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coup d’autres espèces du même ordre n ’ont plus
de rep ré sen tan ts.
Les animaux qui respirent l’a ir p a r l'inte rmédiaire
de l’e au se trouvent placés dans des conditions trop
uniformes,pour offrir un aussi gran d nombre de modifications
organiques que ceux qui sont appelés à respire
r Fair en n a tu re ; leu r faible sensibilité, le milieu où
ils p rire n t vie, les préserv èren t d’une en tière destruction.
Quelques espèces ont pu p é rir p en d an t les révolutions
géologiques ; mais, en général, leu rs types organiques
nous ont été transmis parfaitement intacts.
La principale raison en est, que ces espèces étaient
destinées à servir de base à l’édifice varié que Dieu
comptait faire sortir de leu r organisation. In itiim
adm irab le , b rillan t, confondant, mais qui ne pouvait
ê tre le b u t et qui n ’était pas même encore la
transition vers les grands résultats de l’organisation
animale. Ils ne furent que le germe qui devait féconde
r toute la te rre .
L’énorme fécondité des êtres essentiellement aquatiques
leu r assura une existence imp é rissab le , malgré
la guerre incessante que se livrent tous ces animaux.
Cette génération est telle, que bientôt, ainsi que
nous Favons déjà dit, l’aliment de ces myriades
d ’êtres vivants eût sans doute pullulé au -d e là des
besoins de la v ie , si des reptiles m o n stru eu x , si des
requins ne fussent pas venus dévorer le superflu de
cette création exubérante. Dès lo rs, l’équilibre s’é ta blit
en tre la vie et ses productions ; car cet équilib
re eût été impossible, si les grands animaux eussent
eu une reproduction aussi féconde que leurs devanciers.
P lu s , en e ffe t, u n animal est v o lumineux,
moins il est fécond ; il consomme beaucoup et il produit
peu; à cette seule condition, la balance fut ré ta blie
parmi les oeuvres de la création vivante.
Mais ces grands animaux ne pouvaient ê tre que des
actualités ; à mesure que la portion solide de la te rre
se constituait, la végétation s’étendait et les espèces
se multipliaient. Cette nouvelle mine de matériaux
organiques fut aux continents ce que les zoophytes
avaient été à la m e r; la te rre eut bientôt elle-même
ses v e r s , ses mollusques, ses crustacés et ses insecte
s ; les ptérodactyles furent les animaux de proie
primitifs de Fair ; les crocodiles, ceux de la te rre . Au
milieu des te rra in s marécageux, ils rég n è ren t en rois
absolus ; ils poursuivaient dans les marais, dans les
ruisseaux et les riv iè re s, les animaux qui y vivaient
et re ch e rch a ien t les cadavres, qui eussent infecté l’atmosphère,
si leu r voracité n ’eût prévenu cet accident.
Ces reptiles sont véritablement des êtres de tran sitio n
p a rm i les animaux terrestres. Ils influèrent même su r
l’existence des grands re p tile s , leurs prédécesseurs
dans l’oeuvre de la c ré a tio n , et ils fu r e n t, p o u r les
eaux et les c o n tin en ts, ce qu’avaient été exclusivement
p our la m e r les ichthyosaures et les plésiosaures.
Ils furent probablement une des causes de la destruction
de ces derniers ; ainsi se serait réalisée cette vérité
bien remarq u ab le, que l’apparition d’une espèce
nouvelle, douée d ’un organe de plus ou d ’une faculté
de plus, peut en tra în e r la perte de plusieurs au tre s