
les forges pour former les creufets & les étalages
en fable.
PATTES d ’a n c r e . M o r c e a u x d e f e r p la t d e
fo rm e à p e u p r è s t r ia n g u la ir e , fon d é s a u b o u t des
b r a s . D e u x de s a n g le s fo rm e n t c e s o r e i l l e s , Si le
t ro i fièm e l e b e c . {V o y e z le m o t A n c r e . )
Patte de rai. C’ell la partie du rai qui entre
dans le moyeu d’une roue de voiture. ( Voyez
\ A rt du. charron de VEncyclopédie méthodique. )
PAVOIS. Grand bouclier dont les Anciens fe
fer voient principalement dans l’attaque des places,
pour fe couvrir contre, les traits de l'ennemi : il
a voit environ 1 met. 6242 (5 pied$\) de hauteur;
la partie fupérieure éloit arrondie & celle inférieure
étoit drpite, pour la pofer fur lu terre; la fur-
face extérieure , convexe , étoit recouverte de
cuir. Les piétons en faifoient ufarge & l'appel oient
quelquefois tallevas.
■ Ce grand bouclier fervoit à l’inauguration des
rois : élevés dëfliis à la vue de toute l’armée -, des
guerriers le faifoient tourner trois fois autour du
camp. Pliaramond fut proclamé roi de cette-«manière
en 419 par la colonie des Francs, qui paflu
le Rhin fous l'a conduite.
PEAU d e chien marin. Elle fert aux équipeurs-
monteurs à polir lé bois des armes à l’eu portatives;
à l’on dé faut ils prennent de la peau c!e veâu
ou de moiiton, & y fixent du fable fin au moyen
de colle.
PEINTURE des objets d ’a r t i l l e r i e . On peint
les-canons de côte en fer, pendant la paix, pour
les conferver & les garantir de la rouille, fu ri ou t
lame qui eft la partie effentielle. Ou peint toutes
lus ferrures des attirails & des voilures eu noir,
& le corps de voitures couleur olive, &c.
La couleur olive fe fait avec de l’ocre jaune &
du noir de fumée, dans la proportion de 2 kil.
9070.(5 fiv. ) d’ocre fui* o kilt 2447- (18 onc. ) de
noir. Le noir des ferrures fe fait avec le noir de
fumée, auquel on ajoute un peu*d’ocre.pour lui
tlonner de la confiftance. La couleur rouge qu’on
eil dans le cas d’employer 1e fait avec de l’ocre
rouge, &la couleur blanche pour les chiffres & les
lettres fe fait avec le blanc de cér-ufe-. Toutes ces
couleurs fe préparent ordinairement avec de l’huile
de lin.
On met deux couches fur tous les objets d’artillerie.
La première aux voilures 81. attirails, fe
met fur le tout, & on met enfuite une fécondé
couche noire fur les ferrures : l a première coiiche
efl toujours plus claire que la féconde.
On mêle dû goudron à la cou-leur noire deflinée
aux canons de côte; mais le meilleur moyen con-
fifleroit à enduire l’ame de fuif fondu , comme le
fait obferver M. le général Gaffendi, pag. 2Ô6 de
la 5e. édition de l’Aide-mémoire..
PELICAN. Nom donné autrefois à la pièce de
6 , qui pefoit 1174 kil. 82 ( 2400 liv. ).
PELLE a c h a r b o n . Elle e f t entièrement en fe r
Si fert aux forgeurs.
Pelle, de fer forgé pour la chauffe des fourneaux
de fonderie. Elle fert à boucher l’ouverture
pur où l’on jette le bois; elle a de longueur & de
largeur o mèt. 0271 ( 1 pôuc. ) de plus que l’ouverture,
& o met. 0180 ( 81ig. ) d’épaiffeur. Son
manche, qui a 1 met. 6242 (5 pieds) de long,
porte fur un rouleau de fer pour faciliter le*s niou-
vemens de la pelle.
