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lien; mais surtout on ne saurait les confondre, même
au premier coup-d’oeil, du moment que l’on peut comparer
leur maintien, leur aüilude et l’ensemble de
leurs habitudes extérieures. Il nous paraît, d ’après les
descriptions que MM. d’Urville, Quoy et Gaimard ont
faites des naturels du port du Roi-Georges, qu’ils ont
la plus grande analogie avec ceux de la baie Raffles
et de la baie Essinglon. Le contre-amiral m’a souvent
dit, depuis notre reiour en France, que les indigènes
de ces dernières plages lui avaient rappelé
complètement ceux du port du Roi-Georges, et qu’il
reconnaissait qu’il s’était trompé lorsqu’il avait dit
que les cheveux des habitants de ce lieu étaient frisés
sans être crépus; mais que ces cheveux devaient être
laineux, quoique longs, et que c’était celte longueur
qui avait été cause de son e rreur, parce qu’il ne
croyait d ’abord point que des cheveuxpussenl devenir
longs, lorsqu’ils étaient laineux. L’extérieur des Australiens
du port du Roi-Georges a été dessiné avec
beaucoup d’espiil par M. Sainson; ses figures ressemblent
complètement à nos Australiens de la côte
sepleulrionale *. Mais les habitants de la Nouvelle-
Galles du sud sont bien une espèce distincte qui ne
saui'ait êlre jamais confondue, car elle ne ressemble
à aucune autre espèce de nègres. Les figures qu’en
donne Péron sont parfaites de vérité ■*.
Les aborigènes de Van-Diémen h chevelure crépue
1 Allas de la partie historique du premier Voyage de VAs trolabe .
2 Péron, Voy. aux terres aus t ral es ; A il., planche 1 8 , portraitde Cour-
rou-Bori-Gal. A'oir aussi la planche 20.
et laineuse ont, comme nous le verrous tout h l’heure,
une physionomie tout à fait h p a rt; cependant, lorsqu’ils
laissent croître leurs cheveux et qu’ils les tournent
en tire-bouchon, ils ont de la ressemblance avec
les Australiens de l’ouest et du nord de l’Australie.
Ces rapprochements ne doivent pas êlre omis dans
des descriptions : ils ont peu de valeur quand on est
en position de faire une comparaison de détail, mais
ils peuvent induire en e rreur lorsque Ton compare
en courant et trop légèrement. Du reste , est-il
doue bien surprenant que plusieurs espèces d’hommes
se ressemblent physiquement? C’est moins la
ressemblance que leur origine qu’il importe de
cons tater, car c’est là ce qui constitue l’espèce.
Les Arianais et les Sémitiques se ressemblent
sans doute beaucoup par l’apparence extérieure ;
cependant leur origine ne fut pas la même , et
leur destinée morale fut primitivement fort différente.
Les habitants des petites îles du détroit de Torrès
appartiennent à la famille des Australiens septentrionaux'.
Seulement, comme ils ti'ou veut su ries récifs
des moyens abondants d’existence, ces hommes sont
là en progrès d’amélioration physique; et comme
l’absolue nécessité est mère de l’industrie, ils possèdent
des pirogues assez bien faites, parce que la
seule manière possible de vivre, sur ces petites îles,
les leur impose comme première condition d ’exis -
1 Voy. au pôle Sud et dans l ’Océanie-, Atlas d’Anlliropologie par
M. Dumoutier, pl. 16.
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