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& la.vés ; les tiffus en laine & les cuirs feront lavés.
&. broffés, tant dans la diAblution de lavon vert
que dans l’eau.pure.
PROFESSEURS des • écoles régimentaires
d’artillerie. Employés civils attachés à ces établi
ffeinens. Il y a dans chacune de ces écoles un
profelfeür de mathématiques, un répétiteur de:
mathématiques & un profelfeür de dé (lin.
Le profelfeür de mathématiques eft chargé:
de donner, dans les falles de théorie des officiers;
du corps de l’artillerie, des leçons fur l’applica-,
lion des fciences mathématiques, phyGques 8c chimiques
, aux diverfes branches du; fervice de l’ar-:
lilierie, ou aux arts qui intéreflent ce fervice, &
de diriger les opérations trigonoraélriques qui;
ont lieu fur le terrain, pour l’inftruêtion defditsl
officiers. Il affilie aux conférences des capitaines,
& peut, félon la nature des queftions que l’on y
traite, concourir à la rédaÊlion des procès-ver-'
baux dont elle eft l’objet. Il remplit les fondions
de confervateur de la bibliothèque, du laboratoire
de chimie & du cabinet, de phyfique & de minéralogie.
Le répétiteur fupplée le profelfeür de mathématiques,
lorfque ce -dernier ne peut vaquer à
les fonctions. Il donne les leçons du cours de;
mathématiques élémentaires à l’ufage des officiers
qui n’ont pas pàlfé à l’Ecole polytechnique & à
celle d’application établie à Metz. Il fécondé le
profelfeür dans les foins 8c les détails auxquels
donne lieu le fervice des élablilfemens qui lui font
confiés.
Le profelfeür de deffin eft chargé de faire les
leçons du cours de fortification à l’uCage des officiers
d’artillerie, & de leur enfeigner, foit à la
falle de deffin, foit fur le terrain, tous les genres
de deffin dont la connoiffance ell exigée de cé£
officiers. Il dirige les opérations géométriques
relatives aux levers .des hatimens 8c ufiues , ainfi
que celles qui ont pour objet l’étude de la fortification
fur le terrain. Il remplit les fonctions de
confervateur des falles de modèles 8c de deffin ,
ainfi que du dépôt des plans & cartes de l’Ecole.
Les appointemens des profelfeurs de mathématiques
font de '3ooo fr ., ceux des répétiteurs de
I2CJO f r ., & ceux des profelfeurs de deffin de
aooo fr.
Une ordonnance du 25 février 1816 porte :
Art. Ier. Les infiituleurs, profelfeurs & répéteurs
des écoles d’artillerie 8c du génie fuppor-
terontla retenue de trois pour cent fur leur traitement
fixe pour le fonds de retraite. Toutes
retenues autres que celles réglées par les budgets ,
fur les traite mens d activité, céderont de leur être
faites,, g dater de ce jour.
Art. h. Ces inftituteurs , profelfeurs & répétiteurs
ne pourront obtenir.de penfion avant vingt
années de fervices en celte qualité, & leur activité
dans iefclites écoles ne comptera que de l’âge de
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vingt ans. Tous autres fervices publics feront en-
fuite admis pour l ’accroilfement de la penfion.
L’admiffion à la retraite lî’aura lieu que fur un
mémoire de propofilion accompagné de pièces
juftifiçatives de lervices, 8c d’après ht: de mande
des généraux iqfpeôleurs d’artillerie & du génie.
Art. 3. Là penfion fe réglera fur le taux moyen
du traitement fixe dont ils auront joui pendant les
trois dernières années de leur activité.
Iis obtiendront, à vingt .ans de fervices effectifs
, le minimum de la penfion, qui fera du tiers
de f année moyenne du traitement ; à trente ans,
la moitié du même traitement, & à quarante ans,
le maximum déterminé aux deux tiers de ce traitement.
Art. 4- U fera accordé des annuités pour le
temps au-delà de trente ans, julqu’au terme fixé
pour le maximum. Larnême difpofilion s’étendra à
ceux qui, ayant droit au minimum, auraient quelques
années au-delà du temps exigé pourl’obtenir.
Ces annuités feront réglées uniformément à un
foixantième du traitement moyen.
