
en plufieurs parties , dans le fens de leur longueur,
en le fervant de la fcie.
REFOULER. On refoule la poudre dans une
pièce d’artillerie, en la bourrant à plufieurs re-
prifes avec le refouloir, quand elle a été introduite
dans l ’ame. ( V o y e z le mot B ourrer, & les
articles Charger une pièce de canon de siège 3 de
PLACE, DE COTE J &C.)
R efouler la matière. C’efl ba ttre le fer en tous
fens lorfqu’il fort de la forge, pour en réunir les
molécules, {Voyez le mot E stoquer. )
REFOULOIR. C’efl un infiniment en bois, fervant
à enfoncer & à refouler la charge dans une
pièce d’artillerie : il fe compofe d’une hampe en
bois de frêne ou de cliêne, & d’une tête cylindrique
d’un diamètre un peu moins grand que le
calibre de la pièce. L’écouvillôn du canon de 4
tient lieu de refouloir. Les clous & viroles qui
garnifîènt le refouloir font en cuivre. {Voyez le
UlOt JicOUVILLON. )
REGIMENT d’artillerie. Corps de troupes
compofé de plufieurs compagnies, commandé par
un colonel. Il y a dans l’artillerie françaife des
régimens à pied & à cheval. {Voyez les articles
Corps royal de. l ’artillerie & Notice historique
SUR LE CORPS ROYAL DE L’ARTILLERIE. )
REGISTRE. Ouverture faite aux fourneaux de
réverbère pour varier les courant d’air. ( Voyez
le Dictionnaire des Mines & Minéralogie de l*Encyclopédie
méthodique. )
. REGLE a anneau carré. Elle fert à mefurer la
diftanee du devant des tourillons d’une piet é de
canon, à l’extrémité de la plate-bande de culaffe.
R ègle à rafer. Elle efl appelée ainfî parce
qu’elle fert à enlever le fable qui excède, dans le
moulage des projectiles, l’affleurement des bords
du cbàfus, & à l’unir, afin que fa furface, de
niveau, porte bien partout fur la planche.
R ègle en bois. Elle fert aux équipeurs-monteurs
& n’a rien de particulier.
Règle en fer pour les fonderies. Il en faut une
pour chaque efpèce de canon 5 elle doit être bien
droite, bien limée, de la longueur du canon, &
proportionnée à Ton calibre par fes dimenfions;
celle de O met. o54* à O met. 0608 (24 à 27 lig.) de
largeur, & o mèt. o i35 (6 lig .) d’épaifl’eur, fert
à vérifier fi la pièce efl bien droite de la lumière
à l’aflragale du collet.
RÉGLEMENS. Les difïérëns fervices du per-
fonnel & du matériel du corps royal de l’artillerie
font fixés par des régie mens & des ordonnances
; mais plufieurs des arrcieris réglemens font
fufceptibles d’être modifiés, & d’autres doivent
être entièrement refaits : tels font ceux concernant
les manufactures d’armes, les forges, les fonderies
& les poudres. C’efl pourquoi on ne trouvera
pas ces derniers réglemens dans ce Diêlionnaire.
{Voyez } pour les autres objets , les articles Notice
RUR LE CORPS ROYAL DE L’ARTILLERIE J Ordre
de lérvice du corps royal de l ’artillerie dans les
places; Perfonnel du corps royal de l’artillerie;
Service du corps royal de l’artillerie en campagne
, dans les fiéges, dans les places, dans les
écoles régimentaires, dans les arfenaux de conf-
truélion, train d’artillerie; voyez enfin la Collection
des lois, arrêtés & réglemens fur les difié-
rens fervices, de l’artillerie. )
REGULE. Minerai fondu, débarraffé de fa gangue,
de fon minéralifateur, & de toute matière
étrangère. ( Voyez le Dictionnaire de Minéralogie
de E Encyclopédie méthodique. )
REIN ou DOS. Partie du chien qui efl oppofée
à la fous-gorge, & q u i, avec elle, forme le
coeur.
RELIEN. Poudre à demi écrafée qu’on emploie
aiufi dans les artifices , afin qu’elle ait moins de
vivacité. {Voyez l’Art de l’artificier de l'Encyclopédie
méthodique. )
REMPART de bassinet. Partie Taillante du
corps de platine dans laquelle pafle la grande vis
du milieu. Elle fert à ajufter la platine contre le
canon. {Voyez l’article Corps de platine. )
Rempart de batterie. Partie Taillante du corps
de platine dans laquelle patte la vis de batterie.
( Voyez l’article Corps de platine. )
RENARD ou LOUP. C’efl un crochet dont lé
b'eci, entrant à volonté dans un cran fait à barrière'
du chien , l’empêche de s’abattre , & conflitue
ce qu’on appelle une platine de fureté. {Voyez
l’article Platine de sûreté. )
R enard ou L oupe. Fonte affinée dans le
creufet des hauts fourneaux.
RENARDIÈRE. Fourneau d’affinerie dans lequel
on fond la gueule & oh l’on chauffe à la fois
les lopins. ( Voyez le Dictionnaire des Mines $
Minéralogie de VEncyclopédie méthodique. )
RENCONTRER. C’efl le vice qui a lieu dans
la platine lorfque le bec de gâchette, en s’échappant
du cran du bandé, heurte la partie Taillante
du cran du repos. Cette partie ou le bec rifque
alors de fe caffer, ou le chien ne s’abat pas.
( Voyez l’article Platines des armes de guerre- )
RENFLEMENT DU BOULET d’une PIÈCE 33-2
canon. Partie arrondie qui termine le canon du
i coté de la bouche.
