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le sol, devenu stable enfin, éprouva aussi, à la même
époque, un refroidissement marqué.
Cette manière d ’envisager la création de l’homme
est puisée dans l’observation de la na ture, dans l’élude
de toutes choses créées, abnégation faite de
toute idée préconçue. Les conclusions de ces éludes
sont loin d ’être contraires à la tradition de l’Ancien-
Teslamenl; car cet admirable livre est inattaquable!
Dieu en créant l’homme supérieur, qui devait sw'
ce globe re[)résenier le nec plus ultra de l ’intelii-
gence, laissait aussi à nos efforts intellectuels un
vaste champ à exploiter; il en devait être ainsi; car,
en nous donnant le moyen d ’action, il devait nous
fournir aussi le but de nos actions : mais il élait des
choses trop au-dessus de nous, trop au-dessus de notre
intelligence pour qu’il pût raisonnablement les
attendre de nous!! Pouvions-nous, en effet, deviner
le culte qu’il avait le droit d’exiger, et comprendre
nos devoirs envers lui , comprendre les rapports
moraux qui nous liaient à lui? Il dut donc se choisir
un peuple, gardien fidèle de l’arche sainte où se con-
servèrentles préceptes de la révélation, principes de
toute moralité, afin qu’il nous les transmît, afin qu’à
notre tour nous les transmissions à ces peuplades
grossières qui nous prépa rent, à leur in s u , l’accès
des contrées les plus sauvages... Moïse nous raconta
doncl histoire de son espèce, hisloire qui sert de base
éternelle au vaste édifice de l’histoire humaine, ou, ce
qui revient au même, de l’histoire de notre planète.
Il y eut parmi les hommes primitifs, divers degrés
d’intelligence, lesquels pa rurent êlre me su ré s , dès le
p rin c ip e , sur la nature des rapports au milieu desquels
naissaient ces diverses espèces. Nous voyons les intelligences
les plus élevées habiter dans l’antiquité la
plus reculée les terres les mieux a r ro s é e s , el dont
les dispositions topographiques permettent les plus
faciles communications : les Ibériens autochthones
du plateau des P y ré n é e s , les Liguriens et la grande
famille étrusque , aborigènes des centres de création
alpestres; les Berbères el les Numides, enfants de
l ’Atlas, peuplèrent le tour de la Méditerranée, qui
devait plus tard devenir le siège des plus puissants
emp ire s , et qui est encore aujourd’hui le centre de
l’action civilisali'iee.
Lorsque f ’homme supérieur p a r u t , il élait la conséquence
logique de l’union de la matière et de l’intelligence
; car il élait desliné à servir de lien, d’intermédiaire,
entre l’homme le plus matériel, l’homme
occupant les derniers échelons de la série b um a in e ,
et la suprême intelligence. Les ferliies plaines de
l’Eiiplirale et du ï ig r e furent la patrie de ces hommes
auxquels Dieu révéla son existence et le but de la
création du genre humain. D’un autre côté, le versant
occidental de l’Hiinalaya, ce grand centre de là
' création asiatique, fu lla patrie d ’une espèce d’hommes
douée de la plus brillante imagination, ambitieuse,
curieuse, poursuivant dans ses conquêtes
la réalité de ses rêves, et envahissant de proche en
p ro c h e , et comme d’espérance en e spérance , jusqu’aux
confins de la terre du côté de l’ouest. Elle