Art. 5. Ceux qui n’auroient pas vingt ans de
fervices, obtiendront le rembourfement des retenues
qui leur auroient été faites pour la penGon,
s’ils n’ont pas ceffé leur à&ivilé par démiffion ou
par deftitntion.
Dans le cas où ils feroient forcés de quitter leur
emploi par fuite d’infirmités ou d’accideus réful-
tant de leur fervice avant d’avoir atteint les vingt
ans, ilen fera rendu un compte particulier au minif-
trefecré taire d’Etat de la guerre, afin qu’il juge s’il
y a lieu de leur accorder une penfion par exception,
dont le montant ne pourra toutefois dépafier là
moitié du minimum fixé pour vingt ans de fervices.
Art. 6. Les .veuves des infiitu leurs , profelfeurs
& répétiteurs décédés en activité ou en retraite,
pourront obtenir des penfions réglées à la moitié
de celles auxquelles leurs maris avoient droit, fi,
au moment du décès de ces derniers, elles tout
âgéqs de cinquante ans, ou ont des enfans au-
defl’ous de l’âge de 18 ans.
Elles n’auront que le quart de cette même penfion,
fi elles ne fe trouvent pas dans cette poli Lion ;
elles devront, dans tous les cas, n’avoir point
divorcé; 8c celles qui n’auroient pas *d’enfans,
devront jultifier de cinq ans de mariage.
Art. 7, Les orphelins recevront jnfqu’à leur
dix-huitième année révolue, à titre de fe cours
annuel, les deux tiers de la penfion à laquelle leur-
mère auroit eu droit.
Art. 8. Les veuves 8c orphelins qui n’auroient
pas droit à la penfion, pourront obtenir, à titre
de fecours, une fournie une fois payée, prélevée
fur le fonds, de retraite, 8c dont la quotité ne
pourra excéder la moitié de l’année de la penGon
dont ils auroient été fulceplibles, aux termes des
articles 6 8c y.
Art, g. Les inflituteurs, profelfeurs 8c répétiteurs
qui auroient. obtenu une lbj.de de retraite,
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ne pourront les cumuler avec la penfion ; ils devront
opter entre l’une ou l’autre de ces récom-
penfes. Les penfion maires feront tenus, à chaque
époque de paiement, de faire la déclaration qu’ils
ne jouiffent d’aucun traitement d’aêlivilé fol dé par
le tréfor.
Art. io. Il ne fera apporté aucun changement
au taux des penfions accordées antérieurement à
la préfente ordonnance.
Art. i i . Le fonds de retraite des inflituteurs,
profelfeurs 8c répétiteurs , fe trouvant en ce moment
infuffifant pour le paiement des penfions
dont la liquidation- va avoir lieu, elles feront
payées provifoirement fur les fonds du tréfor royal.
PROFIL. On appelle ainfi, dans l’artillerie,
■ une pièce en bois ou en fer , taillée de façon à
■ reprélenler le contour extérieur d’un objet. Le
1'; profil de la culalfe d’une pièce de canon fert à
I véri fier le cul-de-lampe du canon fui van t lequel
■ ou l’a découpé. Il eft en fer battu d’une épaifleur
[ fufllfante. Le profil d’une face de batterie fert à
| s’affurer de la pente de cette pièce de platirie.
V II eft en acier trempé.
PROJECTILES. On entend par ce mot les bou-
■ Iets, bombes, les obus, les balles, 8cc. La théorie
1' du mouvement des projectiles eft le fondement de
I la baliftique.-{Voyez la Baliftique de M. d’Oben-
I heim, imprimée en 1814- )
PROLONGE. On donne quelquefois ce nom au
I cbarriot à munitions.
Prolonges. On appelle ainfi des cordages fe r mant
dans les manoeuvres de l ’a r tille rie . Il y a
des prolonges doubles 8c des prolonges fimples.
On fe fert des premières pour équiper la chèvre
à haubans, 8c en place deéâble de chèvre, dans
les manoeuvres du cabeftan , du vindas, 8cG. Elles
doivent avoir 23 mèt. 3885 (72 pieds) de longueur
, o mèt. 0294 ( 1 pouc. 1 lig. ) de diamètre,
quatre brins, quatre-vingts fils, 8c peler environ
9 kil, 3ooy (19 liv. ).
