
moyen de trois vis à bouche : les autres vis
font à tête fendue.
La longueur totale de cette lance eft de 2 met.
842 (8 pieds 9 pouc. ); fon poids eft de 2 kil.
049 (4liv. 3 onc. ). Elle coûte 9 fr. 98cent., non i
compris le fanon.
On éprouve les branches des lames de lances ., )
en les rapprochant l’une de l’autre , & en les écar- i
tant enfuite légèrement. Cette épreuve a pour objet ■
de reconnoître fî les branches de la lame font
bien foudées. On éprouve de même les branches
du fabot, mais on les écarte moins que celles
de la lame..
. On s’affure avec la lime fî la lame eft d’acier,
fî elle a été trempée comme il convient. On
examine auffî fi elle n’a pas des criques , principalement
fur les côtés., ni des pailles pénétrantes.
Il eft effentiel que le bois foit fec avant
d’être mis .en oeuvre, fans noeuds nuifthles, &
de fil dans toute fa longueur.
La machine à éprouver les lances montées uon- J
fille en un plateau de bois dur, portant un appui
& un arrêt dans lequel eft pratiqué un évidement j
triangulaire , dont la bafe eft dans le plan de la j
furface fupérieure du plateau. Le devant de l’arrêt !
& l’extrémité du plateau font garnis d’une plaque *
d’acier. L’arrêt & la partie fupérieure de l’appui
font auffî en acier.
Lahauteur de l’appui eft de o met. 162 (fipouc.),
& les diftances du milieu de cette pièce au devant
de l’arrê-t & à l’extrémité du plateau font
Fime & l’autre de i mèt. 14 ( 3 pieds 6 pouc. ).
On engage la lame dans l’évidement pratiqué
à l’arrêt, en plaçant la hampe fur l ’appui, &
on fait effort pour la ployer jufqu’à ce que fon
extrémité touche l’angle du plateau. Cette épreuve
fe répète trois fois en différens feus.
La lance eft portée dans une botte en cuir
noir, de la forme d’un cornet fans fond. E le
eft renforcée en haut & en bas par une courroie
en cuir , dite Manchet3 çoufué à l’entour de la
botte j & aJFez longue pour qu’elle puiffe em-
braffer la baguette de l’arcade de l’étrier, à laquelle
elle eft fixée. Il y a vers le milieu de la
hampe une courroie dans laquelle paffe le bras
droit du cavalier, ce qui la maintient par le haut.
( Voyez ‘le mot Lance. )
L ance- gaie. Lance mince & légère. Prefque
toutes les peuplades des terres auftrales en font
armées. La lance proprement dite eft, chez les
fauvages , une pierre dure, aiguifée & rendue
pointue.
LANGUE-DE-CARPE. Outil d’armurier, tirant
fon nom de fa figure. Il eft en acier , tranchant
des deux côtés, & du bout qui n’eft pas
'emmanché.
LANGUETTE. P-elite pièce en fer plate pour1
fortifier une pièce de bois , fupporter un frottement,
&c. On nomme auffi languettes des petites
verges d’acier dont on forme les Irouffes pour les
lames de fabres.
LANTERNE. C’eft une efpèee de grande cuiller
cylindrique en cuivre , fervant a charger les
pièces de canon quand on n’a pas de gargouffes •
mais leur fervi.oe eft lent ■ & dangereux. Ou ne les
emploie qu’aux pièces' de fiége & de place. Il y
en avoit autrefois pour les pièces de campagne.
Les lanternes contiennent la quantité de poudre
néceffaire à la change de chaque bouche à feu,
étant dimenfionnées en conféqueneê.
Lanternes fourdes. On s’en fert pour entrer la
nuit dans les magafins à poudre des places. Ou en
place à l’armée dans les caiffans d’uftenfiles & dans
les coffrets des eaiffons de divifion.
LARDER des saucissons. Ç’eft unir deux fau-
ciifons en enfonçant les brins de bois de la tête de
l’un dans ceux de la tête de l’autre.
LARDOIRE. On appelle ainfi un éclat de bois
de quelques pieds de longueur, qui refte fur la
fouehe , ou qui fait partie d’un arbre qu’on abat,
quand le bûcheron n’a pas fait avec fa hache une
entaille affex profonde d’un côté pour qu’elle paffe
par le centre de cet arhue.
LARDON. Petite pièce de fer qu’on fait entrer
à queue d’aronde dans la pajrtie extérieure d’un
j canon de fufil, & qu’on fonde enfuite, lorfqu’en
le forgeant on y découvre des défauts. Dans les
manuFaôbires d’armes, on ne met jamais de lar^
dons aux canons qui ont paffe a-ux ufines, parce
que .ceMe réparation eft alors fans folidité-
Lardons pour fufées de fignaux. Ce font des
ferpenteaux de forte dxmenfion 5. ils fe roulent.& fe
chargent de la même manière, mais avant de lçs
amorcer on perce la compofition à g mèt. 04 35
(S lignes ) de profondeur .environ, avec gui poinçon
ou une petite vrille- iVoyeyz le mot Serpenteaux.
)
LARMIER. Partie de la mpntnre de l’iipeien
fabre de cavalerie légère. ( Voyez le mot Qreie-
iON. )
. LAVAGE dans les eorges. .On dégage le ruinerai
des parties terreufes .qu’il contient, en le
boçardant, & en faifant paner fo.us les fiocarcb
un courant d’eau. ( Voyez le mot Fer. )
Lavage dans les raffineries d,e fqlpêtre. C’eft
l’addition d’une .quantité déterminée d’eau froide
a Celle çn ébullition dans une chaudière , pÇlK
faciliter quelque manipulation.
