
fibvier à cet inconvénient, il paroîtroit convenable
de 'diminuer la longueur du canon.
Les canons des fufils- de guerre étoient , antérieurement
à 1763, plus longs qu’au modèle aéïiiel,
parce qu’on croyoit autrefois qu’en diminuant leur
longueur, on dïminuoit leur portée dans la même
proportion ( en 1746 & 1754 ils étoient de 1 met..
jqi ( 44 pouces) ; depuis 1763 ils font de 1 mè-t.
? 07 (4a pouces ) ) j mais Euler , Antoni, Ro-
bins , & c ., ont prouvé , par des expériences réitérées
, que, dans ce’ cas, les portées diminuoient
très-peu, à moins que lés longueurs ne fu fient entièrement
di (proportionnées.
M. le lieutenant-général GaAendi fait ob fer ver
( page 117a de F Ai de-mém oi ve , 4e- édit.) que le
laulalun eu pi'efque toujours trop petit pour bien
charger Ion fu(il, & qu’il né le dominé pas allez ;
il faudroit, dit-il, diminuer lé canon de-o met.
004 (2 pouces) & alonger la baïonnette de la
même quantité , afin que le t roi fié me rang puiflé
frai 1er également le premier. La baïonnette n’avoit
alors que o mèt. 079 (14 pouces) de longueur, &
elle a maintenant o mè,t. 4.06 ( i 5j>oucès).
On penfe donc qu’il conviendroit de-raccourcir
le canon de o mèt. o54 ( 2 pouces j , comme le
propofe ce général , & d’effayer lî la baïonnette
aêluelle ne leroit pas fuffifainoeént longue , fon
augmentation en longueur devant eri produire une
tVés-grande dans le poids, quand cette pièce eft
placée au bout du fufiL.
Le fufîl de voltigeur né différé effen bellement
de celui d’infanterie que'.dans fa longueur du
canon , qui eft moindre de o met'. 168 (4 pouces).
Son pôïds eft de 4 kil. 435 (9 ïiv. 1 once). Il coule
35 fi*. 7-1 c.-
Le fufîl d’artillerie a mi canon de O raètv 92
( 34 pouces) ae longueur. Son calibre eu de o nièt.
017.(7 lig- 7 points). La longueur totale de l’arme
éft.dë 1 mèt. âio. f4o pouces 6 lig, ), non .comprît
celle de là baïonnette. San poids- eft de 3 kil. 790
(7 Jiv* onces). La baïonnette eft la même que
cëîlè des deux modèles précédens. Les garnitures
fbnl én cuivré. Il conte 04 fr. 72 c.
Lès pièces qui eompofént un fu fil de munition'
font : lé canon, fa cülaffe & la, vis de culafie;. le
Bois ou la monture ; la baïonnette ; 'la baguette ,
dont la têfe eft én poire & le bout taraudé; lit platiné
cdmpofée de vingt pièces, qfii font :
Lë corps de piétine; lè baffiuet ; la vis du baf-
wnet ; le reffbrt dé batterie ; la vis du reffort de
Batterie ; la bat férié ; la vis de battërie ; la noix *
lè chien ; la mâchoire fupérieure du chien ; la vis
du chien ; la vis de noix ; le grand refldrl ; la vis
du grand reffort ; la bride de noix ; la vis de bridé
de noix ; la gâchette ; la vis de gâchette ; lé reffbrt
dé gâchette ; la vis du reffbrt de gâchette.
La garniture, qui le - compofe de la plaque de
couche & fes deux vis; la détente & fa goupille;
là pièce de* détente ou I’écuflon , qui, ave O le.
pontet, formé la fous-garde; h vis de détente; la
grenadièré & fon reffbrt ; le battant de fous-garclè
& fa goupille ; lemboachoir '& fon reffbrt ; la
capucine & fon reffbrt; la contre-platine, aufij
nommée éffe ou porte-vis j lés deux grandes vis
de platine ; le reffbrt de baguette & fa goupille.