RENFORT. On appelle aiufi une augmentation
d’épaiffeur de métal dans une bouche à feu aux
endroits qui fatiguent le plus par l’explofion de
la poudre. 11 y a deux renforts dans une pièce de
canon; le premier efl depuis la culaffe jufqu’à la
plate-bande en arrière des tourillons; le fécond
s’étend depuis celte plate-bande jufqu’à.celle qui
efl en avant des tourillons. C’efl au premier ren-
j fort que fe trouve la plus grande épaiffeur de la
pièce.
REPARATION des armes portatives. Opé-
; ration qui confifte à remettre en état des pièces
I dégradées , & qu’on appelle rhabillage. ( Voyez
\ ce mot. )
PÆPASSER un.canon de fusil. C’efl battre le
j fer à petits coups lorfqu’il efl chaud, pour en
Tefferrer les pores & lui donner plus de réfil-
tance-
REPOUSSER. Dans toutes les armes à feu, l’explofion
delà charge ne peut le faire fans y occafion-
ner un mouvement rétrograde : c’eftce qu’on appelle
recul dans les pièces d’artillerie. Dans le fulil, lorfque
ce mouvement fe fait fenlir à l’épaule, on dit que
avec promptitude fur un point d’attaque, afin de
le renforcer & de repouffer l’ennemi.
RÉSISTANCE des bois. C’eft la propriété
qu’ils ont de réûfter aux poids des fardeaux dont
on les charge, aux chocs ou aux efforts que l’on
fait en s’en fervant comme leviers.
le fufil repouffe, ce qui peut provenir de plufieurs
caufes. Un canon fort léger aura néceffairement
plus de recul, toute,s eh o fes égales d’ailleurs ,
qu’un canon fort en dimenfions. Un canon monté
fur une couche trop droite repouffe davantage ;
que celui qui efl monté fur une couche fort courbée
, parce que la courbure amortit & divife l’effet §
du recul. Quelquefois aufïi un fufil peut repouffer
parla faute du tireur, qui épaule mal, ce qui a
lieu lorfque la croffe ne porte pas en plein fur
l’épaule. Alors l ’effort de la charge n’ayant qu’un
faux point d’appui, le tireur efl bleffé par la partie
faillante du haut delà plaque de couche, qui porte
fur le milieu de l’épaule, au lieu de la partie
évidée de cette même pièce qui, dans le fufil de
chaffe , devroit l’embraffer., On attribue quelquefois
le trop de recul à la pofition plus ou moins
.avancée de la lumière par rapport au bouton de la
culaffe,. & beaucoup d’arquebuGers penfent que
cette lumière doit toujours" être percée à fleur du
boulon de culaffe; mais on a vu au mot L umière
que dans les canons de fufil, fa pofition ne paroît
pas avoir d’influence fenfible fur le recul.
La réûftance des bois équart;is, pofés horizontalement
& chargés dans leur milieu, eft en raifon
compofée de la direêie du carré de leur hauteur
par leur largeur , &. de l’in ver fe de leur longueur.
Une pièce de bois qui afupporté un grand
j fardeau pendant quelque temps, perd de fa force
’ & fe rompt, fans donner d’indices .& fans éclater.
Le bois a un reffort qui fe rétablit à un certain
point; mais fi ce reffort eft bandé autant qu’il eft.
poflible fans rompre, il ne fe rétablit qu’impar-
faitement. Les pièces de bois non fcellées perdent
un tiers de la réfiftance qu’elles offriroient fi elles
étoient arrêtées & fcellées par les bouts. Sur une
même groffeur, une pièce de bois qui a moitié moins
de longueur, porte plus du double. Sur une
même longueur, une pièce de bois double eu
groffeur pOrlg. plus du double.
La force du bois, félon BufFon, eft proportionnelle
à fa pefanteur : de deux pièces de.même
groffeur & de même longueur, la plus pelante efl
la plus forte , à peu près dans la même proportion
qu’elle pèfe davantage. Cet auteur affaire qu’une
pièce de bois chargée des deux tiers du poids
capable de la faire rompre, ne rompt pas d’abord,
mais elle rompt au bout d’un certain temps. Si
cette afferlion eft exaêle, il en réfulle qu’il ne
faut charger les bois que de la moitié tout au plus
de la charge qui peut les faire rompre.
RÉSONNANCE. Bruit produit par le jeu qu’on
laiffe à la baguette du fufil lorfqu’elle eft placée
dans fon logement.
Pour donner la réfonnance aux fufils modèles
de 1816, on a élargi le canal delà baguette , en le
diminuant toutefois depuis le haut du logemeut
de cette pièce jufqu’au-deflous de la grenadière,
& on a forgé la partie inférieure du nez de l’em-
bouchoir de manière à ifoler cette même partie du
fût, tandis quelle s’y appliquoit dans le fufil de
1777 corrigé. La baguette ferrée du bas, retenue
par fon reffort, mais libre du haut, produit par
les vibrations le cliquetis defiré dans le maniement
des fufils. E11 élargiffant le canal de la baguette
des fufils de 17 7 7 & en limant un peu l’in-
| térieur du nez de l’embouchoir, on obtiendroit
[ une réfonnance fuffifanle.
REPOUSSOIR. Cheville en fer., quelquefois J RESSORTS de bague t t e. La baguette du fufil
de guerre efl preffée dans la partie inférieure de
fon canal par un reffort à feuille de fa age ou cuil-
leron, incruflé dans le bois fous le tonnerre du
canon & retenue par une goupille.
emmanchée, fervant à faire fortir de leur logement,
à l’aide d’un marteau, les boulons, les
chevilles , les goupilles & les clous.
RÉSERVE d’artillerie. C’eft, à l’armée, une
ou plufieurs batteries de canons deftinées à fe porter R essorts de garniture. Ce font trois petits
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