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Le caractère général de ses créations est celui de
l’Australie et de la Tasmanie; mais elle est la patrie
d ’espèces qui semblent naître à la fois, et sous l’in fluence
des lieux et sous celle de sa position générale,
infiniment plus à Test que les deux te rre s que je viens
de citer.
Les éléphants de Sumatra et de Bornéo peuvent
être la conséquence d’anciennes communications;
mais, sans avoir recours à cette supposition, on conçoit
qu’une ressemblance parfaite du pays ait entraîné
les mêmes créations sur des points à tout jamais sans
rap p o rt d ire c t, mais voisins, limitrophes, soumis
aux mêmes influences géographiques et atmosphériques.
L’on comprendra Texistence de l’orang-outang
et du nasique h Bornéo et en Cochinchine ; du tig re ,
du rhinocéros des Indes à Bornéo, aussi bien que su r
le continent, e tc ... ; mais à côté de ces répétitions de
la na tu re existent des animaux absolument propres à
ces îles, tels que \e rhinocéros de S um a tra , \epongo,
Vursuseuryspitus, Vursus matayanus ^ de Bornéo, etc.
Je pense donc qu’il y a én ormément à faire à cet
ég ard , et qiTil ne serait pas é tonnant que les a n imaux
que nous venons de citer comme ap p a rten an t
à la fois et h la Cochinchine et à Bornéo p a r exemple ,
ne fussent pas de là même espèce. P eut-être existe-t-il
plusieurs espèces d’o ran g s, de nasiques? E st-o n bien
c e rta in , enfin, que Téléphant q u i, d it-o n , existe à
Bornéo, est bien en effet Téléphant de Tlnde? La
même question peut ê tre faite p o u r le rhinocéros du
^ Se retrouverait dans le Pégu, suivant Duvaucel.
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continent indien. On p réten d que c e lu i- c i habite
aussi Kalémantan * ; est-ce bien certain? Ne se rait-ce
point une au tre espèce? L’on prétend que le rh in o céros
de Sumatra se trouve également à Bornéo;
mais e s t- c e bien aussi le rhinocéros bicorne? La
moindre circonstance topographique fait v a rie r l’o rganisation
des espèces analogues, et p a r conséquent
leu r conformation ex té rieu re . Ceta est tettement vrai,
que, hors Vétat de domesticité, te xp re ssio n de variété
doit être proscrite. Mais ce n ’est pas u n examen superficiel
ou à distance qui peut lever les doutes et fixer
l’opinion su r les animaux de Bornéo ; il faudra, pour
c e la , pouvoir rap p ro ch e r des descriptions m in u tieuses
faites su r le vivant ou su r Tanimal au moment
de sa m o rt; il fau d ra , su rto u t, en rap p o rte r les d é pouilles
bien c o n se rv é e s, afin de servir de pièce h
Tappui des nouveaux faits que Ton fera connaître.
Toujours est-il que Ton peut reg a rd er les îles du
J a p o n , Bornéo, Sumatra, la Nouvelle-Guinée, l’Australie,
comme des c en tres de création extrêmement
riches en productions particulières à leu r sol.
Quelle p a rt Thomme a-t-il prise à ces créations insulaires?
L’homme n ’étant pas fa it, comme Tanimal, pour
le point qui le voit n a ître, la raison nous apprend
ce que l’histoire des peuples civilisés prouve, qu’il a
su r la te rre , p o u r patrie p rim itiv e , quelques centres
rare s e t éloignés les uns des autres. Ces centres fu ren t
Nom indigène de Bornéo.