« qu’à une époque très-an cien n e elles en sont d e s-
« cendiies.............................................................................i „
Quant aux aborigènes noirs, on en retrouve la trace
dans ces expressions de magiciens et de géants dont
se sert le Ramanaya : nous avons vu l’Ira n avoir ses
devs, monstres hideux; longtemps, à l’ouest de T ln -
dns, en Gédrosie, ont existé des tribus noires isolées ;
tout le monde sait qu’il existe encore des noirs aux
îles Adaman et dans les montagnes de la péninsule
malaise : des hommes noirs existent su r l’île Formose,
su r les îles Philippines, Gilolo, Waigiou, su r la Nou-
velle-Gninée, la Nouvelle-Bretagne, su r les îles Salomon,
su r les îles Santa-Cruz, su r les Nouvelles-Hé-
brides et su r la Nouvelle-Calédonie. Ils ont été
probablement aussi les p rem iers habitants des monts
et des plaines de 1 Inde chinoise. Je n ’affirmerais pas
avec quelques personnes, que le genre humain ait été
partout primitivement n o ir mais il n ’est point
douteux p o u r moi que des hommes inférieurs p ré lu -
dèi ent à la création de l’homme supérieur su r la terre*
q u ’ils assistèrent au développement du te rrito ire et
de la fertilité des continents; q u ’ils fu ren t successivement
remplacés p a r des espèces progressivement
plus morales, plus sensibles, en un mot plus in te lli-
L Prichard, ouv. cité.
2 II paraît avoir existé trois périodes de création humaine : 1« Création
de l’homme primitif; les Samoïèdes, les Lapons, etc., toutes les e.s-
peces noires lui auraient appartenu ; 2* Création secondaire ; les Mongols,
tous les hommes rouges paraissent en avoir fait partie ; autour do la
Méditerranée, les Égyptiens, les Berbères, les Liguriens, etc., semblent
s y rattacher : 3" Création moderne; l’homme supérieur.
gentes. Cette marche ascendante de l’intelligence
humaine fut mesurée su r les progrès de la constitution
physique de l’écorce du globe, et les hommes autochthones
contemporainsne furenlpaspartout de même
espèce. Ces espèces d u ren t re c ev o ir, dès les temps
les plus anciens, une organisation physique et psychologique
déterminée d ’après la n a tu re de leu r patrie
, en d autres termes d ’après le climat qui leur
était imposé p a r la configuration du sol et p a r la météorologie
de leurs patries respectives.
Il serait possible que les hommes aborigènes, p rimitifs
remontassent à ces temps où l’Asie n ’é tait à
la même époque qu’un énorme système de m ontagnes,
baignée au n ord p a r un vaste golfe de la m e r Glaciale;
séparé de l’Europe et de l’Afrique, à l’ouest
p a r les eaux de la m er Caspienne, c a r la m e r Aral n ’en
est q u ’un reste re s tre in t p a r les fleuves Djihoun et
Sihoun ; p a r la M éd ite rran é e , uni à la mer Rouge
et au golfe Persique ; borné au sud p a r u n bras de
mer, qui occupait alors les plaines de l’Indus et du
Gange et séparait le Dekhan de la chaîne de l’Imaüs;
limité à l’est p a r le grand Océan, p én étran t ju sq u ’au
plateau central de l’Asie moderne, à trav e rs plusieurs
golfes, lesquels sont comblés au jo u rd ’hui p a r les te rrain
s d ’alluvion des fleuves Séghalien, Hoang-Ho,
Yang-tse—Kiang, les petits fleuves de la Cochinchine ;
puis, en to u rn an t vers le sud, les Mei-kang et Meih-
Nam et enfin les deux Iraouaddys.
A cette époque, toute la te rre offrait ce même spectacle:
des mers p én é tran t profondément à trav e rs les
i.r