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& à faire remplacer les pièces qui peuvent fe cafter
d’elles-mêmes ou par accident, tels que lçs refl’orts
de platine & de garniture. On a employé jijfquici
divers moyens pour l’entretien des armes dans les
, arfenaux. En 1762 on mit l'entretien des armes
.à l’entreprife , & on la. donna.aux .gardes d’artillerie..
En ,1778 on introd iifit des. armuriers, payés
aux pièces, qui, ayant intérêt.à faire, beaucoup-de
réparations, rendirent leur emplgi.abufîf* On revint
en 1789 à la méthode de l’entretien par les
gardes d’artillerie^ mais elle dura peu , & fut rem-;
. placée Jt Tépoque de la révolution par une entre-
prife qui étoit chargée des réparations, & furveillée
-par des. contrôleurs ambulans. Ces employés ,:peu
întérefTés à aflurerle feryice, étoient eux-mêmes
des entrepreneurs-direôts ou indiré£ts. L’idée vint
eu l’an./9.de; faire exécuter les réparations par des
armuriers militaires organj fé^.en copipagniesj mais
ce moyen parut très-diî'pendiéwx, & en attendant,
on remit l’entretien, des. armes aux 'gardes, qui
l’ont confervé jufqu’en 1816 : enfin on leur a retiré
cette entreprise dont on a de nouveau.re,connu les
abus, & l’on ci nommé dès contrôleurs d’armes
près les arfenaux, pour furveiller & diriger lés
petites réparations 3 car on envoie maintenant
dans les manufactures royales les armes qui exi-
gent de grandes réparations ,où elles fe font mieux
& plus économiquement que dans des^atelieyspar-
ticuliefs. ( Voyez l’article Nettoiement des armes
PORTATIVES. )
ENTRETOISE. C’eft^en général. une pièc.e eh
bois, qui en aflémbîe deox aud^s. Lesr;flafq.u.es
d’affût font réunis par plufieurs enlretoifes, ern^
.brevées’ dans chaque flafqiie. ( Voyez 1 article
A f f û t s . )
ENTURES. Pièces en bois de noyer ‘ qti’ori
adapte aux fûts des armes à feu portatives, lorf-
que celte partie eft cafîee ou ufee dans le fervicei
On met,aux fuflls de gu;errç une, grande ou uné
pètiie enture, félon'que le bois en a befoin.
La. grande enlùre doit descendre à o met. 0677
(2 pouces 6 lig.) au moins.au-deiïous dëj’emplu-
cernent du bord inférieur de la capucine, & je fut 1
' du bois doit être coupé un peu au-defîous:dudjord I-
fupérieur de Panneau de cet té pièce, de façon que
k jonftion foit.recouver/e en cet: endroit par la
capucine.. Les. deux parties jointes doivent être
amincies des bouts, Rappliquer parfaitement daps
.toute leur Rendue fee dont ôn: s’aflure avant' le '
collage-, au moyen dé blanc d’Ëfpagriè ou d’autre
.fubfljançe , qu’on a foin d’euk ver enfui te,}, être
bien collées, bien unies dans le logemen t du canon,
& le bois doit être affôrfi pour la nuancé. .
Quand lés deux parties font collées l ’une fur I,
l’autre , ob fait chauffer un peu & féparêmeut le
bois &, le canon à la hauteur de la.jon^Uon^ le.ca-j 1
non étant en place, on ferre fortement le tout avec j
de la ficelle, on. laiffe fécher pendant environ. !
vingt-quatre heures, après quoi on finit le.bois
. qui n’étoit que préparé à l’extérieur, &. la grande
en ture, eft Iblidement fixée.
La petite enture doit. defçéndre à o met. 0641
( 2.pouces ) au moins au-de’fïpus de l’emplacement
du bord inférieur de k grenadièreR &. le. fut du
bois doit être coupé iin'péri âu-defldus de l’anneau
f.upéri.eurde cette,pièce.. .
On fuit, pour appliquer la petite ènture, les mêmes
procédés que pour la grande.
; EPARS. Ce font dés pièçes ,sde bois, fervant
à en afiémbler deux autres., au mpyen de tenons
qui pafîent dans .des mprUufes : ainfi les hanches
de la cheyre font afîèmblées par trois
épars.
EPAULE de mouton. Efpèce de hache dont le-
fer eft fort large,.le devant an*ondi, & le manche
j court 5 elle fert à équarrir les bois.
EPAULEMENT de batterie..Élévation de terre
I fervant à .mettre les pièces & les canonniers à
l’abri cfu feu de l’ennemi. On f appelle aufïi coffre.
