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productions végétales ou animales ne tard e ra ien t
point à se mêler. Au reste, aussitôt que la civilisation
dominera en reine su r toutes ces te rre s , l’homme
détru ira toutes les espèces nuisibles des règnes o rganisés,
et protégera exclusivement celles qui lui
sont u tiles; aussi faut-il s’empresser d’étudier ces
natures encore vierges, que peu de siècles vont réduire
au néant.
L’homme ne fut jamais indigène que des grands
centres de c ré ation; ce fut plus tard qu’il se tran sporta
su r les petits archipels, mais plusieurs lui échappèrent
longtemps et il fut réservé aux navigateurs
européens modernes d’en faire la découverte. L’île
de Pâques fut, de toutes les îles complètement isolées,
la seule qui ait été décou\ eiTe p a r les Polynésiens ;
tontes les autres se suivaient tellement q u ’il fut trè s-
facile , après en avoir trouvé deux ou trois dans une
direction donnée, de tro u v er successivement toutes
les autres. Toutes les îles ou archipels situés à une
très-grande distance des continents et jetés comme
par hasard au milieu de l’Océan, furent trouvés in habités,
quoique souvent très-susceptibles de n o u rrir
une nombreuse population b arbare. Les îles Masca-
reignes nous présentent un bel exemple de ce fait
curieux; car il établit juste la différence en tre l’a rt
de la navigation des temps recu lés, et ce même a rt
depuis la découverte de l’Amérique. Les Océaniens
se répandaient évidemment avec la plus grande facilité
dans la Polynésie; mais ils étaient incapables de
faire des voyages d ’exploration en s’élançant au large.
à la recherche des terres éloignées et isolées. Le h a sard,
sans doute, jeta quelques navires de ces trib u s
navigatrices sur la petite île Waïhou ; ce fut ainsi que
ce point fut peuplé : mais devons-nous nous étonner
de Tétat de barbarie où nous trouvâmes ses habitants,
en réfléchissant à la pauvreté de leurs ressources?
Lorsqu’une connaissance plus parfaite de Madagascar
nous p e rm e ttra d’en étudier les idiomes sur tous
les points, il ne serait pas su rp re n a n t qu’on y trouvât
des vestiges d ’une langue é tra n g è re , inconnue , des
traces p eu t-ê tre de la langue cafre ; parce que la colonisation
m alaise, tout en imposant sa langue su r toute
la surface de Tîle, iTen au rait pas en tièrement fait disparaître
[celle des noirs subjugués. Les Seychelles et
Madagascar forment la chaîne la plus E. du plateau africain
; les îles Mascareignes ne sont que des v o lcan s,
ou plutôt les diverses bouches d’un seul volcan isolé,
ne se ratta ch an t â aucun système continental ; mais
elles n ’en furent pas moins un petit centre fort re marquable
de création. Le groupe des Vitis, Tarchipel
des Mariannes, celui de Tonga, formé des groupes
des Hapaï et de Vavao , le groupe des Carolines
formé lui-même de groupes plus p e tits , les arch ipels
de Samoa, de Marshall et de Gilbert, les archipels
de Mangia et de Taïti, le groupe des Pomolous,
Tarchipel de Nouka-Hiva et celui d’Hawaii ap p a rtiennent
tous à une formation indépendante de la
base asiatique, quoique nés peu t-ê tre des convulsions
qui la constituèrent. Toutes les montagnes de
ces îles et de ces groupes présentent une direction
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