On fait ufage. des fécondés pour les manoeuvres
des canons de campagne. Elles doivent avoir
0 mèt. 4479 ( 44 pieds) de longueur , o mèt.
02.48 (11 lig .) de diamètre, quatre brins, cin-
quante-fix. fils, 8c péfer environ 4 kilog. 65o3
(9 liv. 8 onc. ). Ces prolonges s’arrêtent à des anneaux
pofés à cet effet derrière la fellette, 8c fervent
pour les feux de retraite. Pour attacher une
prolonge à lafellette, on paffe le bout de la prolonge
dans l’anneau de la gauche, puis dans celui
de Ta droite, 8c on l’affujeltit en delfous par un
noeud de prolonge: on fait enfuile deux ganfés
a ladite prolonge'; la première, le plus près^pof-
fible des armons, 8c la fécondé dans le milieu de
prolonge. Lorfque I9. prolonge ne fert pas, on
^enveloppe autour des armons, où elle eft retenue
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par dès crochets à patte > placés à leurs bouts
pour l’empêcher de gliffer. La longueur de cette
prolonge a été portée jufqu’à 17 mèt. 8662
( 55 pieds).; on paroît être dans l’intention de la
réduire à 8 mèt. 933o (27 pieds 6 poiic. ). ( Voyez,
pour la nature du chanvre à employer dans la
confeêlion ci’es prolonges, lé mot Cordages.)
P rolonges pour les chevaux. Dans les parcs
aux chevaux on tend des prolongés 8c on y attache
les chevaux du train d’artillerie fur deux rangs, fe
; regardant, ou fur de fimples lignes , en les tournant
tous du même côté, les faifant regarder au.
nord ou au fole'il levant, afin qu’ils euffent le
moins de temps poffible le foléil dans les yeux.
Cette dernière difpofition exige un terrain plus
étendu que l’autre.
Les tentes des fol dais du train fe placent ordinairement
aux extrémités des prolonges. (Voyez
les articles P arcs d’a r t il l e r ie de campagne 8t
P arcs d’a r t il l e r ie de siège. )
PROLONGEMENT. Le tracé d’une batterie
s’exécute, devant une place que l’on affilé g e , fur
une penpendiculairé au prolongement de la face
. dé Bouvragé à battre, ou fur une parallèle à cette
lace. (Voyez l’article B at t er ies de s ièg e . )
Pour prendre le prolongement extérieur d’une
»face d’ouvragé, il faut faifir le point précis où
tourné vers l’autre Lace , on celle d’apercevoir la
première ; alors on plante un piquet dans la pofi-
tion de l’o b fer va leur, 8c un fécond furie même
alignement ou dans le même plan vertical; la
! droite menée par le milieu de ces deux piquets,
eft le prolongement cherché. Celte opération ,
quoique fimple, demande de l’habitude pour être
bien faite. Les guérites, placées autrefois, fur
les angles flanqués 8c fur les épaules des battions ,
la faciiitoient beaucoup; mais.elles font fuppri—
mées dans les nouveaux tracés de fortification. Il
faut, pour y fuppléer , s’aligner fur les arbres du
rempart, faifir le mdment ou l’une dés facês eft
éclairée par le foleil & l’antre dans l’ombre, 8c
s’aider du plan de la place. L ’officier d’artillerie
ne doit négliger aucun moyen pour être certain
de l’exaêlilude des prolongemens fur lefquels les
batteries à ricochet ou de plein fouet doivent
être établies.
PUISOIR. Vaiffeau en cuivre dont fe fervent
les falpétriers pour retirer le falpêlre de la chaudière
où on le cuit 8c où on l’affine.
PYROTECHNIE, C’eft l ’art de gouverner 8c de
fe fervir du feu. Mais ce terme eft, dans l’artillerie,
particulièrement appliqué à l’art de faire la
poudre, les artifices de guerre 8c les bouches à
feu, travaux qui doivent s’éclairer de la chimie ,
de J a phyfique , des mathématiques. &c, (Voyez
le mot Ar t il l e u r . )