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d’arlillerie, Il y a dans chaque compagnie des rc-
gimens d’artillerie à pied & à cheval quatre ouvriers
, dont deux en bois Sc deux en fer pour les
radoubs des voitures d’artillerie à la guerre.
Ouvriers d’Etat. Ils aident à conduire les divers
ateliers dans les arfenaux , & marquent les bois
dans les forêts lorfqu’on approvifionne ces arfenaux.
Il y en a quatre-vingt-feize, dont huit chefs
& huit fous-chefs. Ils font répartis dans les places
& les établiffemens fuivant les befoins du fervice.
( Voyez l’article Personnel de l’artillerie. )
Ouvriers des fonderies. Ils confectionnent, fous
la direction des officiers d’artillerie 8c des contrôleurs,
les bouches à feu des divers calibres. Ils fe
compofent de mouleurs , fondeurs , foreurs ,
tourneurs, tailleurs de briques, cifeleurs, graveurs,
&c.
Ouvriers qui fabriquent les pierres à fufil. Ils
s’appellent communément çaillouteurs. ( Voyez ce
mot.)
Ouvriers des manufactures d’armes. Ils fabriquent
toutes les armes portatives à feu & blanches.
On les divife, pour les armes à feu, en canonniers,
platineurs, monteurs, équipeurs, baguettiers,
baïonneltiers, trempeurs, garniffeurs, émouleurs,
&c.$ pour les armes blanches, en forgeurs de lames,
trempeurs, aiguifeurs, monteurs, fourbiffeurs,
fourreautiers , fondeurs, 8çc.
Les ouvriers qu’on fait révifeurs doivent favoir
o x i
lire 8c écrire, & réunir les qualités nécefiairej
pour fe faire refpeCter de ceux dont ils contrôlent
l’ouvrage.
Il feroit bien à defirer qu’il y eut dans chaque
manufacture une caille d’épargne dans laquelle les
ouvriers verferoient tous les mois une légère re*
tenue de leur falaire. Ilss’affureroientparce moyeu
des fecours pour des temps de maladie, & prévien-
droient l ’extrême mifère dans laquelle on les voit
alors tomber.
Le caraCtère généralement imprévoyant des ouvriers
fe réfoudroit difficilement à faerifier les
jouilfances du préfent à un avenir éloigné & incertain
i mais ils apprécieroient facilement les avantages
que préfente cette mefure, & avec de la
patience & delà perfévérance, onlesdecideroit à
y confentir. J’y étois parvenu à la manufacture de
Turin, en 1806.
( Voyez, pour plus de détails, l’article ]Manu-
EACTURES ROYALES d’aRMES. )
Ouvriers des poudreries. Ils fabriquent, fous la
di^eCtion des officiers & des employés d’artillerie,
la poudre néceffaire au fervice du Gouvernement
8c celle de chafle que confomment les particuliers.
Ils fe compofent de poudriers, de raffineurs de
falpêtre, de charbonniers, de tonneliers, de charpentiers,
&c.
OXIDE de fer. Réfultat de combinaifon de fer
avec une quantité d’oxigène affez grande pour lui
faire perdre fon état métallique.
P
P AILLÉ, Ecaille mince d’une jpièce, qui ne
tient-à une pièce en métal que par une baie plus
on moins étendue ; elle a lieu par défaut de fou-
dure ou par fuite de malpropreté dans le métal.
Les pièces d’armes portatives afïëÇtées de ce vice
font rebutées dans les manufactures royales,
Paille de fer. On appelle ainfi des battitures
de fer dont on fait ufage 4ans les manufactures
d’armes pour dégraiffev les canons de fufils avant
de les dépofer à la falle d’humidité, ( Vqyçjp lç
mot Battiture.)
Paille pour emballer les armes. Elljs doit être
tpès-fèche, purgée de ponffière & longue. Celle de
fleigle eft préférable à d’autres .efpèces. ( Voyez
l ’article Caisses a tasseaux. )
PALANS. Ce font des mouffles on plufieurs
touets de poulies réunis par une chape f dopt pn
fait ufage dans l’artillerie de la marin.e. ( Voyei
le Dictionnaire de Ig marine de l’Encyclopédie
méthodique. )
PALET, Nom donné par les caityouteurs à 1#
pierre à feu pour fufils de rempart.
PALETTE. Outil. Ce mot elt fynonyme de
plq/lron. ( Voyez Plastron. )
Palette. Eft en ufage daps les poudreries.'
Elle fert avec la balayette, ou petit balai, à
ramaffer la poudre tombée. Elle eft femblable à
celle 4°pt les boulanger^ font ufage pour ra*
maffer les chapelures,
PALISSADES. Pièces de bois de forme prismatique
: leur coupe, dont le contour eft d’enyi-
rpn o mèt. 5 ( 1 pied 6 pouc. ) , eft ordinairement
un triangle équilatéral,. La longueur (d’une pahf-
•aranlifl’eul la
P A N .
fade eft de 3 met. à 3 mèt. 5 (9 pieds 2 !pouc.
jo lig. à ro pieds 9 pouc. 3 lig. ) • elle eft terminée
en pointe par le haut, far une longueur de
q met. 3 (1 1 pouc. 1 lig .) , & charbonnée' au
pied pour que la partie enfoncée en terre fe con-
ferve plus long-temps.
On plante 'ordinairement une file de pal i 11 u des
erlicales clans le fond du fofl’é d’un, retranchement
, & elle fe place au pied de l’efcarpe ou de
la contre-elcarpe, ou même au milieu dit folié.
