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longue & déliée, triangulaire ou carrée, dont
quelques chevaliers éloient armés.
COTT E d’armes. Vêtement d’étoffe riche ,
fourrée d’hevmine, & que les chevaliers portoienl
quelquefois fur leurs armes à la guerre & dans les
tournois.
Cotte de mailles. Ancienne armure faite de fils
de métal entrelacés, qui, dans l’origine, couvroit
le corps depuis le cou jufqu’aux cuiffes, & à laquelle
on ajouta enfuite des manches, des chauffures &
un bonnet pareils.
COUCHE du fusil. Partie pentée du fût, prife
depuis le tonnerre du canon jufqu’à l’arrière de la
plaque de couche.
COUDE. Partie du chien. ( Voyez le mot
Support. )
COUIN. Efpèce de chariot armé de lames
tranchantes, dont les Gaulois &les anciens peuples
de la Grande-Bretagne faifoient ufage dans les
combats.
COULEE. Opération de verfer le métal en fu-
üon dans les moules des pièces d’armes.
COULER une pièce d’artillerie. C’eft introduire
dans un moule le métal en fufion deltiné à :
former une bouche à feu. Cette opération importante
peut fe faire de trois manières,différentes : la
première confifte à couler plein ou maffif, en fai-
fant entrer la matière par le haut du moule. C’eft la
méthode maintenant en ufage pour les canons, les-
obufiers, les mortiers de 8 pouces &les éprouvettes-
mortiers.
La fécondé confifte à éouler à noyau, c’eft-à-
dire, qu’on place dans le moule un noyau qui
occupe la capacité de l’ame, & ne laiffe de vide à
remplir dans la coulée que celui de la forme que
doit avoir la bouche à'feu. Ce procédé a été en
ufage jufqu’en 1748. On ne coule plus ainfi que les
gros mortiers.
La troifième, qui confifte à couler à fiphon, eft
femblable à la méthode de couler à noyau; mais
au lieu de faire entrer le métal par le haut du
moule, on le fait entrer parle bas. Cette méthode
a été effayée il y a quelques années, mais elle n’a
pas été adoptée. ( Voyez l’article Bouches à feu.)
Couler les boulets. C’eft introduire le métal
en fufion dans le moule. ( Voyez l’article Coquille
A MOULER LES BOULETS. )
COULEVRTNE. Pièce ancienne : d’abord la
plus légère & la plus courte, elle devint en fuit
Ta plus longue & la plus pefante; on la nommoit
auffi demi-canon y elle étoit fouvent de 8 kilog.
( 16 liv. ) de balles ; elle pefoit 2008 kilog.
(4100 liv. ); elle a voit trente-un calibres de longueur.
( Voyez à l’article Canardière, des ob-
rervalions fur la longueur des canons.)
COUP d’épreuve. C’eft ainfi que l’on appeloit
autrefois la première bombe que l’on tir oit avec le
mortier, pour favoir, connoiffant la diftance où
la bombe a été portée, fous quel degré il falloit
pointer pour jeter, avec la même charge, des
bombes à une diftance plus ou moins grande.
COUPURE. Ouverture que l’on pratique aux
ponts militaires dans le plus fort du courant, pour
donner paffage aux bateaux & radeaux qui naviguent
fur la rivière. ( Voyez le mot Portière. )
i COURANTIN. On appelle ainfi une fufée volante
appliquée fur un tuyau enfilé par une corde
tendue, & deftinée à porter le feu a un endroit à
un autre. Dans les artifices de joie, on met quelquefois
des courantins dans le corps d’une figure
d’ofier qui repréfente un dragon volant ou quel-
qu’autre animal.
COURBES de bateaux. Bois à deux branches
coupées en arc, dont on fe fert dans l’artillerie
pour la conftruilion des bateaux. On les tire le
plus ordinairement de la tête des arbres , en fai-
fant fervir la plus forte branche & le corps de
l’arbre, leur jonction faifanl le collet de la courbe
qu’ils forment. On tire fouvent du même arbre
plufieurs courbes de différentes forces, félon la
groffeur de fes branches & leur difpofition. Il en
faut de diverfes ouvertures pour les placer convenablement
à la conftruêlion defdits bateaux.
Les arbres des lifières procurent de belles
courbes du côté où les branches fq font étendues :
l’air & un efpace fuffifant leur ont donné cette
faculté. On trouve aulfi d’affez fortes courbes fur
les arbres que la neige & les vents ont rendus difformes.
Les branches mortes qui forment des
courbes ne font jias bonnes & font rejetées.
Les courbes font unies aux femelles & foutien-
nent les bordages des bateaux. Les poupées font
les montans des quatre èourbes extrêmes, prolongées
& arrondies; elles fervent à amarrer les
cordages.
COURÇON. Pièce de fer longue qu’on applique
le long des moules des canons, & qui fert à les
ferrer.'
COURTOISE. On appeloit ainfi une lance ou
une épée dont on avoit arrondi le tranchant & la
pointe, &dont on faifoit ufage dans les tournois.
On y employoit auffi des lances fans fer.