Les parties du bois font : lè fût ou le devant,
dans lequel s’èncaflre le canon & lu baguette; la
croffe , qu’on appuie contre l’épaule en tirant
l’arme; la poignée; lëhufo; la joue , qui eft un
évidement pour placer la joue du tireur, & qui eft
fi tué du côté du porte-vis; l’encaftrement pour
j recevoir la platine , celui pour le paflage de la détente,
pour loger l’écuffon , le porte-vis , la cu-
laffe , &c. ; les embafes pour la grenadière & la
capucine , &c. {V o y e z l’article Mo nier un fusil.)
Les foldats portent leurs fufils , dans les marches,
au moyen' d’une bretelle en buffle , quipaffè dans
le hatlanLde la grenadière & dans celu-i de la fous-
ë aif e .
Cette bretelle fe combofe d’une bandé dé buffle,
à lune- des -extrémités de laquelle eft fixée une
boucle en cuivre avec un ardillon mobile, qui eft.
retenue par une ëncliapure formée en pliant le
buffle.
On recouvré quelquefois la platine d’une pièce
en peau dé vache corroyée , deftinéé à là prêle
rver -de l’humidité. Cette pièce s’appéllë couvre-
platine.
FuSiL .de eh aile à percuffion. On a vu à l’ar-
J ticle A rm és a p e r c u s s io n , qu’il a été imaginé di-
vërfes efpèces de fufils de chane à percuffion fort
ingénieux; ils fbnt Recherchés par beaucoup de
I chaffeurs & rejetés par quelques autres, qui pre-
- fèren-tle fufîl à fî-le-x. M. Lepage-,.arquebufie\*vd’un
mérite diftingué, qui en a fabriqué de diff’erens
| mépanifmes, a propofé d’adapter^ce fyftèmé aux
: fufils de guerre , en remplaçant le baffînet par un
I petit fnortier , dans lequel on meltroit le grain de
| poudré d’amorce , & en fnbfti tuant au chien un
pifton qui frapperoit fur ce grain; fans rien changer
aux autres-pièces de la platine ni à là lumière.
Cette idee eft fort fîmole , & fon exécution co&te-
roit-peu ;; niais elle n’a pas été adoptée , principalement
à caufe des in couv.cn i eus que prëfentent
j les poudres muriatiques actuelles , tant dans leur
| fabrication que dans leur emploi. ( Voyez l’article;
précité.)
j L’amorce fe met dans le petit mortièr au moyen
d’une .petite poire à poudre , dans laquelle une
l couliffe règle la quantité de poudre- néceffaire qui
j doit fortir chaque fois ; cejtè quantité étant dé
j un centigramme, il fiilnt, pour l’introduclion de
cette amorce , de découvrir & recouvrir le mortier,
en déplaçant un couvre-feu, comme cela fe pra-
1 tique avec la batterie des. fufils à filex.
F u s il - p iq u é . Il confifle en un fufîl ordinaire,
modifié de façon à recevoirdans une partie du;
fût j une' hampe cfd 1 mèt. t)D (09 pouces ), ré ténue
conti'-e le capon par .deux douilles. {Voyez Y Art
4e l’JLilguçbufier dp l*Encyclopédie méthodique. )
Fusil rayé. On a fait, dapsl’origine des armes
•i feu, des fufîl s rayés. Il y en a un ;au Mufce de
l’artillerie , qui a appartenu à Françpis Ier. On ne
raye plus main tenant que les carabines. Le canon
eft pour cela très-rvep forcé, &. on -ne peut guère le
tirer qu’avec une balle , ce qui feroit d.éfavanl.a~
<reux pour un fufîl de chaffè. ( Voyez l’article Carabine.
|
Fusil de rempart. On a fait ufage du fufîl de
rempart dès l’arigipe des armes à feu porlativesv;
il y en a voit de diverlës formes & de divers, calibres
; [es premiers étoient fans platine.,Ii)u.temps
de Surirey de Saint-Remy , ils étoient du calibre
de douze à feize balles à la livre, .& la longueur du
canon.étoit de 2 mèt. 59 (8 pieds ). Ces arines font
à pe.u près reliées dans çet état fçwis je générai Gri-
beauval, fauf là longueur du canon qpi étoit
nipindre : toutefois on ne trouve rien de réglémen-
taire-fur,ç;es armes.