PELOTER. Se dit des coups de fufil de cbaffe ou
le plomb , au lieu de fe diftribuer également fur
toute la fur face qu’il doit couvrir , forme un ou
plufieurs pelotons de dix , douze ou quinze grains
plus ou moins en ta fiés les uns fur les autres, qui
percent enlèmble & ne font qu’un feul trou , &
quelquefois un feul peloton du tiers ou de la moitié
delà charge. Il arrive même, mais beaucoup plus
rarement, que la totalité de la charge fe raflemble
ainfi & perce une planche de O mèt. 0180 a Ô met.
0226 ( 8 à 10 lignes) d’épaiffeur, à la diftance de
quarante à quarante-cinq pas.
PENDULE. Infiniment fërvant à trouver la vi-
t'éfië d’une balle qui'fie ment, à une diftance quelconque
du canon d’où elle part. G’eft une malle
pnlinahque qui eft ordinairement en fer, tenant à
une verge auflien fer, fixée perpendiculairement â
une pièce de bois horizontale, portée par des. tourillons,
qui tournent librement entre deux jambes
d’un chevalet à (rois pieds , fémblable à la chèvre
des manoeuvres d'artillerie. La malle de fer eft re-
éouverte/àhtérieurement d’un épais madrier en
bois, contre lequel on tiré les. balles : un ruban
attache au bas de cëtte maffe &. glifiant avec un
peu de frottement entre deux lames d’acier placées
au-deffus d’une traverfe qui joint les deux pieds du
chevalet àu-de flous du pendule, rnefure la corde
de l’arc qu’il décrit lôrfqu’ii eft frappé. Avant
d’opérer il faut connoître 'le poids clu pendule ;
celui de Robins eft de 27 kil. 5Ô4-0 (56 liv. 5 onc.) :
la diftance de fou centre de gravité à l’axe eft de
1 mèt. 4077 ( 52 pouces ) de fufpenfion de fou-
centre d’ociilalion. (Vbyéz'lés Nouveaux Principes
d’artillerie, par Benjamin Robins. Voyez auffi
l’article L umière , où l’on a décrit le pendule de
M. Regnier.)
PENNES. Plumes dont oh garnit le pied des
flèches & traits pour que la ré fi fiance qu’ ils oppo.fent
à l’air fafîe marcher le fer le premier.
PENNETIÈRE. Pochette ou^ petit fac dans
lequel les frondeurs mettoient leurs jalets & leurs
balles en plomb. C’étoit la giberne des Anciens. On
| l’appeloit auffi panetière..
LENNON S. Ce font, dans le vire ton, des lames
de cuivré qui font l’office de pennes.
PENTE. Courbure que doit avoir la evoffe d’un
fufil pour le mettre plus facilement en joue. Elle
doit être conforme au règlement; trop droite elle
porte trop haut à l’épaule; t » o p courbe > elle porte
trop bas, Si dans les deux cas, le foldat met mal
en joue : avec le premier de ces défauts le fufil
repouffe davantage , la cmirbure de la croffe a mortifiant
l’effet du recul. (Voyez les articles Repousser
& Monter un fusil.)
Pentes. On appelle ainfi des in {Iraniens vérificateurs
de différentes courbures. ( Voyez l’article’
I'nstrumens vérificateurs.)
PERCHE a brasser. Elle fert, dans un fourneau
de fonderie, à. diviferles matières lorlqu’elles font
en pâte, &- à les remuer lorlqu’ elles font en fufton.
Elle doit être en bois fec Si avoir 5 mèt. 847* à
6 mèt. 4968 ( 18 à 20 pieds ) de longueur.
PERCEE. Trou qui dans les hauts fourneaux cor-
refpond à la partie inférieure & latérale du creufèt.
PERRIERE. C’eft une pièce enfer, fu (pendue
parle moyen d’une chaîne, avec laquelle le fondeur
ponfie le tampon du fourneau pour en déboucher
le trou & faire couler le métal dans les moules
des bouches à feu.
La perrière eft conique à un? b ont, ayant la forme
du trou par lequel la matière fort du fourneau.
PERSONNEL bu corps royal dé l’artillf.rie.
