la
partie fupérieure de la verge eft percée d’un trou
pour recevoir l’organeau ou anneau auquel on
amarre le .cordage. Deux jumelles en'fer, nom-
xnôes ja s , embrafîënt le fommet de la verge. Elles
font réunies par fix chevilles en quinconce 8c par
deuxfrettes fixées par des caboches à trois pouces
de chaque bout. La direêlion du jas eft perpendiculaire
à celle des bras. La longueur du cordage
d’ancre doit être telle que la tenfion contre l ’organeau
a gifle de haut en bas.
Pour éprouver une ancre , on l’arrête folide-
ment dans le feus ou elle doit faire effort, 8c l’on
lire deflus avec un cabeftan, au moyen d’un cordage
ayant les mêmes dunenfions que celui dont
ôn doit faire ufage pour l’emploi de l’ancre. On
lend ce. cordage autant qu’il eft poffible, fans le
faircrompfe ; fi l’ancre réfifteàcet effort 8c qu’elle
ail d’ailleurs les dimenfions prefcrites , elle eft
reçue pour le compte de l’artillerie.
ANGE '6b BOULETS RAMES. Demi-boulets
joints pàr Une barre de fer, en ufage dans la marine
'pour délruilè les *iiaâls | lés Cordages 8c les
manoeuvres des vaifîë.aux ennemis. {Voyez B oul
e t s À ifstoTL TÊTES BoutETTS B AÈRE S OU RAMES ,
Boulets coupés ou séparés, 8cc.)
ANGLE de Ai ire. CP eft l’angle que fait la ligné
de mire avec la ligne de tir, ou l’axe prolongé dè
la pièce-. {Voyez l’article T ir dès armes a eeu. )
ANGON ou CORSÈQUE. Javelot à trois fers,
j l’un droit, lés deux autres rêcôurbës en dehors,
j unis fur la dôüille pat une elavetle.
\ ' - ' y g g
ANGUILLES. Pièces.de bois placées en avant
I 8c-en'arrière -des radeaux , fèrvant à maintenir
/ leur’ écartement lorfqu’où en forme des ponts.
1 { Voyez \q mot T R a v er s ïèr e ; )
A P P
ANIME. Sorte de cuiràffe ancienne. ( Voyez te
mot Brigandine. )
A N ISO C Y C L E . Machine de forme fpiraie
comme le relfort d’une montre , qui, en fe débandant
, lançoit des flèches au loin.
ANNEAU. On donnoit ce nom à une figure
de ferpenl que l’on pa-floit au 1er de la lance pour
le tournoi, 8c à la boucle fermant une-courroie.
Anneaux de fil de fer. Ils fervent à fufpendre le
fabrede cavalerie au ceinturon, 8c le moufqueton
au porte—moulquelon. Il y en a deux a chacune de
ces armes. ^
ANSES des pièces d’artillerie. Ce font des
anneaux en forme d’étrier , dans lefquels on paflë
des leviers, ou des cordages pour manoeuvrer les
pièces. Les canons 8c les obufiers en bronze ont
deux anfes ; les mortiers du même métal n’en ont
qu’une , 8c les pièces en fer n’en ont pas. Les
bombes ont aùfïi des anfes pour aider à les placer
dans le mortier. {Voyez'\e mot Bombe.)
ANSPET ou ANSPECT. Pince ou levier en fer,
dont on fe fert fur les côtes pour la manoeuvre
des bouches à feu.
APPELER. Se dit du fon que rend la platine
d’uii fuû. lorfqu’on la fait jouer.
APPROYISIONNEMENS d’artillerie. Ce font
les armes 8c les munitions de guerre que l’arlil- .
lerie confectionne, foit pour fon lervice, foit pour
pelui des autres corps de l’armée.
L’approvifionnement d’une placé confifte dans
la quantité de bouches à feu , d’armes portatives
8c de munitions qui font n.éceffaires pour fp.uténir
un fiége.
Les approvifionnemens des places font fixés ,
au commencement de la guerre , en défenfive ,
Sur les frontières continentales : '
Première ligne, au pied complet de fiége.
Seconde ligne , au demi, idem.
Troifième ligne , au tiers, idem.
Et furies frontières maritimes :
Les places des îles adjacentes à a côte , au
CPQiplçt.
Les places de la côte, au tiers, à caufe des
reffources que les magaGns de la .niarine 8c du
commerce offrent en cas d’urgence.
,En ©Rënfîvè , -en avant de la frontière.
Première ligne , au pied complet.de fiége.
Siftconde ligne ., au tiers pour le plus grand
nombre des .objets., tuais au complet pour ceux
dont le raflëmbiement eft long 8c difficile.
lies places de grand dépôt qui le trouveroiènt
fur la fécondé ligne , aux deux tiers.
A P P rr
Troifième ligne , aucun approvifionnement pour
le cas de fiége.
L’armement en artillerie fera :
Pour les places de premier ordre, de cent à
cent cinquante bouches à feu.
Deuxième ordre, de fpixante-dix a quatre-
vingt-dix.
Troifième ordre , de quarante à foixanle.
Pour les forts 8c polies , de douze à quarante.
I/arme me ut d’un front d’hexagone régulier fans
extenfion de dehors , eft fixé à quarante-huit canons
, dont moitié de gros calibre.
Si la place eft fufceptible de deux attaques
fimultanées, il y aura une augmentation de moitié
en fus pour le canon de place.
Quel que foit le nombre des attaques pvéfumées,
il fera joint à cet armement douze pièces de bataille'.
. - ■ '
Bafes des approvijionnemens d’ artillerie dans
une placé, fuppofée hexagonale , fans extenfion
de dehors , 8c attaquable fur un feul front.
Quarante-huit pièces de canon de place , dont
moitié des gros calibres ( un .quart a un fixième
en pièces de 24 j l'cftç .en pièces de 10 ), 8c
l’autre moitié des trois petits calibres , a peu près
en égal nombre de chacun. .
Douze pièces de bataille , dont les deux tiers
de 4 , qui feront employées dans les forties 8c dans
Les chemins couverts. * _ .
Mortiers, pierriers, obufiers , moitié dunombre
de canons, do,nt un demi en.mortiers de gros calibre
; un quart ou fix pierriers , 8c un qiiart ou fix
obufiers. .
Armes portatives, fufils de rempart, foixanle.
Fufils d’in fan te r ie , un par fantafliu pour rechange.
Moufquetons , cent pour rechange.
Paires de piftolets , vingt-cinq pour rechange.
Sabres .d’infanterie , ’ deux de rechange pour
cent hommes de la garnifon.
Sabres'de cavalerie, un cinquième du nombre
des cavaliers.
Affûts & arméniens 3 affûts à canon, quatre
pour trois pièces.
Avant-trains, nu cinquième du nombre des
pièces. ~ • .
Châflis de plate-forme , autant que d’affuts.
Cbâflis de tranfp.ort, autant que d avaut-trains.
Affûts à mortiers de gros calibre , u^ &. demi du
i nombre des mortiers. |
I Affûts de petits calibres 8c de pierriers , un
8c quart du nombre de ces bouches à feu.
Affûts d’obuGers., trois pour deux obufiers.
Plates-formes des bouches à leu , autant que
d’affûts.
Armement 8c affortiment des bouches a feu,
autant que d’affûts. - .
Projectiles, boulets , neuf cents par pièce de
place, dont moitié-nu boulets creux par pièce
de 24* R a