
228 M A S
fur le rayon du boulet; mais leur profondeur n’eft
(|ue du tiers de fon diamètre.
MARTEL. ( Voyez Marteau d’armes. )
MARTINET. Petit marteau de forges , mu par
l’eau au moyen d’une grande roue, ferrant à forger
des ferrures pour les voilures d’artillerie des !
lames à canons, &c. Il doit battre vite une;
percuffion vive entretient la chaleur du métal, j
permet de travailler plus longtemps de fuite ; le !
1er en eft mieux foudé, mieux purg-é & mieux paré.
11 pèfe de 6© à iofi kil. . 1
MARTINEUR. Ouvrier qui affine le fer &
1 a c ie r em p lo y é s dans les tra v a u x d e î a r tille rie.
MASQUE. Poinçons fur îefqnels font gravées
difieientës figures dont on forme- l’empreinte fur
le métal, en frappant un coup de marteau fur la
tête du poinçon.
Masque. Elévation de terre que lès travailleurs,
en conftruifant une batterie, huffent devant eux
pour fe couvrir du feu de la place, fur-tout en
dégorgeant & revêtant les einbrafures» On ôte ce
maïque lorfque la batterie eft finie : le .premier
coup de canon1 fuffit pour le jeter fur la benne &
dans le foffé.
MASSE d armes. Elle a voit la tête en fer, à
angles très-aigus, avec un manche de bois ou de
fei j on en faifoit aulïi en boules de fer ou- de
bois , b enflées de pointes, fufpendLes de très-
près à un manche, de bois ou de fer/Enfin , il y en
avoit dont on rempiiffoït la tête de plomb. Ou
conferve, au Mufee de l’aitilierie, la mafie
d’armes -de Duguejblin.
M a s se en n fag e dans la fa b r ica t io n des b alle s de
fe r b a t tu . C’eft un m a r teau dont le m an ch e efl fort
c o u r t pou r la com m o d ité de l ’o u v r ie r c om p a g n o n ,
qui-, le p lu s fouvent, d o i t h a p p e r à p e t its cou ps
précipités. r
Masses de cifeleur de canon. Elles ont la
forme d’un marteau à deux têtes ? leur long-.ue.ur
efl de O meL 0812 .(3 pouces) fur o met. °g54-i
(2 pouc.) d eqnarriffage ; le manche a omet. 1 finfi
(7 pouces) de longueur, & en bois. dur. Ces mafl'es,
tjui font acréréës, varient lui van t l ’ouvrage & la
force de l’ouvrier.
Masse de lumière. CVft un. cylindre en cuivre
rofetle , dans lequel on perce la lumière des
bouches à feu ; on la coupe en v is , & on l’adapte
aux bouches à feu; .alors elle s’appelle grain l
mis à froid. : c’efl la méthode a£ué!lernent en
ufage. Autrefois les malles fe metloicnt dans les
moules des bouches à feu. On les appeloit rnciffè
de Lumière mifeà chaud. Elles avoit nt une forme
conique fiileneée far la furface de leur longueur i
■M A S
j de trois gorges circulaires de O met. GO'jS (1 î'jVï
de profondeur, pour donner prife au -bronze^
■ les fixer lorfqu’on conloit les bouches à feu. Oa
a mis, julqu’en l’an V , des malles de lumière
à chaud aux pièces de fiége & de place, aux
mortiers, aux obufiers & aux pi er ri ers. Plus anciennement
, la lumière étoit* pratiquée- dans le
métal meme des bouches à feu. ( Voyez} pour
plus de détails, l’article G r a in - d e - l u m i è r e pour.
LESBOüCHES A FEU. )
Masse ordinaire. Elle fert à arrêter l’affût,
après fon recul, quand on tire dans .une batterie.
de fiége.
Masse à frapper & à- damer. Outil en bois pour
enfoncer des piquets , pour damer des terres., &c
La mafle proprement dite eft énorme, & le
manche eft en frêne.
MASSELET. Ou appelle ainfi , dans les forges,.,
une petite loupe ou lopin.
