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fer bien ajuflées, à tenons & à mortaifes, maintenues
par des pattes fcellées dans les murs, ou des
cordes formées de fil de fer, treffées & enduites
d’une couche de vernis gras pour les préfêrver
de la rouille. Les conducteurs le prolongent juf—
qu’au fond d’un puits, où ils font attachés à une
lige de 1er dont l'extrémité inférieure efl plongée
dans l’eau. S’il aie fe trouve pas de puits à proximité
du magafin à poudre, ou y fupplée par un
puits perdu, comblé de pierres, fur lefquelies on
dirige les eaux pluviales.
La verge de fer doit a voir .environ 5 mèt. ( i 5 pieds
4 pouc. 8 lig. ) de hauteurj elle doit avoir au
moins o mèt. oo ( i pouc. 2 lig. ) de diamètre vers
le collet de fon empâtement. Les cordes métalliques
ayant 12 à iô millimètres (5 lig. à 5 lig.
6 points) de diamètre, peuvent lupporter les plus
fortes détonations lorfqu’elles n’ont aucune folu-
tionde continuité.
Lorfque l’on veut placer des paratonnerres fur
des magafins d’une Certaine étendue, il efl nécef-
l’aire de les multiplier , car le rayon de leur
fphère d’aClivité ne s’étend qu’à environ io mèt.
( 3o pieds); ainfi il faut une diflance de 20 mèt.
(60 pieds) entre deux paratonnerres. Si les
verges étoient trop rapprochées, elles neutrali-
feroient leur effet en s’empêchant mutuellement
de foutirer le fluide éleClrique.
Toutes les verges communiquent enlr’elles &
avec le principal condnêleur qui aboutit au réfer-
voir commun.
PARC d’artillerie. Emplacement qu’on choi-
fitdansun camp poury raffernbler tontes les bouches
à feu, les voitures d’artillerie, lrs< chevaux
& 1 équipage de pont, ainfi que les munitions de
guerre néceflaires pour une armée qui fait un
liège ou qui fait la guerre de campagne. C’efl dans
ces lieux que l’on place les magafins à poudre &
ceux des artifices. J1 y a ordinairement plufiëurs
de-ces entrepôts dans un fiége ou dans une armée;
mais le plus confidérable s’appelle grand parc ou
paie général, & les autres parc particulier, paie
de p ontp ar c des chevauxy &c.
Cet article étant important, on croit devoir
entrer dans des détails furies parcs de campagne
& furies parcs de fiége.
P a r c s d ’a r t i l le r ie d e c am p a g n e . L e s p a r c s d ’a r -
tiLîene d e c am p a g n e f e c om p o f e n t d u grand parc,
& d e p a r c s d iv i f io n n a ir e s & d e r é f e r v e .
Chaque divifion d’infanterie doit avoir fon parc
indépendamment de celui de l'armée, & chaque
réferve de cavalerie doit aufli avoir le lien ; enfin
il faut aufïi avoir un parc pour la guerre dans les
montagnes.
. Le grand parc doit alimenter tous ces parcs
particuliers, & il doit être placé convenablement
par rapport à l’armée & aux dépôts en arrière, d’où
il doit tirer lui-même fes approvifionnemens.
P A R
Il faut en outre au moins un équipage de pont
pour pouvoir établir promptement les communications
néceffaires à une armée. ( Ployez, pour
plus de détails à ce fujet, Favtiele Équipage de
pont. )
Dans les armées confia érables , les dépôts en arrière
du grand parc doivent être difpolés en échelons
, le dernier s’appuyant fur unarfehal de conf-
truclion, ou fur un grand atelier établi exprès
afin de fournir de proche en proche tous les rem-
placemens néceflaires. Ces communications d'une
armée avec fes premiers magafins font d’autant
piusavantageufes, que, dans le cas où cette armée
auroil perdu plufiëurs affaires de fuite qui auroient
épuilé le grand parc & fes dépôts, l’armée atiroit
encore pour reflource l’artillerie & les approvi-
fionnemens de fes derrières.