Les fufils de rempart doivent entrer dans l’ap-
provifionnement des places , dans le rapport de
foixante par front de fortification , dont vingt font
deflinés pour le rechange.
Les conditions effenlièlles des fufils de rempart
doivent être de porter avec juftèffè les balles à
mie gtànde dlftance, & d’être allez maniables pour
être Iranfportés par les foldats.
On p.çnfe qu’un fufîl qui fe çhargéroit par le
tonnerre, don lia baffe feroit au moins dfe okil. 061
(,2 ope. ) , avec lequel on feroit ufage d’une pla-
tipe).àfiiex,,& dogl le }jr auroit lieu fur une fourchette
pu trépied, remplirpit bien les conditions
fus-.m,entionnçes.
Ônyaiéçé «jpienéji cet te penfée par les çonfi^é-
raiions fui vantes : i°. l’é’tendue de portée d’un
fufîl eft rqlalive ^u,ppi(ds^î au djamètrè du pro-
jeêlile; i2°. ,1a juftçffe du tir ne peut avoir lierU
qiïen tirant à balles forcées ou d’un calibre,exaél;
.3°..la.'dippullé.de çba.i’ger Pàrla .J>P.up)?€-î?11 fofîl
que le foldat ne dominer oit pas fuffîfamment ;
4°*.enfîp, Iqs înçonyenien^ d’employer des armes
rayées .çn fpiralè,,. qu’il faudroit cbargèr ,au moyen
d’un maiifet & d’une,forte baguette en acier.
Onne fediffimule pas d’ailleurs les incçnyéniens
•qui néfijlient du .chargement parle tonnerre , qui
Copfîfteut prie ci paiement, dans le défaut de fpfîddp
v*ei;s cette partie ,& .dans ; j© fe; d.e • ieù à L arriéré
du canon ; .mais çje, dernier :mopnyéini.ent feieroit
ni oins feptir .au. fufîl. cîe ;remp.arL ;qn’à celui .de
trpupes, ;parcë .qpe fes détenteurs. font dans les
'fprJihçatipns à, uije-^çertaine diflanpe ;les uns des
ja aires.
Les fuftlsde.rempart pouvant être tirés fur un
trépied , oiLpeut.lçur donner de Bien .plus fortes
•diuienfions qu’à ceux des troupes. *
F u s il tournant. C’eft pn .fji'fîl double dont le?
• canons ne font pas fondés enfemble : l’un eft def-
fus, l ’autre,eft.deff’qns, chacun peut cire allernativement
îyipjené en deflïis, par le moyen d’une
fîrifure .tournante praliqnée au dél/ui 1 dé la çulafTe.
Loifqu’onn tiré de preinaiei’ coup, ce ,q,ui a lieu
comme tà un fufîl fimpie, d’un tour de main, .en
appuyant fur l.a .fpus-garde ,.cn repiprle le canpn
chargé en defl’us. La platine eft b ri fée & fe compofe
en quelque forle :de .trois .par-tics;,d’un derrière
qui eft immobile fur Je bois, & de deux
de vans, dont çhaçqu .poêlant up ba-^met & une
batterie feulement, eft fixé fur up canon.St tourne
avec lui , de.façon .que 1 a. b.a l je rie, fe ( p réfen te parfaitement
en façe du chien. Il y a en deffous du
canQu nn crochet de,la far pie du profil dé la batterie
, deftiné à euipêcher l.e cl,é.conyreipent du
baffinet, & par confequent la perte de la poudre
d’amarce. Ce fufîl eft .regardé comme le chef-
d’peuvre de d’arquebuIprie ,.à .caufe çfes difficultés
qu’il préfente d.ans; fpp ;ex.écp li.qn.