MASSELOIIE. Maffe dé fonte ou de bronze
que l on coule à 1 extrémité des canons, dès affûts
a mortier, & c ., pour qu’elle exerce une prefïioa-
. St empêche les foufïlures. .
| Masselotte d’affûts à mortiers. Pour éviter les
I foufflures, cm eft obligé de couler les flafques de
j ces. affûts avec des‘mafleloltes coiifi dé râbles qu’ou J
en. détache enfuite ,. & qu’on porte à l’affinerie *
ce qui contribue a augmenter le prix de ces
affûts. . .
RIassélotte des baïonnettes. Parlie eubiquè du
fer, d’environ o mèf.oifio <-8- % . J§ laiffée à la
douille de la baïonnette , en la forgeant, & fer-
vant à fouder' la.douille au coude de, la lame.
Les ouvriers 1,appellent amour.
Masselotte des canons.. C’eft une maffe de
me i al contenue dans le prolongement du moule,
du coté ;par lequel1 .on coule les bouches à feu.
1 Elle a pour objet de Comprimer, par fon poids,
le métal de la bouche à feu ., .de nourrir la mal 1ère
du moule , a mefure qu’elle eft /ibforbée par les
i terres de la chape, & qu’elle diminue de volume
en tfe confobdaut ;. enfin-, de purifier le
mêlai qui forme.la bouche à feu ,. en attirant les
matières 'étrangères qui peuvent s-y trouver; car
on fait que le métal Je. plus, pur fe trouve toujours
au -fond des creulets ; & l’alliage du bronze
étant plus pefant que toutes les- matières étrangères
mal fondues, mal combinées , il s’enfuit
que celles-ci s’élèveront pendant la fluidité cfé la
tonte dans la maffelotîe, tandis que'le bronze le
plus pur defeendra , fe confoîidera au fond
du moule, & luccefîîvement pour former lés
parties les plus importantes de la bouche à
feu. Celte confidcration a fait adopter le mode
M A T
Ûe couler les canons par la volée, & de propor-
lionnerja roaflelotle à la quantité de matières à
comprimer ou à épurer, c’eft-àr-dn-e, au calibre
de la bouche à feu.
Les maflelol tes des pièces de canon pèfent,
fa voir : celle de la pièce de 24, 2496 loi. g5
( 5(00 liv.) ; celle de la pièce de 16 pèfe 1272 kil.
yo (2600 liv. ) ; celle de la pièce de 12 de bataille
, pèfe 604 kil. ha ( t 235 liv. ) ; celle de la
pie.ee de 8 idem , pèle 0è$ kil- 00 ( 95© liv.;) ;
celle de la pièce de 4 idem pèfe 209 kil. 22
( 55© liv.
Les maflelotles des mortiers pèfent, fa voir :
pour celui de 12 pouces , 1566kil. 40 (3200 liv.);
pour celui de 10 pouces, à grande portée,
i566 kil. 40 (3200 liv. ) ; idem de 10 pouces , à
petite portée , 1027 kil. 98 ( 2100 liv. ) ; idem de
8 pouces , 608 kil. 93 ( 1244 liv. ) ; idem du pier-
rier , 149^ kil. 97 ( 3o5o liv. ) ; idem de l’éprouvette
, 119 kil. 4© ( 244 liv. )>
Les maflelotles des obufiers pèfent, favoir :
pour celui de 8 pouces , 608 kil. g5 (1244 liv. ) ; ’
pour celui de 6 pouces, 023 kil. 76 ( 1070 liv. ) y
pour celui de 24, 438 kil. 58 ( 896 liv. ).
MASSUE. Arme fimple, la plus ancienne.
Cetoit une pièce de bois greffe & lourde par,
un bout, d’abord unie,, puis armée de pointes!
On s’en fervoit dans les combats, en la tenant..par
fon extrémité foible.
MAT. Grande pièce de bois , ordinairement
conique, en fapin, levant à remonter les bateau-x
d’artillerie & les nacelles. Pour les bateaux , il
le loge dans un trou carré, percé au milieu de
la femelle intérieure , placée'à l’extrémité de
l’avant-bec. Pour les nacelles -, il fe loge dans
une raortaife pratiquée entre les deux courbes
qui fe touchent à la vaut-bec ; il pafle auffi dans
un trou rond , pratiqué dans un madrier, que
Ton pofe en travers entre les deux bords de la
nacelle, de façon que le trou réponde au logement
du -pied du mât. Il y a dans les nacelles un
fécond mât, ou fourche, deftiné à fupporter les
cordages d’ancre.
