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a u ra conquis l’homme b arb a re au règne de l’intelligence.
Telle était sans doute la mission de l’homme
su p é rieu r; il était Tapôtre-né de la première révélation.
Mais il succomba; les b rillan te s séductions de
l’orgueil lui firent p erdre son innocence; il s’avilit et
dut reco n q u érir, pour lu i-m êm e , contre les passions,
cette intelligence divin e dont il était une faible émanation.
« Je te rm in e rai p a r quelques considérations su r l’intelligence
étudiée dans ses rapports avec Torgane qui
sert d’intermédiaire à Tâme et à la matière. Cette
d ernière p a rtie de ce discours est u n complément
nécessaire , car elle nous démo n trera que les hommes
ont tous les mêmes défauts, les mêmes vices, plus ou
moins développés selon les circonstances environnantes,
et que c eu x -là seuls qui sont doués de discernement
moral sont en état de les rép rim e r et de posséder
de véritables v e rtu s. Il est donc essentiel de
s’occuper beaucoup de l’éducation au point de vue
des devoirs et de la dignité de l’h om m e , sans oublier
cependant, que la puissance de la conscience éclairée,
est encore soumise au degré de l ’intelligence. »
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Tout dans la nature se développe du simple au composé.
Il fut u n temps où le noyau solide de la te rre é ta it
en totalité recouvert d’e au ; cette époque éloignée e st
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loin de correspondre cependant à celle qui signala
son origine ; déjà notre planète était constituée pour
servir de base aux créations organisées; l’e a u , en
effet, est une des combinaisons élémentaires de l’organisation
, et une des plus utiles , des plus indispensables.
D’un an tre côté, de quelque manière que l’on
envisage les rapports nécessaires de l’eau et de l’air^
soit que nous considérions c elle-là comme fournissant
à l’atmosphère l’u n de ses é lém e n ts, soit que
nous regardions au contraire l’a ir comme le fournissant
à l’eau ( je crois q u ’il y a toujours échange de r é ciprocité
chimique entre ces deux fluides), toujours
est-il que l’existence de l’un suppose l’existence de
l ’au tre , et que dès lors rien ne manquait plus à la possibilité
de c ré er des êtres organisés, lorsque l’eau et
l’a ir furent constitués dans leurs limites réc ip ro ques'^.
Si l’on pouvait douter de l’existence de l’a ir
pendant cette p é rio d e , que nous nommerons océanique,
nous dirions que les matières oxydées qui en tre
n t dans la composition des roches in fé rieu re s,
font rem o n te r cette existence à la période ignée des
âges de la terre . A ce temps remonte probablement
la création de l’eau et de l’a ir ; c’est au moment
où tous les éléments du globe étaient brûlés p a r
le feu électrique ou c e n tra l, que les combinaisons
solides et fluides s’opérèrent. Le refroidissement de
la périphérie du globe incandescent précipita les gaz
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1 La terre sans eau serait sté r ile , mais la terre sans a tm o sphère, bien
que possédant l’O céan, ne le serait pas moins.