Il fe couipofe dé généraux, d’officiers de tous
grades , de troupes à pied 81 à cheval, de profef-
leuvs & d’employés de différentes cia fie s. (Voyez,
pour les détails , les articles-Corps rqyal de l’artillerie
81 Notice sur le corps royal de l'artillerie.)
Quant au mode d’avancement en ufage'dans
l’artillerie, cet objet étant déterminé par une ordonnance,
je crois devoir tranferire ce qui a été
inféré à cet égard dans le Journal militaire,n ° . 2
dé janvier 1819, partie officielle.
Extrait de V-ordonnance du Roi, en date du 2 août
] 818 t jur 1’avancement & les nominations dans
P armée } portant injhuctionfur P exécution des
difpq/itions réglementaires de ladite ordonnance
, en ce qui concerne le corps royal d’artillerie.
Journal militaire, partie officielle, janvier
1819.
S E C T IO N P R E M I E R E .
dispositions relatives aux sous -officiers
et soldais..
§. Ier. Des foldats..
Art. i cr. (Art. 114 de P ordonnance.
} 1 Tout en-
! volé volontaire 81 tout homme appelé au fervice'
dans les troupes du corps royal d’artillerie, fera
incorporé , ..
i°. Comme canonnier de deuxième claffe dans
: les régimens d’artillerie à pied & à cheval ;
20.. Comme pontonnier de deuxième claffe dans
le bataillon de pontonniers;.
3°. Comme apprenti dans les compagnies d’ouvriers
81 d’artificiers.
Art. 2 . (Art. 1 15 P01 d.) Les canonniers &
; pontonniers de deuxième clafie pafieront à la pre-
: rnièré par rang d’ancienneté dans leurs corps
refpeclifs en tenips de paix, 81 dans leurs compu-
, gnies en temps de guerre; mais ils ne pourront
; être nommés à la première clafie qu’après un an
au moins dé fervice dans la deuxième clafie.
Art. 3., ( Art. 116 de l’ord.) Les "apprentis dis
compagnies d’ouvriers 81 d’artificiers ne pourront
paffer à la deuxième clafie qu’après un an au moins
! de fervice comme apprentis.
Art. 4* ( Art '. 117 de l’ord.) Les artificiers des
régimens d’artillerie à pied 8i à cheval .feront choifis-
parmi les canonniers de première ou de deuxième
clafie ayant au moins un an de fervice.
Art. 5. Pour être nommé artificier, il faudra,
| de plus |
i°. Savoir lire couramment, 81 écrire fous la
diôlée ;
2°. Connoître les quatre règles de l’anlhmé--
tique y
3°. Connoître les devoirs d’un canonnier dans-
tou té? les circonftances du fervice;
4°- Connoître les différentes manoeuvrès dés-
bouches à feu.
Art. 6. (Art. 119 de l ’ord.) Les ouvriers 8t
artificiers de deuxième clafie des compagnies
d’ouvriers 81 d’artificiers parviendront à la première-
clafie par tour d’ancienneté dans leurs compagnies;
refpeclives.
Art. 7.. ( Art. 118 ‘5’ 120 de l’ord. J Les maîtres-
ouvriers des pontonniers & des compagnies d’ouvriers
feront choifis,. dans leurs corps refpeôlifV,
parmi les pontonniers de première ou de deuxième
clafie , 81 parmi lès- ouvriers de première 81 de
deuxième, clafie ayant au moins un an de fervice.
Art. 8. (Art. 121 de Pord. ) Les ouvriers , dans-
les régimens d’artillerie à pied 81 à cheval , fuivront
leur rang d’ancienneté parmi les canonniers de p rémi
c rè 81 de deuxième cl a fin , & feront fùfcepîibles
étant de la première clafie, d’être nommés caporaux
ou brigadiers .
§. II. Des caporaux & brigadiers-.
Art. 9 . (Art. 121 de l’ ord.} Les caporaux oir
, brigadiers des régimens d’artillerie à pied 81 à>
cheval feront, choifis parmi les artificiers 81 les canonniers
de première claffe, y compris les ouvriers
faifant partie de cette claffe.
Les caporaux de pontonniers feront choifis parmi