Le mût pour les bateaux a deux taquets, une
cravate en fer 'couvpofée d’un grand & dvn petit
anneaux , liés par un boulon rivé.
MATERIEL d e l ’ a r t i l l e r i e . Il fe compofe des
poudres, des projectiles., des artifices des bouches
à leu , des voitures, des bateaux, & c ., 11 é-
ceffaires à la guerre de fiége '& de campagne,
ïoûsees objets font fabriqués fui van t des formes,
dés dimenfions & des procédés preferits par des
reglemens. ( Voyez l’article E q u i p a g e s b ’ a r t i l -
rEr.iE. Voyez aulïi l’article I n s t r u m e n s * v é r i f i - >
c a t e u r s . )
MATIERES d ’ a r t i f i c e s d e g u e r r e . Les1 ma- '
M A Y *22Q
! tières principales de des artifices font : la poudre,
■ le falpêlre, le foufr-e & le charbon.
La poudre s emploie fréquemment en pulvérin ;
• pour la réduire à c,et. .état, on la pulvérife au
moyen d’un égrugeoir. (Voyez l’article E g r u g é r
L A POUDRE. )
Le falpêtre ne s’emploie dans l’artifice qu’en
poudre impalpable. Pour l’obtenir ain fi ,. on le
met dans une chaudière de cuivre, où l’on met
deux livres d’eau par fix livres de falpêtre. On
le fait cli flou cire à petit feu, puis on le fait
bouillir : on y jette un peu d’alun pilé pour faire
ràonter lefe craffes, qu’on écume à fur & à mefure.
Quand al s épaiflit & forme des bouillons, on le
remue fortement avec des fp al niés en fer; on diminue
le feu peu à peu ; on remue le falpêtre , &
il fe réduit, en poudre : on le retire, le laiffe ver-
fnoidir; on le paffe dans un tamis de crin très-
lerré, & on le place dans un lieu feo.
Le foufre dqit, êli-e pilé dans un mortier , &
pafle enfuite au tamis de foie. ( Voyez le mot
M a g d a l e o n . )
Le charbon doit provenir dé bois de bourdaine
ou de peuplier; on le pile & ta mife comme le
foufre. (Voyez l’art. C o m p o s it io n s d ’a r t i f i c e s . )
MATRAS ou MATARAS. Gd-os irait.pour les
arbalètes (Voyez le m o t T r a i t . )
MATRICES. C’eft, dans les machines à éta-m-per
des pièces d’ar-m.es à feu portatives, les moules
creux qui fervent à donner la forme aux -pièces
qu’on fait par les moyens accélérés. Elles font en
fe r, recouvertes d’une mife d’acier. ( Voyez Par-
tldle M a c h in e s p o u r a c c é l é r e r l a f a b r i c a t i o n
DES' ARMES PORTATIV ES. )
MATTER. C’eft étendre du fer, de l’acier, du
cuivre, &c., fur des objets où il doit y en -avoir,
ou unir & planer le métal. .
MATTOTR. Cifeau ou cifeleit qui fert. à mafter.
Il n’eft pas I ranch an t. On fe fert de mat-toirs dans
les fonderies pour planer le métal dans les endroits
où on ne peut faire ufage des limes, comme
autour des anfes. Ces mattoirs ont di-verfés-‘figures :
ils font plats, en bifeau ou. carrés ; ils ont o mèt.
2166 (8 pouces) de longueur, fur o met. 0203
( 9 lig. ) d’équarriffage , & ils font aciérés &
trempés au bout qui appuie fur la partie 'du métal
qui doit être niattée.
M À Y E S POUR LA .FABRICATION DE LA POUDRÉ.
■ Grandes cailles de bois de chêne, de forme recta
ngnla ire , portées fur . des pieds : elics doivent
être très-folidemeut pofées. Leur longueur, extérieurement
prife , doit êire de 5 met. 6 (17 pieds
2 pouces 10 lig .); leur largeur, prife de même ,
de r mèt. 3 (4 pieds ) } leur hauteur en arrière ,
pieds compris, de 1 met. 4 (4pied,s 3 pouc. 8 lig.),