
mortaifes du treuil, dont on appuie ledit bout à
terre', pour donner la facilité de monter au haut
de la chèvre, après quoi on ôte le levier ; on
place enfuite le cable à la gauche du treuil ; on
paffe un de les bouts par-defl'us, & , allant de
gauche à droite, on l’enveloppe de trois tônrs
entiers 5 le cordage fe touchant fans remonter
lur lui-même. Un homme, monté fur le fécond
épars, reçoit le bout du câble, le fait pafièr
dans la poulie de droite & le fait dèfcendre juf-
qu au fardeau. Si ce lardeau eft un canon , on
entrelace une jarretière dans les anfes , qu’on arrête
par un noeud droit & coulant * on fixe le
bout du câble à cette jarretière par un noeud
d’allemand.
On peut fe palier de la jarretière en fixant le
bout du câble intérieurement dans les deux
anfes, & en l’arrêtant par un noeud d’allemand.
Pour équiper la chèvre à deux brins.
On procède comme pour l’équiper à un ; alors,
au lieu d’arrêter le câble à la jarretière, on le
pâlie dans la poulie d’une écharpe qu’on accroche
a .c®tte jarrelière, & du brin du câble, on en
coiffe la chèvre par un noeud d’allemand, en faifant
pendre ce brin par la gauche , pour que la chèvre
ioit uniformément chargée.
Pour équiper la chèvre à trois brins.
On procède comme pour l’équiper à deux ;
mais, au lieu de coiffer la chèvre avec le brin du
cable , on le fait palier dans la poulie de la
gauche & dans le même fens que l’autre brin ,
ceft-à-dire, du dehors en dedans, de forte que
le brin fe trouve pendant entre la chèvre & fon
pied; on attache ce brin à l’anfe du côté du
pied de chèvre, par un noeud d’allemand, & l’on
accroche l’écharpe à l’autre anfe.
Pour équiper la chèvre à quatre brins.
On procède comme pour l’équiper à trois; mais,
au lieu d’arrêter le troifième brin du câble à l’anfe,
on le fait palier dans la poulie d’une écharpe qu’on
accroche à l’anle le plus près du pied & du bout
du cable; ou en coiffe la chèvre à gauche par
un noeud d’allemand, 1
Si on n’a pas allez d’écharpes pour équiper la
chèvre h quatre brins, comme on vient de le
dire , on fe fert d’un moufle qu’on accroche à
une jarretière entrelacée dans les anles; mais
pour faire nfage du moufle, on l ’accroche au
deuxième épars en dedans du la chèvre; on con-
lidère les poulies du moufle réunies à celles de ia
chevre comme formant un cylindre, que l’on
•enveloppe avec le câble, ayant l’attention d’occuper
les poulies correfpoudantcs à celles de la I
chèvre , pour que les troifième & quatrième brio»
ne croifent pas lur les deux autres.
Pour équiper la chèvre à cinq brins.
Oa procède comme pour l’équiper à quaire
en employant un moufle ; mais comme il n’v à
que deux poulies à la tête de la chèvre, on fu ie
une couronne avec an ou deux traits à canoa
qu on place à la tête de la chèvre , à laquelle on
lufpend une écharpe ; on paü'e le bout du câble i
dans la poulie de cette écharpe, on le fait def-
ceudre pour le fixer à l’anfe du côté du pied de
chèvre, par un noeud d’allemand, & ou accroche
le moufle à l’autre aufe.
P our équiper la chèvre à J ix brins.
On procède comme pour l'équiper à cinq;
mais au lieu d arrêter le cinquième Juin , on fuit
palier le bout du câble dans une écharpe qu'oa
accroche à l’anfe du côté du pied de chèvre-
on le remonte enfuite pour eu coiffer la chèvre!
Ou ohferve que pour équiper la chèvre à einql
& à nx brins, il faut que l’écharpe fufpendtte à la
lere de la chèvre foit entre ia hanche de la gauche
& le pied de chèvre, & qu’en coiffant la chèvre,
le fixiètne briu fe trouve ..à droite du pied. Au
relie, à tel nombre de brins qu’on équipe la
chèvre , il faut qu’ils ne le croifent point.