Les parcs & les dépôts doivent être attelés : on
fe lert des chevaux & des voilures du pays pour
entretenir les communications reculées, lorfque
les moyens de tranfport de l’artillerie font infuffi-
fans ; mais pour les mouvemens rapides il feroitné-
ceffaire d’avoir, ainfi que l’a propofé M. le général
Lelpinafle {voyez l’Efiai fur l’organifation de
Far rue d’artillerie par ce général) , un dixième
de chevaux haut-le-p.ied au grand parc & dans
les dépôts en arrière pour les atteler au befoin aux
voilures du pays & déplacer promptement le parc
& fes dépôts, fuivant les chances de la guerre.
Enfin l’on peut faire ufage de la.pofle dans les oc-
cafions décifives. On penfe généralement, i°. que
pour ne pas embarraflèr les troupes , il ne faut
donner aux divifions que les bouches à feu néceffaires
pour battre l’ennemi; 20. qu’il faut entretenir
affez d’aii 1res bouches à feu dans l’armée pour
pouvoir remplacer ou renforcer, au befoin, l’artillerie
combattante ; 3°. qu’il efl important d’orga-
nifer l’artillerie qui marche avec les troupes, celle
dix parc général & celle des dépôts, de manière
que les fe cours à porter en avant arrivent promptement
& fans confufiou, & que le même ordre ait
lieu fi l’on efl obligé de fe replier fur les dépôts.
{Voyez l’article Equipages d’artillerie.)
Les bouches à feu du grand parc fe mettent en
première ligne, calibre par calibre, le plus grand
calibre à droite; les caillons des bouches à feu
fur un ou plufiëurs rangs, derrière leurs bouches
à feu refpeôtives; les caillons à cartouches d’infanterie
lur l’alignement des bo-uebes à feu & de
leurs caiffons ; les poudres reliant fur leurs char-,
retles fur les alignemens des bouches à feu & des
caiffons; les chariots d’outils derrière les derniers
caiffons. j
Quant aux parcs des corps d’armée, ils fe compo-
foient en raifon de la force de ces corps & des pays
où l’on failoit la guerre. Ils s’approvifionnoient
comme, les parcs divifionnaires fus-menlionnés, au
grand parc, qu’on appeloit alors parc général d’une
grande année.
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Parcs d’artillerie de fiége. Les parcs d’artillerie
de fiége fe compofent ordinairement du grand
& du petit parc. Le grand parc efl le magafin de
l’année de fi (Ve ; le petit en efl en quelque forte
l’arfenal oii.le laboratoire.
On parque les objets d’artillerie par lignes. La
première, qui efl vers la place, efl compofée des
chariots à canons & d’autres voilures chargées de
bouches à feu réunies par calibre. La deuxième
ligne ell compofée d’aff’uts; chaque affût efl placé
derrière fa bouche à feu. La iroifième ligue efl
compofée des projectiles empilés par calibre derrière
les affûts de même efpèçe, fi l’on n’en fait pas
un petit parc féparé. La quatrième ligne efl compofée
de plates-formes complètes, placées derrière
chaque bouche à feu, & des arméniens des pièces ,
calibre par calibre.
Les deux autres côtés du parc font formés avec
les charrettes à munitions, les camions & les autres
voitures.
Les magafins à poudre font à 400 ou 600 mèt.
(200 ou 3oo toifes) eu arrière du parc; ç>n en met
plufiëurs fur le même front, à environ 97 mèt. 45a
( 5o toifes) de diflance les uns des autres, & un ,
qui efl defliné à fervir d’entrepôt, fe fait à moitié
chemin de ces petits magafins au parc. On entoure
les magafins à pondre d’un fofle & on les couvre
d’un épaulement s’il efl néceflaire.
Les troupes d’artillerie campent fur la droite &
fur la gauche des parcs. Le grand corps-de-garde
de l3 artillerie ell en avant de la tête de ces parcs.
On met plufiëurs fenlinelles par magafin.
