
Chaque régiment d’artillerie à clieval fut com-
pofè d’un cétat-rmajor & de fix compagnies, ainfi
qu’il fuit:
Un capitaine, un lieutenant en premier, deux
lieutenans en fécond, un m aré chal -d e s - lo g is -
chef, quatre maréchaux-des-logis, un brigadier
fourrier, quatre brigadiers, trente premiers
canonniers, trente féconds canonniers. & deux
trompettes. -,
L'état-major fut eompofé d’un chef de brigade,
un chef d’efcadron, un quartier-maître-.tréforier,
un adjudant-major, un adjudant, un trompette-
brigadier, un artifie vétérinaire, un fellier, un
bottier, un tailleur*
Six capitaines à la fuite de chaque régiment
d’artillerie à cheval étoient aufli deftinés au fervice
-des. places.
Le décret du 18 pluviôfe , qui avoit diffous lés
compagnies d'ouvriers, fut rapporté j & ces compagnies,
portées au nombre de douze , furent compo-
■ fées ainfi qu’il fuit :
Uncapitaine-eommandant, un fécond capitaine,
un.lieutenant en premier, un lieutenant en fécond,
un fergent-major, cinqfergens, un caporal-
fourrier , cinq caporaux, vingt premiers ouvriers,
vingt féconds ouvriers, trente apprentis & un
tambour.
On créa un corps de pontonniers defiinés à la
formation. & entretien des ponts de bateaux à
conftruire fur le Rhin5. ce corps fut eompofé d’un
état-major & de huit compagnies, ainfi qu’il fuit :
Un capitaine-commandant, un lieutenant, un
fergent-major,. deux fergens, un caporal-fourrier, ;
quatre caporaux, cinqüante-fix pontonniers, fept
ouvriers, dont deux mailliers, deux calfats, un
ouvrier en bois , un. ouvrier en fer, un chaudronnier
& un tambour.
Un chef de bataillon, un quartier-maître-lré-,
forier, un adjudant, un chef tailleur, un chef
cordonnier..
L’infpeêlion & la direction dés détails formant
fe matériel de l’artillerie dans les places &. établif-
fement de fervice furent confiées à deux cent
vingt-fix officiers £ favôir :
Hait généraux de divifioir, douze généraux de
brigade, vingt-neuf chefs de brigade, dont vingt-
fept diredïeurs, un commandant de l’école des
élèves, un employé au comité central à Paris.
Trente-trois chefs de bataillon , dont trente-un
fous-direâeurs, un commandant en fécond de
î’école des. élèves,. un employé au comité central, •
& cent quarante-quatre capitaines à la. fuite dés.
ségimens.
Une huitième école fut établie à Touloufe..
Chaque école eu t un profefieur de mathématiques,
ueu répétiteur, un maître de delfin , un artificier,
un -garde du parc , un conducteur d’artillerie, &
fut commandée par un général de brigade..
On forma dans chaque école des dépôts fous la
dénomination de bataillon des cinq cents ^ defquels
furent tiré? les. canonniers, tant à pied qu’à cheval,
defiinés à compléter les régimens employés au*
armées.
Le nombre des élèves de l’école de dictions fut
porté à cinquante.
Celui des directions d’artillerie à vingt-fept, dont
trois aux colonies.
La défenfe des côtes s’èffedtua au moyen d’une
levée de quatorze mille canonniers volontaires, qui
furent répartis dans les forts & batteries des côtes
tant de l’Océan que de la Méditerranée : ces canonniers
furent formés en compagnies & en ef-
. couades.
Le 16 brumaire an 6 , le miniftre de la guerre prit
une décifion qui donna aux troupes le rang fui van i:
l’artillerie, les fapeurs, l’infanterie & la cavalerie.
Par un arrêté des confuls, du i3 nivôfe an 8,
les équipages d’artillerie reçurent un nouveau
mode d’organifatio.n. Les charretiers d’artillerie
furent organifés en bataillons de cinq compagnies;
ces corps portèrent le nom de bataillons du train
dyartilleriey & les foldats du train d’artillerie furent
traités comme les autres foldats de la république.
Sur les cinq compagnies, on en forma une d’élite
, qui étoit attachée de préférence au fervice de
l’artillerie à cheval..
Chaque compagnie d’élite fut compofée de quatre
vingts hommes, fous-officiers compris-,commandée
par un maréchal-des-logis-chef, deux maré-
çhaux-des-logis & quatre brigadiers.
Chaque compagnie ordinaire fut compofée de
foixantehommes,fous-officiers compris, également
commandée par un marécliaï-d'es-logis-chef, deux
maréchaux-des-logis & quatre brigadiers..
Un trompette fut attaché à chaque compagnie.
Chaque bataillon du train d’artillerie étoit
commandé par.un. capitaine, un. lieutenant & un
quartier-maître.
Ges. bataillons & les officiers qui les comman-
doient furent fous les ordres des différens comman-
dans d’artillerie.
Les bataillons d’un train d’artillerie d’une même
armée étoient fous les ordres d’un infpedleur-général
du train d’artillerie , ayant le grade de chef
de brigade ÿd’un major du train d’artillerie , ayant
le grade de chef de bataillon y de deux capitaines-
mfpeclears &. de deux adjomts-Jieuteuansi
Un arrêté.du même jpur i3 nivôfeconcernant
l’organifation de la garde des .confuls, afï’êdla pour
.ce fervice une compagnie d’artillerie légère.
, Cette compagnie fut c.ompofée d’un capitaine-
„•commandant, un capitaine en fécond, un b eu tenant
en premier, deux lieutenans en fécond, un
adjudant, Un marécbal-des-logisrchef, un fourrier
, quatre maréchaux — de,s - logisquatre brigadiers,
quarante canonniers de première dalle}
cinquante-deux canonniers de deuxième clalfe, &
deux trompettes.: total, cent dix hommes.
