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de productions que leurs besoins exigent ; mais ils
appartinrent dans l’origine à des centres divers de
création.
Pourquoi supposer en effet à la nature cette mesquine
manière de se p ro p ag e r , qui consisterait à
creer sur un point im être quelconque, et à étendre sa
race de proche en proche, à travers les interminables
détours que lui imposerait souvent la rencontre de
mille obstacles ? Le fait seul de la similitude des climats
entraîne nécessairement aussi la ressemblance
des combinaisons organiques. La similitude des
causes, comme leurs différences, entraîne la ressemblance
ou la différence des effets; la nature varie ses
créations en raison de la variabilité des conditions
environnantes. Les analogues, parmi les animaux des
divers continents de notre globe, appartiennent à un
type commun d’organisation, mais ne se ressemblent
jamais parfaitement dans leurs détails anatomiques:
leurs penchants, leurs moeurs, traduisent toujours ces
différences internes que, sans eux, nous ne saurions
apercevoir. L anatomie comparée nous fait voir, il est
Ai’a i, des nuances délicates dans la conformation
extérieure, dans la forme de la tête, du tronc et des
membre s ; les différences profondes, se moulent
SI parfaitement sur les organes e x té r ie u r s , qu’elles
se trahissent à nos yeux; mais nous n ’en compre- .
nons pas toujours le but L La comparaison des o rganes
des animaux nous découvre beaucoup de faits
iniporte beaucoup de fouiller profondément les organes des animaux
et de les comparer minut ieusement .
relatifs aux m oe u r s , que nous n ’avions point été
à même d’observer, et elle nous en découvrira
beaucoup d’autres. Les voyageurs qu s’occuperont
de l ’observation des habitudes des animaux, agrandiront
le cercle de nos connaissances positives, restreindront
le champ des conjectures, mais ils étendront
!e nombre des espèces. On démontrera un
jour que les animaux les plus semblables, q u i , aux
yeux du plus grand nombre des savants , ne sont
encore que des variétés, des résultats de diverses
influences météorologiques prolongées, unies à l'obligation
de se plier à de nouvelles habitudes, ne sont et
n ’étaient primitivement que des espèces particulières.
Il exi.'- la des espèces extrêmement voisines de celles
qui existent encore; elles périrent parce que la température
généi ale de la terre s’abaissa tout-à-coup.
Les grands animaux dont nous retrouvons encore les
dépouilles enfouies dans les graviers, les argiles et les
sables superficiels, eurent pour contemporains des
ours et des hyènes, des chiens, des lions; ces c a rn ivores
furent une des conséquences de la création
des grands herbivores. Ces êtres furent, pour une
époque plus avancée de la formation terrestre, ce
que furent les crocodiliens pour ces temps qui virent
les premières hautes terres s’élever au-dessus
des eaux, et les animaux à poumons se constituer les
rois des êtres animés de ces siècles reculés.
Aujourd’hui, la surface de la terre est devenue
s tab le , u moins momentanément, car le temps mo