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toutes les vicissitudes qu’elles éprouvent inévilable-
nieiiteii se répandant sur un vaste pays. C’est donc
elles qu’il faut étudier, lorsque l’on veut rattacher
l’espèce à sa véritable souche.
O r , les femmes pur sang des îles Viti ont tous
les caractères du type endamène. On pourra se convaincre
de celte vérité, en jetant les yeux sur la planche
n" 3 de la Galerie d’anihropoîogie de M. Dumo
u tie r'. C’est aussi à ce beau travail qu’il faudra
dorénavant recourir, lorsque Ton voudia se faire
une idée nette des modifications ou du cachet
mixte que l’espèce polynésienne imprima sur les
figures viiiennes ; sous ce rapport, en effet, la comparaison
d’une tête d’Endamène avec une tête vi-
lieime et de la même tête avec une tête de poiyué-
sicu'*, présente des rapprochements du plus haut
inté rêt, parce qu’ils élablisseut d ’une manière indubitable
la nature de l’iiybridité des Viliens , qui furent
trop légèrement rangées parmi les P ap o u s , sur la
fausse apparence que leur donnait leur chevelure.
La planche XCVIil de VAllas historique du premier
voyage de \'Astrolabe, nous offre plusieurs figures
bonnes h étudier. Le n® 1 , le métis Loua-lala'*, nous
prouve que le jiroduit direct d ’uu Vilien et d ’une
Tonga, n ’a plus que des cheveux frises; ils ont cessé
d ’être crépus, quelque peine que se donne cet insulaire
pour se mettre à la mode.
* Voy. aup ó l e Sud et dans l ’Océanie, Atlas d'Anth., par M. Dumoutier.
Planches 1, 4, 7 et 14 du môme ouvroge.
D’UrViîle, premier Voyage de VAstrolabe, t. IV, page 415.
Tomboua-Nakoro nous offre l’exemple du type le
plus ordinaire jiarmi les Viliens; c’est celui du métis
de belle race déjà un peu retrempé à la source na tionale.
Le n® 4 e s t, au contraire, un métis d’origine
moins belle et moins noble peut-ê tre , mais rétrogradant
un peu vers l’endamèiie.
Les beaux Viliens ont beaucoup de barbe et une
barbe très-ondoyante ; les Papous n ’en ont point et les
Endamènes fo u t crépue : les premiers doivent donc
ce caractère à leur alliance avec l’espèce polynésienne.
Pour terminer celte revue générale des Océaniens,
nous devons étudier les Australiens et les Tasma-
niens, espèces d ’hommes bien distinctes formant
une petite famille h part : ce sont des types bien
tranchés.
Ces hommes sont aborigènes des singulières terres
qu’ils habitent, et ils nous représentent cela de re marquable,
qu’il est impossible de douter qu’ils en
soient les habitants primitifs; jama is , jusqu’au moment
de la découverte de l’Australie et de la Tasmanie
p a r le s Européens, d ’aulres hommes d ’une création
plus parTaite ne s ’y étaient établis pour leur en disputer
l’empire et pour les refouler dans les montagnes,
vers les steppes, ou les déserts du centre de ces
conirées. Chaque continent eut ses productions pa rticulières,
posséda ses animaux propres, dont les
analogues se retrouvent sur les autres grandes terres
de notre globe : la Nouvelle-Hollande est presque
en dehors de cette harmonie; elle fait, en grande
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