
On fait ufage d’un linge pour effuyev foules les
piècesj mais, celles de l’intérieur de la platine
doivent conferver un peu- d’onéfuofité, ainfi que
toutes les armes qui font deftinées à relier dans
les falles d’armes. Pour que les armes ne pu il- i
fent grailler les vête mens des foldats, on doit, I
dans les corps, elTuyer les bois de fufils.avec un
linge propre avant de les délivrer.
Lorfcjue l’huile ou la graille qu’on a mile fur une
lame, seft deffechée fur celte lame dans le fourreau,
il ne faut employer , pour l’enlever , que de
l’huile nouvelle, qu’on laide furies taches pendant
quelque temps , après quoi on enlève le tout
en frottant avec un linge..
Quand un fourreau en cuir a élé mouillé , il
faut en retirer la lame, la faire fécher , & la
frotter avec un linge légèrement imprégné d’huile,
avant de la remettre dans fon fourreau.
- Si on laiffoit rouiller fortement les lames de
labres, elles deviendroionl trop minces après
quelques dérouillages * & elles feroient, par con-
fecjuent, hors de fervice. Cetle obfervation s’applique
aux fourreaux de fabres en tôle d’acier ,
attendu que cette tôle eft mince. Voici l’ordre J
que l’on luit pour démonter & remonter une
arme à feu portative, & la nettoyer à'fond.
Ordre Juivant lequel on doit démonter unjufil
pour le nettoyer à fond. i. La baïonnette ;. 2. la.
baguette.;3. les deux grandes vis; 4-le porte-vis;
5. la platine; 6; la goupille du battant de fous-
garde; 7. le ballant de fous-garde; 8. le pontet;
9’ goupille de la-détente; ro. la détente; r 1.
1 emboucnoir; 12. le reffort de Pembouclroir ; r3.
la grenadière ; 14* le._.relfort de là grenadière; ;
io. la capucine; 16. le reffort de la capucine; 17. ■
la vis de culaflè; 18- le canon ; 19. la culafle; 20.
la vis de l’écuflbn ; 21. l’écuflbn; 22. la goupille 1
du reffort de baguette ; 23. le reffort de baguette;
24. les vis de la plaque de couche; 25. la plaque
de couche.
. On doit remonter le.fufii dans un ordre inverfe,
c’eft-à-dire, en commençant par les numéros g5
24 , s5 ,2 2 , &c. a ‘
Nota. On ne doit déplacer les quatre dernières
pièces que quand la rouille ne permet pas de les
nettoyer en place. Il doit en être de même du reffort
de l’embouchoir & de celui de la grenadière. La
culaffe ne doit être démontée que-par un armurier,
parce que les foldats dégradent toujours plus ou
moins cette pièce importante. Cette obfervation
s applique à la vis de la détente du modèle de fous-
garde du fufii de 1816.
Ordre fuivant lequel on doit démonter la platine
avec le monte-rejfort actuellement en ufage.
1. Lavis du grand reffort; 2. le grand reffort
(on 1 ote à l ’aide d’une preflion qu’on fait avec le
xnonte-reffort; on le remet par une opération inverfe
quand il s’agit, de remonter la platine ) ; 3.
1«. vis du reffort de gâchette (avant de la retirer
entièrement, on frappe furie cul du reffort, <îg
manière à faire fovlir le pivot de fon encaftre-
meiit); 4* le reffort de gâchette; 5. la vis de jM*
clielte ; 6. la gâchette; 7. la vis de bride ; 8. la
bride; 9. la vis de noix ; 10. la noix (il faut la repouffer
avec un poinçon qui entre facilement dans
le trou delliné à recevoir fa vis ) ; 11. le chien (on
a d'n commencer par abattre cette pièce avant
d’ôter la vis du grand reffort); 12. la vis de batterie
(on faitavaut une'preiïion fur le reffort de
la batterie avec le m o n t e - r efl'o rt ) j i 3. la batterie:
14* la vis du veflort de la batterie ; i 5. le reffort de
batterie ; 16. la vis du badine! ; 17.de baffi-net; 18,
la vis du ebien; 19. la mâchoire fupérieure.
On doit remonter la platine dans un ordre inverfe,
c’efl-à-dire., en commençant par les nu-1
méros 1 9 ,1 8 , 17, &c.