L e m é c a n ifp ie de la b r ifu r e tou rp an fp ...p.o.pv(a.nt
s 'a p p liq u e r à d e u x c a n o n s d o u b je s ,ço p irp e g d e u x
ç a p op s fi triples , .an a fa it d e s fufils t o u r n a i s à
; q u a t r e co u p s .; i l ;fu p t ..alpins d eu x c l i f e p s , q u a t r e
b a t t e r ie s jk q u a t r e .fîa llin e ts . :| | . L e p a g e - , yr.qn.e-
bufîe.r d u .R o i , ..v ien t fie fa i re ; d e s fp/Us .lp u rn (aryft
d e c e t t e d e rp iè i-e .e fp è ç e ,. q u i fo n ô iiçn p ep t .p a i-fa i-
I t e n r e n t b i e n . L.’p n d e .c e s fu f ils , d o n t tla g a r n i tu r e
e ft.e n p la t in e & p r é f e n t e d e s a llé g o r ie s d e la ch a ffë
d’u n t r è s -p e p u d e Jfin , a é té .vendu p bp ô .fr a p ç s .
M a is o n ;en fa b r iq p e .r a r cp ien t , .p p re e q u ’ils fo p t
p e f a n s , co u l.en t eh e (r , ,§r n e fepve.nt g u è r e q u e
p o u r la ’ c n a l i e de s g r a n d e s b ê l ç s .
F u siL .-à q p a t r e .co u p s n o n to u rn a n t . Qu.oi.qpe
l ’o n n e fa b r iq p e .p lu s.d e fu fîl ,à .q u a t r e çq u p s n o n
to u r n a n t , q u e l ’o p n e c o n f e r v e g u è r e c e s fo r tps
d’a rm e s q u e com m e .un o b je t de c u r io f it é , j e (c r o is
j d e v o ir -en fa ir e .n je n t ip n . Ç e s fu fils fo p t com p o fé s
J de, q u a tre , c a n o n s b r a fç s r,enfembl.e , ap m o y e n d e
q u a t r e p la te s -b a p d e s . I l ,,y .e n p d eu x e n d e flu s ,$ç
j (feu x en deffous; , c e u x - c i f ç p t plus., c o u r ts qpq
| le s d e u x a u t r e s , m a is ils fo n t a ju fté s d e fa ç o n q u e
) le s ,b o u ch e s fo i e n td e n iv e a u . I ly .a q .u a t r e p lp t in e s ,
d p n t de,ux fe p fa ç e n t d ’p n ,.cô té .de la p io p tu re .S ç
d eu x d e i ’aulr.e . É l î ç s fo n t, d e s d e u x cp té s p la c é e s
p lu s b a s ,1’u n e q p e l ’a u t r e , $1 fo n t d ifp 'o fé e s .de
m an ièv e à cQrcelp.omdrpaux c a n o n s de d e flu s $ t .d e
d e ffo u s . ;C e fle s .’d e s c a n o n s d e , d e flu s em p iè t e n t
p u p e u f u r .c e lle s d e s e au q n s .co .p r ts p,ourtê l;;e plus
r ja p p r o é h ç e s , dqs ;:d.é te,n,tes , .$t p a r cp p fé q u e n t p lu s
■: à p o r té e d u t ir e u r . A fin q u e la p la t in e fp p é r jeu r.e
n e - g ê n e p,as-)le je u .d e la .p la tin e in f é r i e u r e , le s
r e f lo r t s d e b a t t e r f e fq n t p la c é s . in l ç n e u r e rp e n t p a r
r a p p o r t au ço rp s d e p la t in e . I l .y ,a,,qpjili;è .de tepfq?
q u i s ’a d a p te n l à up Ceul é çu fl’on alpu.gé ç .n ..çp q fé r
q u e n ç e , n in f i ,q?ie l e p o n t e t d e la fous-rgyrifte .qpi
le s c o u v r e tp u tç s .le s . q q a t r e . L à b a g u e iie fe lo g e
d an s .le v i d e L p f i m / - d f i u x c a n o n s d cu p le s ,