On fe fert rarement de la chèvre équipée à
plus de quatre brins; cependant uu plus grand
nombre elt quelquefois néceflaire dans l ’aruie-
ment des halteries de côté, lori'qu’ii s’agit de
foule ver un mortier de douze pouces, coulé lur
femelle, c’elt-àidire, un mortier formant, avec fou
afiut, une malle d'qn poids Irès-confidérable.
La chèvre étant équipée d’une des lix manières
précédentes, on dii'polè les dix hommes qui doivent
la manoeuvrer ainli qu’il luit : -
L un d eux , fous la dénomination de chef de
manoeuvre, fe munit d un levier , qu’il introduit
par le gros bout dans lame de la pièce. Si c’ell
un autre fardeau qu’un- canon qu'il s’agit de
foulever, il attache un cordage ii ce fardeau poulie
maintenu* lie 1 empecher de heurter la chèvre
pendant la manoeuvre.
Quatre hommes, munis d’un levier chacuu , fe
placent , deux de chaque côté", à un pas de dif-1
lance l’un derrière l’autre ; les deux premiers à
la hauteur & à O mèt. 3248 ( 1 pied ) environ du
tenon du premier épars, & y faifuni. face, tenant
leurs leviers vers le milieu ; celui de droite de la
main droite; celui de gauche de la main gauche,
verticalement, la pince en bas 8c appuyée a terre.
Deux hommes , delimés à fe porter au feeours
des quatre precédens , fe placeat, un cfe chaque
coté , en iile & a un pas derrière.
Les trois hommes reflans faififfent la partie du
cible qu 04 nomme la retraite 9 tendent deflus
ave«
avec force pendanti}a manoeuvre, pqur l’prp-'.
pêcher de glifier fur 1 e, ,treuil. ,
V Chacun étant à fon pofle, le, chef de manoe^v(i;e
commande 1 embarrez. Les deux hommes.les pW;
près du treuil élèyeqt leurs leviers verticalemènt,
0 les faififfent de l’autre tnainào mèt. 162.4 ( 6 poupes)
de la pince , & portant eu même temps-, celui de_
droite, le pied "droit, celui de gauche,, le pied gau-
; che fur le premier épars, en dedans. ;& à. çôté de la
hanche, ils iu.lrodnifent, leurs leyiers dans la moi—
taifè apparente la plus élevée $i:le^.Jénfo,uçent.de
l’épaiffeur du treuil, reportant la main 'd’en bas au-
deflus de celle qui .fe trouve, placée au milieu du
levier, Les .deux hommes, qui fout eu arrière de
ceux qui viennent d’embarrer, font un pas en avant
pour occuper leurs places, élèvent en même temps
leurs leviers , comme il vient d’être dit ; celui de
droite commande : abattez. Les deux hprririi.es
' qui foo| au treuil abattent leurs leviers, fe portent
à leûrsi extrémités & les, maintiennent dans,.une.
pofition un peu an-de flous, de 1 horizontale,.. ayant,
le corps droit, les talonsj oints ,8ide?mains un peu :
éloignées du bout du levièr; en même temps les.
deux autres embarrent de r,cliaque c.o.té, dans la
fécondé mortaife , de la, .pia^iie^e préfcriteci-
deflus; celui de -droite ;commande : débarrez:
Les deux hommes dont ,les leviers, font, abattus,
fans bouger les.pieds, ni ‘la. mam qui eft. a l’extrémité
du levier , gliffenl l’autre main vers le milieu,
débarrent, dreflent leurs leviers verticalement ,
portaut la main du petit bout à. o mè.t. 1624
( 6 pouces ) de la pince , font en même temps uu
grand pas perpendiculairement en arrière du pied
qui eft pppolé à la chèvre . font un pas de coté de
iWre pied, fa-reportent aux points qu’ils, pecu-
poient, 8t prennent la pofition qu’ils a voient, avant
d’embavrer; celui de droite commande : abatte.z.