Nota. Pour reconnoître les vis de la platine,
on obfervera, que la vis du chien a la tête percée;
celle du bafïiuet a la tête fraifée ; celle de la noix
a la tête d’un plus grand diamètre que les autres.
Les Gx autres vis fui vent cet ordre de longueur :
f . vis du grand reffort, la plus courte ; 2. du reffort
de gâchette; 3 . de bride; 4 - du reffort de
batterie , plus groffe que la précédente, à peu près
égale en longueur; 5. de gâchette; 6. de bal-
"terie.
Les deux grandes vis ne font pas égales en longueur
; celle du milieu eft un peu plus longue que
l’autre : afin que les foldats ne puiffent.les confondre
& mettre l’une de ces vis à la place de l’autre,
la plus grande doit être à l’avenir marquée d’une
étoile ayant o met. 0012 (6 points) de diamètre, laquelle
fera appliquée fur la tête..avant la trempe,
au moyen d’un poinçon en acier.
Avant de replacer les vis, il faut mettre une petite
goutte d'huile à chaque trou, ou fur l’extrémité
de chaque tige ; il faut avoir-la même précaution
pour les trous qui reçoivent l’axe & le pivot,
de la noix. Quand la platine eft remontée, il faut
également mettre un peu cfhuile entre les branches
mobiles des reffort s & le corps de platine, ainli
cjue fur la ^griffe & les crans de la noix. Il faut
s’affurer fi les vis ne font pas trop ferrées & fi les
pièces rôdent bien , c’eft-à-di.re , fi efi.es tournent
ou fe. meuvent d’une manière uniforme.
Il faut enfin avoir l’attention, avant de remonter
les différentes pièces des armes , de ne pas laiffer
dans les trous des vis de l’éméri, de la brique ou
d’au Lr es fubftances.
Ordre fuivant lequel on doit démonter le mouj-
queton modèle de 1816. 1. La vis du milieu de la
platine ( on lève la tringle pour ôter la vis du de- |
vaut); 2. la vis du devant de la platine; 3. le
porte-vis ; 4. la platine; 5. i’embouchoir; 6. les
deux anneaux; 7. la vis de la tringle; 8. la tringle
; q. lavis du pontet; 10. le pontet; 11. la vis
de culaffe;. 12. le canon ; i3. la culaffe ; i4* lavis
de l’écoilbn ; ï 5. l’écuflbn ; 16. la vis de la détente;
Irr-, la détente ; 18. les vis de la plaque de couche ;
Ko. la plaque de couche. ( Voyez, pour la platine
1& les précautions à prendre, le démontage du
fufii) • I
■ On fuivra l’ordre inverfe pour remonter ce
■ moufqueton.
| Nota. On doit, autant qu’il eft poffible, s’abftenir
|de démonter la vis de la tringle & les vis de la
plaque de couche. La culaffe & la vis de détente
|jjje doivent être démontées que par un armurier.
I Lè moufqueton modèle de l’an 9 fe démonte &
|feremonte comme le fufii, fauf la tringle qui fe
; ! déplace & fe replace d’une manière analogue à
licelle du moufqueton modèle de 1816. On ne
P démonte le battant d’en bas que quand la vis eft
Brouillée.
I Ordre Juivant lequel on doit démonter le pfiolet
■ de cavalerie , modèle de Van i3. 1. La baguette ;
2. les deux grandes vis' de la platine (on ôte celle
|de devant la première); 3. 1a platine; 4- l’embou-
|choir; 5. le porte-vis; 6. la vis du pontet ; 7. le
Bpontèt; 8. lavis de culaffe ; 9. le canon; 10. la
■ culaffe ; 11. la vis de l’écuffon ; 12. la goupille dé
■ ladétente; i3. la détente; 14. l’écnffon; i 5. 1avis
de calotte; 16. la calotte ; 17. la bride de la poi-
I gaée. ( V o y e z pour la platine & les précautions à
I prendre, le démontage du fufii. ) 3
B On fuivra l’oçdre inverfe pour remonter le
B piftolet.
