
yalerie, modèle de Pan i3 ; garniture en cuivre ;
lous-garde comme au modèle de 17605 la pièce
de detente étant a ailette 5 calotte de forme elliptique,
portant trois fleurs de lys en relief ; longueur
de Parme O mèt. 41 (14 pouç.) ; poids total
1 kilog. 12 (a liv. 5 onc.); prix total de la
paire , 56 fr. 26 c.
Le fabre, modèle de 1816, eft à lame dite à
lu Montaiorenciy mais de dimenfions moins fortes,
longue de O mèt. gZ> (34 pouc. 5 lig. ) , portant fur
le plat extérieur Pinfcription Gardes du corps du
Roi^ garde à quatre branches, portant les armes
de France, avec poignée de peau de rouflette
noircie, & d’un filigrane; fourreau en tôle: d’a-r
cier, avec garniture en cuivre doré; longueur totale
1 mèt. 08 (41 pouc. ) ; poids total 1 kilog.
65 ( 3 liv. 6 onc. 3 gr. ) ; prix total, 76 fr. 84 c.
Armes de guerre. Ce fon t celles dont les: troupes
anciennes & modernes ont été ou .font armées. Les
armes actuelles des troupes françaifes fpnt le fufil,
le monfqueton , le piftolet, le fabre & la lance.
{Voyez ces mots. )
Armes d’bonneur. Armes des modèles de guerre,
garnies en argent.& données en récompenfe d’action
d éclat avant la création de la Légion-d’hon-
neur.
Armes de luxe. Ce font celles dont les particuliers
fe fervent pour leur défenfe & pour'la
chafle. Ces aimes, font en général du même fyf-
tème que celles de guerre1, mais elles font beaucoup
plus légères, n’étant pas deflinées à faire un
fervice aulli long, aufii habituel, ni à réfifterà
d’aufli grands efforts.
Les armes de luxe de nos jours font les fufils de
chaffe y les efpingoles y les carabines y les piflolets
de poche y d’arçon & de combat y les épées & les
couteaux de'chqffe. Elles varient de formes fuivant
le goût des artiiles & des amateurs.
Armes offenfives. Elles fervent à.attaquer l’ennemi
: le fufil, le fabre, l’épée, font des armes
offenfives.
Armes à perculfion. On entend par arme à per-
cuflion celles de chafle, dans lefquelles on fait
ufage, pour poudre d’amorce,, d’un compofé. de
munate fur-oxigéné de potaffe ou d’argent fulminant,
&e. Il y en a de divers mécanifmes,
mais -.dans toutes l’amorce, s’enflamme par le
choc & communique rapidement le feu à la 1
charge, ce qui eft un grand,avantage.....
On n’emploie qu’un grain de cette poudre pour i
amorcer, & on ne s’en fort jamais pour la charge à !
caufe de fes redoutables effets , fi la quantité étoit !
un peu conCdéfable. Cette charge eft donc toujours
en poudre ordinaire,
Lare & l’arbalête ont été remplacées en France
par les fufils à mèche & à rouet. Ceux-ci l ’ont été
par les fufils à filex, & ces derniers le feront peut-
être à leur tour par des fufils dits percutans. Il a
été imaginé, dans ces derniers temps, plufieurs
efpèces de ces fufils, très-ingénieux, & dont les
formes font très-belles. On en a préfenté pour modèle
de guerre; mais les conditions à remplir
quant à la poudre d’amorce, font qu’elle n’oxide
pas les armes, qu’elle ne foit pas d’une préparation
difficile , qu’elle foit fans danger dans l’ufage & le
tranfport, & qu’elle ne foit pas fufceptible de
prendre facilement l’humidité. Le temps & le génie
des artiftes pourront remédier à ces inconvé-
niens ; il reliera encore celui d’être obligé d’employer
deux efpèces de poudre pour la même
arme. ( Voyez Fusil a percussion. )
Armes pneumatiques. Les armes pneumatiques
font celles dont le canon fe charge d’air, & dans
lefquelles l’élafticité de ce fluide fait l’office de la
poudre. Elles font dangereufes dans la fociété, ce
qui en fait proferire l’ufage. [Voy. Fusil a vent.)