Onen plante aùiïiperpendiculairement au talus de la
eonire-efcarpe , fur la benne horizontalement ou
inclinées à l’horizon; enfin, onen plante dans le
talus extérieur.
Lorfqu’un retranchement eft garni de paliftades
verticales, on dit qu’il eft paliffiidéy 8clorlque lès
files de paliftades font inclinées 8c plantées dans le
talus, il eft dit JraiJ'é. Un retranchement eft ordinairement
palifladé 8c fraifé. ( Voyez le Dictionnaire
d’Art militaire de l3Encyclopédie méthodique.')
PALONNIERS. Pièces d’un avant-train d’une j
voilure d’arlillerie, fur lelquelles font affuietlis
les traits des chevaux, IL y a en France trois numéros
de palonniers : i°. de baquet 8c chariot à
canon 8c de pont roui an 15 21?. de pièces de 8 & de 12,
de chariot à munitions, de eaiffons d’outils 8c de
forge j 3°. d,e pièces de 4 & de caiftbns à munitions.
Les palonniers font fujets à fe cafter dans les
marches, 8ç même à fe perdre. Les Anglais les
ont fupprimés à leur voitures d’arlillerie.
PANACHE. Ornement du cafque, bouquet de
plumes placées fur la crête ou le cimier. ( Voyez
le Dictionnaire de V Art militaire de F Encyclopédie
méthodique. )
PANIER. Bouclier très-creux, fait de bois
de tremble ou autre bois léger , recouvert de
métal ou de cuir 3 dans ce dernier cas il s’appelle
pannei
Panier à pierrier. Il fert à contenir des pierres
que dans les fiéges on lance contre l’ennemi au
moyen du pierrier. Il eft en ofier; fon diamètre 8c
la hauteur font de O mèt. 3519 ( i3 pouc. ); il pèfe
l kil. 4685 (3 liv. ) : il faut un pied cube 8c demi
de pierres pour le remplir. Le pied cube de pierres
pefant de 53 kiiog. 8457 à 78 kilog. 3209
(no à 160 liv . ) , 8c, pouvant évaluer le vide à
un-tiers dans les pierres brifées, on a nn poids
d’environ 39 kil. i6o5 à 48 kil. q5o6 (80 à iooliv.)
a projeter. ( Voyez l’article C h a r g e r u n p ie r -
?uer.)
- Ma n ie r de labre. On appelle ainfi, dans le
tabre, l’enfemblé de la branche principale 8c de
A r til ler ie .
P A R
celles en S de la monture, qui g
main du cavalier.
P a n ie r s à parapet. Ils fervent, à défaut de
fa es à terre., à faire des créneaux. Ceux qui forment
les côtés des créneaux ont o mèt. 2436 à.
o mèt. 2707 ( 9 à 10 pouc. ) en tous fe.us.3 ceux
qu’ils fupporten t font ovales : lour petil diamètre
eft de o mèt. 2436 à o met. 2707 (9 à 10 pouc. )
8c le grand, diamètre O mèt. 4872 a o mèt. 54i 4'
( 18 à 20 pouc. ).
P a n ie r s pour fuppléer les ancres dans r é ta bli
lï’em en t des ponts militaires. A défaut d’ancres,
ou lorfque la nature du lit de la rivière ne permet
pas de s’en férvir, on emploie des paniers ou
des cailles. Les, paniers fe couftruifenfc avec des
branches pliantes, 8c le font comme les paniers
ordinaires. Leur forme eft communément en poire
ou en cône tronqué. (Voyez le Guide du pontonnier,
par M. Drieu, capitaine d’artillerie.)
PANNE. Partie plate d’un marteau, dont la
partie oppofée eft la tête.
P a n n e . C’eft le nom d’un bouclier. ( Voyez
P a n i e r . )
PAPEGAT. Oifeau en bois ou en carton que les
arquebu fiers plantent au fommet d’une lance ,
pour fervir de but à l’arc, l’arbalète , l ’arquebufe
8c le fufil.
PAQUET. On nomme ainfi la réunion de deux
bidons deftinés à forger la double maquette.
( Voyez lè mot M a q u e t t e . ) C’eft aufïi une boî.’e
de tôle dans laquelle on a difpole , avec de la fuie,
des pièces de là platine ou autres de dim eu fions
quelconques deftmées à être trempées en paquet
ou par cénientation. (Voyez_ l’article T r em p e de s
p iè ce s e n f e r e t en a c i e r . )
PARATONNERRE p o u r le s m a g a s in s a
p o u d r e . Afin de diminuer, autant qu’il eft pol-
fible , les accideus qu’occafionnent les poudres
dans les places de guerre, on fait ufage de paratonnerres
fur les magafins.
Si l’on place verticalement fur un bâtiment une
verge de fer terminée en pointe aiguë, 8c qu’on
établiRe une communication entre celle verge &
le fein de la terre, elle peut préferver le bâtiment
| d’une explofion , en foutirant la matière de la
foudre 8c la dirigeant à côté de l’édifice. Celle
idée, qui eft due à Frauckiin, eft la théorie des
paratonnerres. On a depuis imaginé de terminer
la verge de cet inftmraent par une pointe en platine,
ce métal étant très-réfraCtaire 8c exempt
d’oxidalion , ce qui eft important, parce qu’une
pointe émouflee ou oxidée perd la propriété attractive.
On emploie pour condu&eurs des barres de
R r