I ( V o y e z les articles Graisser les armes 8t RÉ-
B PARATION DES ARMES. )
I NEZ de l’embouchoir du fusil. On nomme
B ainfi l ’ouverture de l’embouchoir dans laquelle
; paffe la baguette.
I Nez des bateaux d’artillerie. Ce font deux
■ pièces de bois de forme prifmatique , placées
■ dans un fens horizontal , & terminant l’avant &
B l’arrière-bec des bateaux. On les appelle quelque-
B fois têtières.
I NITRIÈRES a r t if ic ie l l e s . On recue ille le n i-
■ träte de potaffe dans la nature, où il fe forme
■ journellement, principalement dans des lieux
■ habités par les hommes & par les animaux; &
B l’art d’en produire artificiellement confifte à bien
■ connoître les circonftances de fa formation, &
à la favorifer pour la rendre plus prompte &
■ plus abondante. Les lieux où cetle opération fe
■ ‘rit, s’appellent nitrières artificielles. Le fal-
■ pelre ne fe forme que là où font réuniès les
conditions fuivantes : concours d’une fubftance
animale , d’une bafe alcaline , telle que la po-
taffe ou la chaux, de l’humidité & de l’air. ( Voyez
le beau travail déjà c ité , fur la fabrication du
falpêtre, publié en 1820 par le comité conful-
tatif, inftitué près de la direêlion générale du
feryiee des poudres & falpêtres. )
A r t il ler ie .
NIVEAU en bois. On s’en fer t dans les fonderies
pour le moulage. Il eft comme celui dont les
maçons font ufage, mais les pieds font arrondis. .
Nive au en fer. Il fert, au moyen de la double
équerre, à la vérification des tourillons du canon.
Lorfque le niveau qui, par fes prolongerions ,
peut porter fur les tourillons, eft bien placé, fon
plomb tombe fur le milieu du diamètre de la
pièce, & au moyen de deux autres niveaux bien
Dlacés fur la culafl’e & la tulipe, on trace une
igné qui partage le canon en deux, & fert à
placer la lumière comme il eft preferit.
NOEUDS. Extrémités du pontet de la fous-
garde. L’un porte, au-deffous de fon embafe, un
crochet de la même longueur & largeur que la
fente pratiquée à la pièce, de détente pour le
recevoir.
N oeuds. Vices qui fe trouvent dans le bois. On
rejette avec foin , dans divers travaux de l’artillerie
, les bois noueux , principalement ceux de
noyer, deftinés à. la fabrication des armes à feu
portatives, parce que les montures de ces armes
feroient fragiles.
Noeuds. Enlacemens de cordages dont on paffe
les bouts l’un dans l’autre, en les ferrant. On fait
ufage, dans l’artillerie, de plufieurs efpèces de
noeuds compofés , indépendamment du noeud ordinaire
que tout le monde fait faire. Ces noeuds
font : le noeud droit, le noeud d’allemand ,1e noeud
d’artificier ou de batelier, le noeud de prolonge ou
de tifferand, le noeud de galère {impie,,1e noeud
de galère double, le noeud pour attacher les chevaux
aux prolonges de campement, le noeud de
poupée, le' noeud de demi-clefs & le noeud d’ancre.
Voici la manière dont on fait ces noeuds.
Noeud djvit. Il fe fait en formant fucceflive-
ment, avec les mêmes brins , deux noeuds Amples
l’un fur l’autre , & faifant en forte que les brins du
même côté foient tous deux en deffus, ou tous
deux en deffous du brin qui les croife. On forme
également ce noeud delà manière fui van té : on fait
une ganfe fimple avec un cordage ; on pafl’e le
brin d’un autre cordage, ou du même, dans cette
ganfe, en deffus , par exemple; on ramène ce brin
du deffous en deffus des deux brins de la ganfe en
les croifant, puis on repaffe ce brin dans la ganfe
en deffous, & on les ramène en deffus à côté.du
brin du même cordage; on ferre de chaque côté;
alors le noeud eft fait de manière à ne pouvoir
gliffer.
Noeud d’ allemand. Il fe fait en' formant une
boucle, faifant tourner en entier autour d'un des
brins celui qui le croife , en le faifant croü’er fur
lui-même, & le paffant dans la boucle.
Noeud d’artificier ou de batelier. Il fe fait eu
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