Ce commandement eft exécuté .comme il eft dit
ci-deffus, & on répète; nette manoeuvre jufqu’à ce
que les hommes de feeours foient devenus npeef-
faires y alors, après avoir embarré, l’homme de
droite commande *. au j'^cours. Les deux hommes
de feppuvs.Te portent rapidement en dedans, fe,
tournent le dos, laifîant la retraite entr’eux,
montent fur l’épars 8t faififfent le levier des; deux
mains pour aider à l’abattre. „
.Si les hommes ainfi placés éprouvoient trop
de difficulté pour élever le fardeau, il faudroit
alors monter en fpree, :ce qui, s exécute de la
manière fui vantée, ,
Après avoir embarrç , les deux hommes : de
droite & de gauche portent, chacun de fon côté,
le pied, le plus éloigné'de la chèvre fur la partie
écjuanije du treuil en dehors & contre le levier,
& l’autre pied .contre le tenon du fécond'épars.
Au commandement abattez-, ils appuient fortement,
de ce pied, & portant en même temps le
poids de leur corps à l’extrémité du levier, ils
fautent à bas de la chèvre 8t prennent la pofition
indiquée ci-deffus. . *
A r t il ler ie .
, Lqs hpmmes de feeours montent également en
force, fi cela eft néceflaire-.
■ Omobfervoque les hommes montés en force ne
doivent s’ap'puyer fur les,; leviers, avant le commandement
abattez> qu’autant qu’il eft néceflaire
pour maintenir le fardeau; fans Cette précaution
iis pourvoient le trouver entraînés par; le poids de
leur corps & tomber für ceux qui auroient abattu
avant eux, & avant que ceà derniers aient repris
la pofition qui les met à l’abri de cet accident.
Si ; dans l’exécution de la manoeuvre, le câble
fe trouve à l’extrémité de droite de la partie
cylindrique du treuil avant que le fardeau foit
fuffifamment élevé ,'on le reporte à la gauche de
là manière fuivante :
L’homme de fecôurs de droite monte 1 fur le
treuil ; fixe une jarretièréparle milieu au deuxième
épars près* du câble ; il entrelace cette jarretière
autour du câble en montant $ jufqu’à ce qu’il n en
refte- que ce qui eft néceflaire, pour en arrêter les
detix'brins par un noeud droit & coulant; alors
les hommes’ qui font aux leviers -cèdent’ au'poids
jufqu’à’ce que le’ câble fe trouve arrêté; la partie
du câble qui enveloppe le-treuil fie trouvant libre *
on la fait-glifl’er de la dioîvte à la gaUehè^ on
‘ôte-enfuite la jarretière 81 om* continue la manoeuvré.
Lorfque le fardeau eft fiiffiftîbinient' élevé, 'on
ceffe de manoeuvrer , 8r pour pouvoir difpofer des
hommes, on arrête le câble d’ùne des deux manières
fui van tes :
i°*. Un des hommes de la droite place fon
levier en croi* entré les hanches de la chèvre &
les leviers qui fe trouvent alors yérticau-x; 'on cède
à la retraite fans l’abandonner tout-â-fàit, aflez
feulement pour ; lëviérÿtf appuient fur
celui qui eft en croix'& celui-ci1 fur le câble;
alors l’hommé dè feeours de droite faififîant le
câble dès deux mains &‘réfiftan f au poids dé tou tés
les’forces, ci-oife là retraite fur la partie du câble
qui enveloppe le treuil, la fait pafferTous le tenon
de droite du même épars, la repaffe à gauche, .en
enveloppe l’éicfrëniifé du levier qui eft en 'croix, &
vient la fixer à droite à l’autre extrémité du mena,e
levier par-un demi-noeud de batelier.
29. On place un levier en croix comme il a
été dit ci-de£fus; l’homme dè. feeours cle droite
faififlant le câble des deux mains & réfiftant rorter
ment au poids, abaiffe lé câbleiperpendiculairement
& touchant le premier ‘ éparsg' d[é la main
gauche, l’hommè :de feeours de 'gau che croife le
câble à la hauteur du deflous de l’épars , pour
former une boucle qu’il paffe en deffous & du
dehors en dedans, ayant attention que la partie
croifée du câble, correfpondant à la retraite, foit
appuyée' au-defl’ous de l’épars.; ii remonte la
boucle de dedans eu dehors , au-deffus de l’épàrs ;
l’homme de gauche, dont le levier eft libre, l’in - ,
troduit par le gros bout dans cette boucle , lequel