COUSSINET a mousquetaire. On le portoit
autrefois fous la bandoulière pour y appuyer le
moufquetpn.
COUTEAU,
COUTEAU. II fert aux monteurs de fabres à
amincir l’extrémité fupérieure du fourreau en
cuir pour recevoir la chape. Il n’a d’ailleurs
rien de particulier.
Couteau. Outil fervant à ôter l’excédant de la
terre autour du moule d’une bouche à feu, avant
de le defcendre dans la foffe, ce qu’on appelle
dérafer le moule. Ce couteau eft grand & ne fe
ferme pas.
Couteau de chaffe. Efpèce d’épée courte, dont
la lame èft pointue, à un ou deux tranchans. Il
prend fon nom de l ’objet auquel il eft deftiné. Il
y en a de différentes formes 8t de différentes di-
men fions.
Couteau de brèche. Arme forte, épaiffe ,
tranchante d’une face & pointue; emmanchée d’un
bois de 1 mèt. 949 ( 6 pieds ).
COUTELAS. Efpèce de cimeterre dont la lame
eft recourbée & tranchante d’un côté, ayant une
coquille pour garantir la main. Il y a auMufée de
l’artillerie des coutelas de différentes efpèces,
furtout par rapport à la forme de la monture.
COUTURE. Irrégularité qui fe trouve à la
furface d’un boulet, à l’endroit de la jointure des
deux coquilles. On l’efface en faifantçpugirle boulet
& en le foumettant à l’aélion d’un marteau.
CRANS de la noix. (Voyez le mot Coches. )
CRAPAUD. Ancien nom de l’affût à mortier.
CRAPAUDINES. Dans l’artillerie, ce font des
petites boîtes en fer ou en cuivre, dans lefquelles
roulent des axes en cuivre ou en fer qui ne les tra-
verfent pas en entier.
CRETE. Partie éminente du cafque qu’on or-
noitde panaches, de crinières & de cimiers.
Crête du chien. Partie droite dont la racine
eft à la mâchoire inférieure , & l’extrémité eft
élevée au-deffus de celle fupérieure; fes côtés font
a pans, & entrant dans l’échancrure équarrie de la
mâchoire fupérieure, l’empêchent de tourner quand
on ferre la vis.
CREUSET. Cavité où fe raffemble le métal en
fufion dans un fourneau.
Creuset. Vafe d’argile & de quartz : il fert,
dans les manufa&ures d’armes, pour la fufion du
cuivre, & contient environ 25 kilogrammes de
fonte. Il peut être employé fans être rempli. Un
fondeur peut mouler & couler par jour fix creu-
fets, & apprêter,^ pour être remis au limeur,
A rtillerie.
12 kilogrammes de fonte, en pièces dégagées de
fable.
CRIBLE a balles. Il fert à vérifier les calibres
des balles des armes à feu portatives.
Cribles. Pour convertir la poudre en grains ,
ce font des cribles en peau de cochon ou de veau,
ayant O mèt 6O (22 pouc. 2 lig.) de diamètre intérieur;
on les appelle guillaumes> grenoirs / égali-
foirsy fuivant le diamètre des trous dont ils font
percés, relativement à leurs fondions. ( Voyez
Te mot Grenage. ) Ces trois efpèces de cribles font
faits dans la même fabrique, par les mêmes ou-
j vriers, avec les mêmes poinçons, & on les en-
, voie aux divers établiffemens pour fournir de la
poudre de guerre à grains égaux, qu’on puiffe
plus exaâement comparer. Des tamis en crin
fervent, après les cribles, à féparerla poudre en
grain du pouffier.
CRIC ou CHRYST. Efpèce de poignard en
ufage dans l’Inde.
Cric. Machine compofée d’une crémaillère,
d’un pignon & d’une manivelle. Elle fert à foule-
ver les fardeaux confidérables. On en met dans les
équipages de pont.
CRIQUES. Fentes .tranfverfales, qui fe trouvent
furtout aux arêtes des pièces de fer.
CROARD. Ringard fervant à découvrir &
nettoyer le bain de fonte ; à placer & à retirer le
bouchon , lorfqu’on doit couler, à la poche; à
détruire & à refaire le bouchage, quand on coule
en gueufe.
CROC. Partie de l’arquebufe dite à croc.
CROCHET de la tuyère. Il fert à détacher les
grumeaux de fonte & de laitier, qui s’accumulent
à l’orifice de la tuyère , l’obftruent & font obftacle
au vent des foufïlets en dedans de l’ouvrage. Le
fondeur s’aide fouvent auffi , pour ce travail, d’un
ringard dont la pointe eft recourbée.
Crochet à bombe. Ce crochet fert à tranfpor-
ter les bombes de 12 & de 10 pouces. Il eft en fer
& a la forme d’une S dont le corps eft ,en ligne
droite.
Crochet de forgeron. Sert à attiferle feu.
Crochet à fonder les chambres des bouches
à feu. On enduit le bout de cire.
Crochet à tordre. Double crochet de o mèt.
a 16 (8 pouc.) de longueur, en forme d’S , fervant
K