On doit met tre dans le petit parc les bois de remontage
& les auires matières premières pour
les travaux des ouvriers en bois & en fer, les outils
néceflaires à ces travaux , les ferrures façonnées,
les forges, les brouettes, les civières, les
arméniens de rechange des différentes bouches à
leu, les meules , les cordages , la mèche à canon,
les facs à terre, les fufées des projeôliles, les
piêrres à feu , &c.
viron o mèt. 0226 (10 lig. ) de diamètre : celles
qui n’ont que o mèt. 0180 (8 lig .) de diamètre,
fe nomment petit parlement. {Voyez l’Art de
l ’Artificier de l’Encyclopédie méthodique. )
PAS de v is . Intervalle qui fe trouve entre deux
révolutions confécutives du filet. 11 efl conftam-
raeu t le même dans une même vis.
PASSANDEAU. Nom donné autrefois à la
pièce de 8, qui pefoil I2i3 kil. 27 ( 35oo liv. ).
PASSE-BALLES. Pour calibrer promptement
les balles de plomb, on établit deux cribles l’un
fur l’autre, dont l’unlaiffe palier les balles de calibre,
8c l’autre les relieut & ne laiffe paffer que les
plus petites.
Le paffé-balles efl compofé d’un cbâiïis; quatre
pieds; deux entre loi fes; quatre épars; deux cailles
pour recevoir les balles; deux cribles ou pafle-
bailes, avec un tourillon dans le milieu de chaque
coLe ( à l’un des cribles, la plaque du fond efl percée
de trous dans le (’quels doit paffer la balle ; à
l’autre, elle l’efl de trous qui ont o mèt. 0006
(3 points) de moins, & dans le (quel s la balle ne
doit pas pallier); quatre poignées; quatre crâpa
udi nés ; quatre équerres ; quatre bandes de
frottement.
Passe-bombes. Lunette à deux poignées pour
vérifier le calibre des bombes’. ( Voyez l’article
Lunettes a calibrer les projectiles. )
Passe-boulets. On appeloit ainfi autrefois les
inflrumenarvérificateurs des boulets. {Voyez les
articles Lunettes a calibrer les projectiles 8c
Cylindres de réception des projectiles. )
Passe-mur. Nom donné autrefois à la pièce de
16; elle pefoit 2046 kil. 92 (4200 liv.) : c’étoit
une coulevrine.
Lorfque la place a plufiëurs fronts d’attaque ,
où fait de petits parcs qui s'alimentent au grand
parc. ’
0u du petit pour les équipages de pont.
Four la célérité du fervice, le par.c des chevaux
doit être à portée du parc d’artillerie 8t à portée
Oe l’eau pour fa convenance particulière. ( Voyez
(article Equipages d’artillerie. )
PARER le fer. C’efl drefler fes faces en le
panant fous la longueur de la panne du marteau.
PARME. Bouclierde moyenne grandeur fervant
aux piétons : il. étoit étroit du haut & large
du bas.
. PORTEMENT. Les artificiers des feux de ré-
jouiüances appellent ainfi des fufées volantes d’Pii-
Passe-partout. Outil d’ouvriers en bois, fer-
vant à débiter de grandes pièces. C’efl une grande
lame de feie, ayant à chaque bout une poignée
en bois perpendiculaire à fon épaiffeur. Pour les
ouvriers pontonniers, il faut que cette lame ait
1 mèt. 9220(5 pieds 11 pouc.) de longueur ;
o mèt. 2o3 o (7 pouc. 6 lig.) de largeur avec fon
couvre-dents.
PATES de grenades. On a appelé ainfi des
pots , fans doute en fer, qu’on rempliffo.it de
poudre & de grenades, & qu’on lançoit fur les
ennemis qui afliégèrent Lille en 1708.
PATOUILLET. Machine de rotation pour
laverie minerai. {Voyez le Dictionnaire de Miné-
ralogie de l’Encyclopédie méthodique. )
PATRON. Modèle en bois dont on fe fertdao*
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