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324 . VOYAGE AU POLE SUD.
ment re'duit les nègres pélagiens peu nombreux des
petites îles de la Malaisie, mais il iTen pouvait être
de même des noirs aborigènes de la Nouvelle-Guinée
et de la Nouvelle-Hollande. üei>uis longtemps, ils connaissaient
l’Australie : de temps immémorial ils vont,
en effet, sur ses plages pêcher les holothuries qu’ils
vendent à grand prix aux Chinois ; mais la stérilité de
ce pays élait peu de nature à attirer uu peuple exclusivement
n ég oc iant, et qui ne sait entreprendre
qiTime culture facile sur le bord des ruisseaux ou
des rivières, là où déjà les richesses de la végélalion
lui prodiguent sans labeur les dons les plus p ré cieux.
Quant à la Nouvelle-Guinée, elle exigeait un état de
guerre trop prolongé contre les nombreuses populations
qui en habitent les côtes et l’intérieur ; c’était
une colonisation trop longue et trop pénible à en tre prendre
, pour qu’un peuple aussi pressé de jouir que
les Malais, aussi peu civilisé lu i-même , aussi peu
moral, songeât à faire une conquête où le bien-être
du moment n’eût point été intéressé. Exclusivement
occupés de navigations lucratives , ils songèrent
peu à poursuivre leurs découvertes au delà des
points où ils venaient chercher des esclaves; car, à
l’instar de tous les ba rba res , ils ne comprennent
pas que l’on puisse voyager dans le seul but de voir
et de s’instruire.
Depuis bien longiemps avant l’arrivée des Européens
dans les mers de l’Inde, les Malais, les Chinois,
les Indous et les Arabes avaient donc des notions
su r TOcéanie, bien au delà des points on les premiers
et les derniers avaient coutume d’atteindre dans
leurs petites expéditions. Ces simples connaissances
suffirent probablement pour déterminer les victimes
de la misère ou de la tyrannie à chercher vers ces
régions la liberté et Tabondance.
Nous avons appris aux îles Gambier que la coutume
des Mangaréviens é ta i t , avant leur conversion au
Christianisme, d’embarquer les hommes condamnés
à Texil, et de les forcer à s’éloigner. Peut-être cette
même habitude existait-elle parmi les habitants de
l’ancienne Malaisie?
Ces voyages s’entreprirent sans doute sur des navires
imités des praos employés par les Malais leurs
conquérants. N’eussenl-ils même pas eu des navires
aussi considérables, ils pouvaient encore se confier
aux chances de la mer avec des pirogues doubles de
la force de celles que nous avons vues dans Tarchipel
de Tonga.
Combien y eut-il d ’émigrations? Probablement,
deux principales appartenant à des époques éloignées
l’une de l’autre. La différence marquée qui
existe entre les langues des Polynésiens du nord et
du sud ; aux Carolines, Tart de lisser des étoffes, confirment
la diversité de leurs patries primitives, et
féloignement déjà notable qui devait les séparer.
Des différences plus distinctes entre les différents
idiomes des archipels de la Polynésie boréale, ten draient
à ffiire penser qu’ils n ’appartinrent point
tous aux mêmes points de départ.
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