Telle étoit la compofilion du corps-d’artillerie
au j 8,vendémiaire an 10.
Par un arrêté du même jour , il reçut une nouvelle
organifatiom.
Son état-major, faifant partie de Pélat-major-
général de l’armée , fut Compofé de :
*■ Huit généraux de divifion, dont un premier inf-
pedleüri .
Douze généraux de brigade, dont fixinfpecteurs-
o-énéraux & fix commandans d’école.
& Trente-trois chefs de brigade directeurs.
T ren te -fep t chefs de fiataillon fous-direêtenrs.
Sa force étoit de :
Huit régimens à pied.
Six régimens à cheval.
Deux bataillons de pontonniers.
Huit bataillons du train.
Quinze compagnies d’ouvriers.
Treize compagnies de canonniers vétérans.
Cent trente compagnies de canonniers gardes-
côtes.' ' N
Trois cent quatre-vingt-dix-neuf employés poulie
fervice du matériel.
Pau cette organisation , & par quelques chan-
gemens qu’elle éprouva dans le courant de l’an 10,
au nombre defquels on compte le licenciement de
cent trente compagnies de canonniers gardes-côtés,
la force totale du corps étoit (officiers de tous
gradés & employés compris) de vingt mille huit
cent trente-huit hommes pour le pied de paix , &
de vingt-neuf mille cent quatre-vingt-dix-fept
pour le pied de guerre.
Les écoles d’application d’artillerie & du génie,
établies , la première à G h âlo ns-fur-M aune & la
deuxième à Metz , furent réunies dans cette dernière
placer par arrêté du 12 vendémiaire an 11 :
elles né forment plus qu’une feule école, commune
aux deux armes , portant le nom d école d?artillerie
& du génie.
Par un arrêté du 20 vendémiaire an 11 , l’or-
gauifation du corps éprouva quelques légers chan-
• gemènS.
L’état-majôr fut porté à :
Neuf généraux de divifion, dont un premier
infpedtèur.
Douze généraux de brigade , dont fix comman-
dâns d’école. : \ .
Trente-quatre chefs de brigadedire Heurs.
Quatre idem dans là république italienne.
Quatre idem pour Saint-Domingue;
Trois idem commandans d’école , y compris
celui de l’école d’application. $
Trente-huit chefs de bataillon fous-diredteurs.
Quatre idem dans la république italienne.
Ce qui fait un total de cent huit, dont vingt-un
généraux , quarante - cinq chefs de* brigade &
quarante-deux chefs de bataillon.
Les huit régimens à pied, les fix, a cheval,
les deux bataillons de pontonniers & les quinze:
compagnies d’ouvriers relièrent tel quil avoit ete
réglé' parTorganifation du 18 vendémiaire an 10.
1 La force des huit bataillons du train fut aufli
confeiyée ; on ajouta feulement un maître armurier
au petit état-major çle chacun,.
Mais la néceffité de pourvoir au fervice des
colonies donna lieu aux difpofi Lions de l’arrêté du.
10 floréal an 11 , qui créa deux nouvelles compagnies
par chaque régiment à pied , & porte à fept
celle du fixième à cheval 5 ce qui fait dix-fèpt
compagnies d’augmentation, qui doivent être réparties
de la manière fui van! e :
Huit compagnies à pied à Saint-Domingue.
Cinq idem à la Martinique, la Guadeloupe,
Sainte-Lucie, Tabago & Cayenne.
Trois idem aux îles de France & de la Réunion
, aux Indes & au Sénégal.
Là compagnie à cheval eft répartie fuivant le
befoin.
Ces dix-fept compagnies font compofées comme
toutes les autres , & doivent être conflamment fur
le pied dé guerre.
Le même arrêté rétablit la dénomination de
colonel, réduit Les chefs de bataillon à cinq par
régiment d’artillerie à pied , & récrée le gradé de
major, tant dans les régimens à pied que dans
ceux à cheval. Cet officier a le commandement du
corps en l’abfence du colonel.
^Le renouvellement de la guerre avec l’Angleterre
fit rétablir cent compagnies de- canonniers
gardes-côtes & vingt-huit de canonniers féden-
taires. ( Arrêté du 8 prairial an i l . )
Les compagnies de canonniers vétérans , qui de
treize avoient été portées à quatorze , furent encore
augmentées de quatre.
Un arrêté du 4 prairial an i l créa quatre contrôleurs
pour le fervice des forges.
Un autre du 4 meffidor , même année, réduifit
le nombre dès gardes d’artillerie à deux cent
vingt, de deux cent vingt-neuf qu’il étoit, & ils
furen t divifés en trois claffes, dont neuf de la
première , quarante de la deuxième, centfoixantc-
onze de la troifième.
Une compagnie d’armuriers-fut créée par arrêté
du 4e* jour complémentaire an 11.
Enfin, un décret du 9 vendémiaire an i 3
porta le nombre des généraux de brigade à quinze ,
dont neuf doivent être chargés du commandement
des écoles de Douai, la Fère , Metz,
Strasbourg , Auxonne , Grenoble , Rennes , Toulon
fe & Turin. Cette,dernière a été depuis tranf-
férée à Alexandrie.
Il réfulte donc de l’organifation de l’an 11 &
des cliangemens qui viennent d’être indiqués, que
la force du corps étoit, au mois de vendémiaire
an 10 , de quarante-trois mille-quatre cents hommes
pour le pied de paix & de cinquante-deux-
mille fept cent trente-neufpourle pied de guerre,
favoir
Pour le pied de paix.
Etat-major, y compris les officiers-généraux,
cent dix.
Artillerie à pied, douze mille fept cent douze.