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de l’Asie c e n tra le , du D e k h an , de la presqu’île de
Malacca, su r les plateaux du Thibet, dans les hautes
plaines des Alpes , des monts Ourals et des innombrables
versants des imposantes formations amé ricaines.
Sans d o u te , ce qui s’oppose su rto u t à ce que
nous trouvions des ossements humains fossiles sur
les parties des continents depuis longtemps fixées et
constituées, c ’est que l’homme apporta toujours une
très-g ran d e importance aux cérémonies funéraires :
ou il confie ses restes à la te r r e , et alors le peu de
profondeur où il les en te rre les livre à Faction destructive
de l’eau et de l’a ir p é n é tran t ju sq u ’à eux
avec facilité; ou il les b rû le , ou il les précipite dans
la m er, ou il les expose à toutes les intempéries de
l’atmosphère su r des espèces de moraï.
En vain m’objeclerait-on que les os humains des
B a n w s se sont conservés ju sq u ’à nous: ces tumulus
sont placés su r un te rra in qui recouvre celui des fossiles
les plus modernes ; les n a tu ra liste s et les archéologues
pensent donc avec raison que ces tombeaux
ne renfe rment que des débris de la race celtique.
D’ailleurs, l’état dans lequel on ren co n tre ces restes
antiques prouve qu’ils n ’eussent point résiste à Faction
du temps, pendant plusieurs siècles encore, sans
d isp a raître . Or, il y a une énorme série d ’années
en tre les Barrows et les ossements fossiles des couches
de gravier, d’argile et de sable superficiels. Des
os aussi peu préservés que ceux de ces tombeaux
n ’eussent pu p a rv en ir jusqu’à nous. Ce qui p araît
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ZOOLOGIE. 191
avoir su rto u t préservé les débris fo ssiles, même
ceux des dépôts géologiques les plus modernes, c’est
le tassement des terrain s de sédiment ou de tran sp o rt
p a r le poids de grandes masses d’eau.
D’un au tre côté, en supposant que l’homme vécût
à l’époque où les parties basses des continents n ’é taien
t pas encore élevées au-dessus des flots de la
mer, et complètement à l’abri de ses inondations et
de celles des fleuves, ce ne peut ê tre dans les lieux
où nous retrouvons les restes des grands herbivores
e t des grands pachydermes, que les dépouilles fossiles
de l’homme doivent se ren co n ter. Les pâturages plus
ou moins marécageux où paissaient ces gigantesques
espèces n ’étaient point des lieux où le sauvage, même
le plus grossier, p û t établir sa passagère résidence.
Comme les misérables aborigènes de la Terre de Feu,
ils p a rco u raien t en pirogue les mille canaux qui se
ramifiaient au milieu des groupes d’îles dont les plateaux
sous-marins des continents étaient alors su rmontés
: p eu t-ê tre vivaient-ils aussi presque exclusivement
dans leurs pirogues ; mais, en admettant
même Tune et l’au tre su p p o sitio n , leu rs os ne saura
ien t se trouver mêlés à ceux des éléphants gigantesques,
des mastodontes, hippopotames, rhinocéros,
é la sm o th è re s, tapirs gigantesques , cerfs , boe u fs ,
u n is, aurochs, trogonthériens, hyènes, ours, chev
au x , etc., etc., tous a ttiré s , les herbivores p a r l’a bondance
des pâturages , les carnivores p a r la p ré sence
des herbivores. Le te rra in et les habitants de
pareilles localités étaient également inhospitaliers;
- s . y !