EPAULTE' RE. Partie de l’ancienne armure def-
1 tinée à garantir les épaules.
1 ÉPÉÈ. Arme offenfive', compofée d’une lame
en acier, longue & pointue, plate ou triangulaire 3
d’un fourreau^pvdiuaivement en ^cuir3, d’une poj-
gnée, d’une garde & d’un pommeau fur lequel J a
foie eft rivée. Elle eft en ufage chez prefque tous
les.peuples de la terre.3. on la porte fufpenduë au
.côté, gauche par le moyen d’un ceinturon ou d’un
■ baudrier. Le mot épée eft quelquefois employé
.d’une manière générique pour défigner les fabres,
coutelas, efpadons, &c. Balfac obferve qu’on
trouve encore des privilèges accordés par Charlemagne
, feellés du pommeau de fou épée, lequel
lui iérvoit de fceau & de cachet, & il promet de
les garantir avec cette meme épée,
. ..Epée.fourrée,à deux mains. Epée àncienne-, tresis
for le,,''très-longue; & très-pe;fante. G’pjoit une laine
|. fort pointue, .à- deux trancha ns, montée fur une
.fpyte poignée .en .bois.3 on s’en feryoit à-deux
^majnsA fl y. .a au.Mufée de. l’artilierie des épées à
deux mains de différentes façons.
Epée fourrée, 011 en- bat on. Epée qui avoit peu
ou poin t de garde à la poignée.
. E p é e des offreîérà-généraux. &' d^état-mâior. Les
lames de ces épées font en acier à trois marques 3
leur foie eft en fer 3. les montures font de différentes
.niâmes! [avoir .: la garde , le pommeau & la vi~
P?J& û é e en çuiyre. cifelé & doré,3 le
bo u|pn & le refloat delà coquille., les pivots de
la branche du q u ijïp n , & les clavettes de ces
pivots,,, en acier.-
La poignée eft ë'û bois dur entouré d’écailles en
■ feuilles, pour l’épée des officiers-généraux : elle eft
recouverte de peau de chagrin, noircie & garnie :
de fîugvane en argent doré , pour les officiers d’élat-
niajor. Les fourreaux font en cuir de vache noirci 3
leur garniture eft en cuivre cifelé & doré.
La coquille de ces épées eft ployante à volonté
au moyen d’un mécanifme ingénieux inventé par
Id. Manceau, maître fourbifïeur à Paris. Par ce
moyen l’épée peut fe porter appliquée au corps avec
une demi-coquille pioyée, & fe trouver à volonté
garnie de fa coquille entière pour la/défenfe : ce
procédé peut s’appliquer à toutes fortes d’épées.
L’épée des généraux coûte 77 fr ., pôfe o kil. 87
(28 onces'4 gros ); fa longueur totale eft de 1 met .
04 (38 pouces 6 lignes) 3 la longueur de la lame
eft de o met. 87 ( 32 pouces ). L’épée d’é ta t-major
a même poids & mêine longueur 3 elle coûte-64
francs.
L’épée d’état-major eft affe£lée à MM. les officiers
iupérieurs des corps royaux de l’état-major ,
de l’artillerie & du génie, de l’état-major des
places, & aux officiers iupérieurs des autres corps,
lorfqu’ils portent l’épée. '■
Epée des officiers de troupe. La lame de cette
épée eft en acier à trois marques 3 l’a foie eft en fer 5
la poignée eft en bois dur entouré de liligrane en
argent doré : les autres parties de la mouture font
en enivre doré 5 le- fourreau eft en cuir de vache
noirci 3 fes garnitures font en cuivre doré.
Celte épée pèfe o kil. 83 (27 onces 1 gros) 5 fa
longueur totale eft de o mèt. 98 (36 pOuc. 4 kg* )?
la longueur de la lame eft de o mèt. 81 ( 3o pou.)3
elle coûte 32 francs : quand fa poignée eft garnie
de filigrane en cuivre-doré , elle ne coûte que 27
francs*.
Celte épée, qui étoit affectée à l’armement des
officiers d’infanterie de ligne & d’infanterie légère,
va être remplacée par un fabre, dont ces officiers
devront être pourvùs en 1-822.
Elle eft maintenant affectée à MM. les capitaines,
lieutenans & fous-lieutenans des corps royaux d’état
major, de l’artillerie & du génie, & aux officiers
des mêmes grades de l'état-major des places :
aux capitaines, lieutenans & fous-lieutenans des
corps de cavalerie, qui, ayant le fabre pour armement,
porteront l’épée avec le petit uniforme.