Armes qui fe chargent par le tonnerre. Depuis
l’origine des'armes à feu portatives, il en a exifté
de diverfes efpèces que l’on chârgeoit ainfi :
toutes les nations en ont fait ufage & les ont fuc-
ceffivement abandonnées , malgré les avantages
que comporte cette conftrûètion; lefquels confif-
tentdans la fuppreflion de ia baguette, dans une
diminution de la charge, dans un recul moindre,
& fur tout dans la juftene & une fupériorité de portée
, attendu que l’on y fait ufage de balles qui,
ayant un diamètre plus grand que le calibre, Portent
forcées.
Les inconvéniens que préfentent ces armes con-
fiftent principalement dans le défaut de folidité &
dans un jet. de feu nuifible à l’arrière du canon.
( Voyez l’article F usil de rempart. )
Armes tranchantes en cuivre. Les Grecs, les
Romains, les Gaulois ont fait long-temps ufage
d,e cuivre pour leurs armes tranchantes : ils lui
donnoient, au rapport de Pline, une trempe fe aimable
à celle que nous donnons maintenant à l ’acier.
M. d’Arcet, célèbre par fes belles découvertes
en chimie appliquée, m’a montré une lame de
couteau de ce métal, qui eft aufli dure & auffi
élaftique qu’une lame d’acier. Ayant fait des recherches.
fur la trempe du cuivre, ce chimifte a
trouvé que fi l’on fait rougir au feu du bronze en
lame, & qu’on le jettè dans l’eau froide, le métal
devient mou & duêlile; & qu’en le faifant enfuite
rougir & le laifîant refroidir lentement, comme
cela arrive après la coulée dans les moules de fable
, il prend une grande dureté. Ce phénomène
eft précifément l’inverfe de ce qui fe pafle dans la
trempe de l’acier.
Le même chimifte ayant analyfé des lames de
fabres antiques ; a trouvé, i°. quelles ont été
faites d’un alliage de 86 à 88 parties de cuivre &
de
itüJlÜjJ
de 14 à- 12 parties d’étain ; a°. quelles oiît la dureté,
la pefanteur Xpécifiqùe & toutes les autres
propriétés du même alliage fait aujourd’hui;
5°. que les Anciens rendoient le tranchant.de leurs
armes de bronze encore plus dur en l 'écrouiflant
au marteau, ainfi que le font les faucheurs à l ’égard
des faux d’acier, ce qui eft prouvé par l ’empreinte
du martelage & par l’augmentation de pefanteur
fpécifique qu’ont les tranohans de ces lames.
La trempe dont .parlent Pline & d’autres auteurs
anciens , ne peut donc s’entendre que de l’art
de durcir le cuivre par l’alliage & le martelage.
M. de Humboldt dit dans fon Ejjcii politique
fur ie royaume de la Nouvelle-Efpagne , tom. II,
pag. 2.88 (en parlant du Mexique) , que le cuivre
étoit, de tous les métaux, celui qui étoit employé
le plus communément dans les arts mécaniques. Il
remplaçoit, jufqu’à un certain point, le fer & l ’acier.
Les armes , les haches , les eifgaux, tous les
outils étoient faits avec le cuivre tiré des montagnes
de Zacâtollan & de Gohuixco. Un cifeau des
anciens Péruviens a donné à l’analyfe de M. Yau-
quelin q4 parties de cuivre, '6 d.’étain. Sa pefanteur
fpécifique étoit de 8,8i 5.
ARMET. Calque de fer, de la forme de celui
appelé heaume} mais plus léger que celui-ci.
ARMONS. Ce font, dans les avant-trains , deux
pièces en bois encaftrées dans le corps de l ’eflieu
& dans la 'follette qu’elles traverfent, &. qui vont
en avant, en fe rapprochant, jufqu’à ce qu’elles
ne laiffent en'tr’elles que l’efpace néceflaire pour
y loger la tête du timon ou le têtard de la limo-
nière.
ARMURE, appelée quelquefois harnais par les
anciens auteurs. C’eft tout ce qui garantiflbit le
•corps des coups de l’ennemi. Elle comprenoit le
calque, le haufle-cdl, là-cuiraffe, les épaulières ,
lès braffards, les gouffets, les gantelets, les taf-
•fettes, les cuiffards, les genouillères, les grèves.
