cette tâche était réservée à d’autres temps. Il fait
sortir notre planète des mains du Cré ateur, puis il
raconte toutes les phases historiques du peuple de Dieu,
qui commencent à Adam, négligeant de nous entretenir
des faits étrangers à l’Histoire sacrée.
La Mésopotamie, le pays de Chanaan, la Syrie,
l’Asie Mineure, etc., la Basse-Egypte e lle-même ,
furent peuplés primitivement par des tribus nomades
de pasteurs et de pêcheurs Syro-Arabes. Leur fusion
avec les Egyptiens s’était opérée longtemps avant les
dates indiquées p ar les chronologistes, car Menés qui,
au témoignage d ’Hérodote et de Diodore, aurait régné
en 2450, correspond à une période égyptienne déjà
fort avancée en richesses et en puissance : du temps
d’Abraham % l’Egypte possédait des villes considérables
et jouissait d ’une grande réputation de splendeur
méritée, égale à celle des Ethiopiens de Méroë, leurs
maîtres dans la voie d’une civilisation barbare, chez
lesquels brillaient le luxe, l’architecture, l’agriculture
, mais sur lesquels régnaient aussi une religion
grossière et matérielle fondée sur le fétichisme, et un
gouvernement oppressif n ’offrant au peuple aucune
garantie protectrice
Méroë, elle-même, n ’avait-elle pas emprunté sa civilisation
à la Perse et celle-ci à l ’Inde ? Les monuments
gigantesques de Tchil-Minar, de Nakchi-Rustain en
Perse, et d’Ellora dans la presqu’île occidentale de
l’Inde, nous conduisent à nous faire cette question.
2366.
Du temps de Gyrus, la Perse était barbare ; les montagnards,
ses compagnons, étaient des sauvages : ils
n ’étaient donc pas les auteurs de ces chefs-d’oeuvre
d ’architecture. Ces monuments prouvent que laP e r -
side avait été civilisée à une époque très-reculée, qui
remontait, comme la civilisation égyptienne, a u -
delà de 2,400 av. J.-C.
Il est reconnu par toutes les personnes qui fouillent
sérieusement l’histoire, que les Egyptiens furent
un peuple Irès-raêlé ; mais il est facile de retrouver,
parmi tous ces métis sémitiques, libyens et éthiopiens,
un type original. Les figures sculptées ou peintes sur
les objets d’antiquité égyptienne, représentent des
traits qui appartiennent à la seconde période de création
humaine. Rien n ’indique que ces hommes rouges,
qui, à mes yeux, furent les véritables Egyptiens,
les fondateurs de l’empire égyptien, aient été aborigènes
de la vallée du Nil. Les Egyptiens, entourés
d’hommes blancs et noirs, eurent constamment à
combattre pour leur indépendance incessamment
asservie.
Au milieu des Arabes, des Hébreux, des Libyens,
des Ethiopiens et des Nègres, ces physionomies égyptiennes
sont évidemment erratiques; elle n ’appartenaient
pas au sol où se greffa leur civilisation. Il
est donc plus vrai que jamais que les arts nous vinrent
d e l ’lnde, la religion d e là Chaldée, l’homme supérieur
de l’Iran et de l’Assyrie; ainsi, de foutes ma nières,
la civilisation est fdle de l’Asie.
H y eut plusieurs centres de création en E u