E p é e des maréchaux de France. La lame ,
longue de o mèt. 7'3 (27 pouces ), à deux tran-
chans, à gouttière & à vive arête, eft enrichie
de dorures & de gravures, fur une partie pleine
jufqu’à o mèt. 16 (6 pouces) du talon.
La garde, de forme dite à la chevalière , eft de
bronze doré 3 le pommeau, fait en ellipfe, eft richement
cifelé : des palmes, paîm elles, tôrfes dé laurier,
fleurs de lys, en forment les principaux or-
neihèns.'La croix, égaleràérif ri'clié dé Çifelüres ,
."Éll dëôoréé .à Ton milieu dés armes de France. Chacun
des qnillonsporte un foudre ailé. La poignée ,
de nacre de perle, eft ornée de mon taris errbrorize
doré.
Le fourreau, où fe mêlent le bronze doré, l’or
émaillé & l’acier poli, eft énrichi à fa partie fu-
périeurè ou chape, d’un fautoir èn or émaillé, re-
préfentani deux bâtons'de!maréchal. Celte partie
fe termine par un‘bracelet qui porte , eritr’autres
ornemens, une tête de lion'.’Lés âiiiieàux Tout tenus
de chaque côté par un Tèrpenf. L’efpace qui fe
trouve é.ritre■ là . chape & 'lé' bout du glaive., eft
rempli par un femis de fleùr^dlêlÿaeribroniédoré,
fur un champ d’kciér poli'..1
Le bout porte" rin panneau richement encadré,
fur lequel on vôit un Trophée de gùéÿre foilfériti
par la victoire.
Cette belle épéfe coule 5od francs & pèfe environ
o kil. 97 (2 livres'). Elle hétéfuite é n i 816 fur lés
deflins de M. Manceaü, déjà cité.:
ÉPIEU. Arme ancienne, confervéepourlachafle
au fanglier. (/eft une hriMpe portant à uri bout1 urié'
lamé forté , làrg'é, poiril'ùe' & trànchanlé, & à‘
l’a rit re bout urié yirolé. Il y en avôit dont'la lamé
’ étoit très-longue. '
ÉPINGLETTE. Aiguille en fer ou en cuivre,
terminée en pointe ^d’uri 'éôté', U ;éri annëâûx' de
l’autre , fervant à dég'^rgél- la lrim'icre dés fdfiis.'
Chaque fâritaffin porle' a l’arméé' une épinglelte-
fixée a üné IVôütoririière de fôri habit au ïriôyea
d’une chaînette ‘dé fil dé fer ou dé lâitori.
ÉPOUSSETAGE. On ôte le pouflier de la poudré,"
en l’agitant dans un tamis dé toile dé 'crin
ou dans un blutoir : ce d er riier ‘ inft l- lira élu t eft
moins propre à nettoyer la pondrë“ 'qnè ,1e f rirais
3 mais il eft plus’ écônomiqué- L’ypôuuetâge
eft la dernière opérât ion qiiè Tôii pratiqué "dans
la confeôlion de la poudré de guérTê. "
ÉPREUVE. Effai que l’on fait, dansTarlillerie,
dès armes & des munitions , afin dé .â'Vffùfer que
ces objets font de bonne qualité & propres au
fervice.
On a donné à chaque article dé ce DiÔlionnairè
l’épreuve dont il eft fufceptiblè, d’après lês-régie-
mens, fauf l ’épreuve des poudres , qiii fait un article
à part. On peut çorifulfer pour plus'de delai E
lri collèôliori des lois ,"arrêtés & réglétirens fâr lès
différéns fervices' dé l’arlillërié. y rëcuëillis & annotés
en 1808 par M. le général Evairi toulèfois,
l’épreuve ÜeS canoris dés ârhiés pbrïalivés dé com-
mèreé", âéférminéèpâr le decret du" 14 décembre
1816; n’etànt pas cbmprifë dans céllé côlléôHôn -,
oh croit ‘devoir dô'niïèr ici la teneur de ce décret.
* A r t . i e r . ToûlësTës ar'mësriïTéù'dès' mariüfacr*
tuèés’diT royaritnè, 8? deftiriées pouf lé commercé,
’cfé' quelque câlibre' & diménfion’ qu’elles foierif,
férôrit afrujèttTês1, fi’ elles "né""lé -font déjà,"ou
1 : - ........ ^ ' 'N 2