Le Mufée de l’artillerie à Paris poffède celles de
François ï er. , de Louis X I V d e Godefroi de
Bouillon , de Jeanne d’Arc^~&c. -
ARMURIERS. Ouvriers qui fabriquoient autrefois
les armures. On appelle encore ainfi quelquefois
ceux qui fabriquent où vendent des-armes
à feu portatives, c’eft-à-dire, les arquebusiers.
Enfin , on appelle armuriers les ouvriers qui
entretiennent & réparent les armes dans les régi-
mens. Ils font ordinairement au nombre de trois
dans 'un régiment d’infanterie, dont un maître &.
deux compagnons. Il n’y a qu’un maître & un
compagnon dans un régiment de cavalerie.
La création des armuriers dans les régimens de
l’armée françâife date de 1776. C’eft une heurèufe
idée, car quand on fait chaque jour l'es réparations
des armes pelles font moins confidérables & moins
A rtillerie,
.cou feules ; mais pour mieux remplir le but, il faudrait
que les arm un ers fuflent eux-memesintérefles
a bien faire ces réparations, & pour cela, il fau-
droit faire avec eux un abonnement, au moyen
duquel les réparations foroient à leur compte,
faul celles qui proviendraient de-défaut de foin &
delamauvaife volonté'des foldats. Avant de les
recevoir dans les corps, il faudroit exiger qu’ils
fiflent leurs chefs-d’oeuvre de platine & de mon-
teur-équipeur, qu’ils connufl'ent l’art de tremper
-les pièces par cémentation & à la volée, &e.
ARQUEBUSE a croc. C’eft la plus ancienne
des petites-armes à feu. Il falloit deux h orames
pour l’exécuter. C ’étoil un canon de la forme de
celui d un fufil., mais plus long, plus renforcé &
d’un plus grand calibre. Il étoit porté par un chevalet
en bois & retenu par un crac. Oia y metfoit
le feu avec un boute-fëu. Il y en avoit de 1 met.
29 (4 pieds) & de 1 mèt. 71 (5 pieds 4 pouc.),
pefant de 24 à 48 kilog. (de 5o à 100 liv.)
Arquebuse a mèche. Cette .arme étoit principalement
compofée d’un fût, d’un canon & d’une
platine. La, platine étoit d’un mécanifme très-
fimple; elle portoit, à fon extrémité inférieure,
un chien nommêjerpentin y à caùfe de fa forme \
entre les mâchoires duquel s’aflujettifîbit une mèche.
En preffant avec la main une longue détente
on faifoit jouer une efpèce de fe a feule intérieure
qui abaiffoit le ferpentin , garni de fa mèche allumée,
fur-le baffinet où il mettoit Je feu à l’amorce.
Gomme cette ar.queb.ufe étoit encore-fort pefante.,
lé foldat qui en étoit armé portoit en même temps
un bâton ferré par le bas, pour le fixer en terre ,
& garni par le haut d’une fourchette ou béquille ,
fur laquelle il appuyoit fon Ærme pour aj aller. Celte
arquebufe, rendue plus portative, s’appela dans
la fuite moujquët.
Arquebuse à rouet. Elle ne differoit de la précédente
que par fon poids, qui étoit moindre ( &
par la platine on l ’on avoit adapté un chien tenant
une pierre entre fes mâchoires. Cette pierre,
lorfqu’on appuyoit fur la détente , frottoit fur un
rouet d’acier cannelé, <& produifoit des étincelles
qui meltoient le' feu à l’amorce. On avoit au Mu-
fée d’artillerie une fuperhe colleêlion d’arquebu-
fes de différentes efpèces, parmi lefquelles un
très-grand-nombre étoient d’un travail précieux.
ARQUEBUSERIE. C’eft l’art de fabriquer toutes
‘fortes d’armes à feu portatives'.
ARQUEBUSIERS, nommés autrefois artillers,
fabricans d’armes à feu portatives. On donnoit
auffi ce nom à des foldats armés d’arquebufes ; il
y en avoit à pied & à chevàl. ( Voyez, dans l ’Eu-
cyclopédie méthodique, les Statuts & Ufages de
l’ancienne communauté des arqnebtfiers. )