LAVOIR ou BAGUETTE a laver. Verge de
fer ayant une feulé, difpofée comme celle- une
aiguille , à un de fes bouts,.où l’on paffe & fixe
an linge mouillé fervant à laver un canon de fufil.
Le lavoir eft un peu plus long que le canon.
LAVURES. Métal qu’on retire dès cenetrurès,
des alléfuves 81 des pouffières d’une fonderie en
lavant ces matières.
LAYETTE. Caiffe qui n’a que trois côtés &
point de deffiis, fervant à paffer dans les rechan- ,
ges les matières d’un mortier dans un autre , lorf^
qu’on fabrique des poudres dans les moulins à
pilons.
LEVIERS. Ce font des brins de bois arrondis
par le bout que l’on tient à la main , & de l’autre
entaillés à arête , de manière que - l’extrémité foit
moins épaiffe. Cette extrémité s’appelle la pince
du levier. On la pré fente aux corps à déplacer ou
à foulever, ou contre Icfqueîiÿ on agit d’une façon
quelconque. Ges leviers fervent’ à manoeuvrer les-
canons, obufiers , mortiers, & c ., & font égaleraient
employés -dans iss manoeuvres'de force $ ils
ont 2 mèt. i n f6 pieds 6 pouces ) de longueur
totale, & font moins façonnés que les leviers de
pointage j qui font arvondisdans tou teletir longueur,
cette longueur étant fte 1 mèt.785<(5piedsffpouo. );
Deux de ces derniers leviers le logent dans les anneaux
fixés fiir l’entretoife d'e lunette des affûts de
campagne , lorfqu’on eft en aâtion. Ils ont plus d é-
cartement en dehors que fur l’entretoife, afin.que
le canonnier puiffe s’en fervir pour diriger la pièce
en feplaçantentre-deux. Sur le cintre des flafques
on place encore deux leviers dans les anneaux de
manoeuvre.
Le levier des pièces de côte,, qu’on appelle
levier-directeur , eft le même que celui des pièces
de fiége;
Levier en galère. Un levier eft dit placé en
galère, lorfqu’il eft fixé perpendiculairement à un
timon , à un cordage , ou à tout autre objet, pour
pouvoir y appliquer des forces.
LÈVRE. Partie d’une lame à canon. ( Voyez le
mot Amorce* )
LICORNE. Nom donné par les Ruffes à des-,
obufiers de 24 & de 12 qui on tété Goulés vers 1771,
& dont les an fes ont la forme d’une licorne.
LIEN. C’eft en général , dans l’artillerie, une
ferrure qui unit ou fortifie les pièces de bois. Il yi
a des liens de flafque , de jante} de bras de limo*-
Bière , de flèche 81 de rai. Tous!ces différens liens
fontcompofés d’une bande de fer percée à chaque
extrémité d’un trou ; ils fervent à lier folidement
des pièces de bois caffées, au moyen d’une cbevil*
lette en fer qu’on paffe dans les trous & qu’on rivé
enfuite. Les liens de peu d’épaiffe ni: s’appliquent
à froid j les au 1res-, plus renforcis en métal, ne
peuvent s’appliquer convenablement qu’à chaud.
I Voyez P Aide-mémoire. )
LIGNE de halage. Cordage “de 155 mèt. 92
( 80 toifes) de longueur , de o mèt. 018 ( 8 lig- )
environ de diamètre, & à trois torons ,. fervant à
remonter les bateaux d’artillerie.
Ligne à tracer. Cordelette empreinte; de cou-
: leur qu’on- fixe des deux bouts pour la tendre ,
! qu’on foulève & lâche dans fou milieu,, pour tracer
une ligne- dloit’e.
L igne dé but. 0 « entendoit autrefois par ce
mot la diftance à laquelle la'bombe'va tomber au
foTtir du mortier y ©m la-ppeîoit auffi étendue du
jet. ( Voyez l’article Amplitude de; tir, )
L ion Dde l’axe. L ’axe* d’une pièce de canonétant
la-ligne droite que l’on fuppofe paffer par le milieu
de l’ame dans toute’ la longueur du cylindre ,. la
ligne de L’axe-effe cette même ligne prolongée in-
! déliniment.
Ligne de-mire; C’eft le rayon vifueL dirigé le
long de la»furface fupérieure du canon vers l’objet
qff on veut atteindre.
Ligne dé tir. C’eft la courbe que décrit un projectile
lancé hors d’un tube par l’explofion de la
poudre.
LIMAILLE. Parcelles de métal qui fe déta*
chent d’une pièce par. l’-a£lion de la lime. Pour
tirer parti de la limaille de fei-, on; la met. en
lopin, qufon chauffé à la forge ordinaire pour
l’étirer en: barre. Le lopin, eft formé de limaille
mouillée & mife en boule, pefant 1 k il .-468
( 31iv .). Au bout d’une demi-heure; de feu, le fer
eft foudantr; on l’étire à l’o rd in a ir e & il donne
une barre de 1 kil. 224 ( 2 liv. 8 onc.)A il fournit un
fer dont le nerf eft court & noirâtre, qui eft
I bon pour faire des clous.
LIME. Outil dont là majeure partie des ouvriers
d’artillerie fe fart pour donner aux pièces
la forme r&quifè. C’eft-, eu général, une affea
longue pièce d’acier trempé Irès'-dur, & dont
les Turfaces, entaillées en divers Cens , préfentent
un grand nombre de petites dents, dont chacune,
lorfqu on lime, produit un effet femblable à
celui d’un cifeau ou d’un rabot qu on feroit agir
fur un morceau de bois.
Les limes, par rapport à-la taille de leurs
dents , font, ou rudes , ou bâtardes, ou douces:
par rapport à leur groffeur , font d'un certain
nombre au paquet : par rapport à leur: forme,