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 ie n c e '.  Le  bâtonnet  qu’ils se  passent  clans  la  cloison  
 des  fosses  nasales, déforme un  peu  aussi  le  bout 
 de  leur  nez,  en  le  forçant  à  se  recourber  vers  la  
 bouche. 
 Outre  les  tribus  douées  de  qualités  physiques  
 supérieures  à  celles  des  peuplades  de  la  Nouvelle 
 Galles,  dont  les  ingénieurs  anglais  auraient  
 Liit la  rencontre sur  les  bords des grands cours d ’eau  
 et  su r  les  hauts  plateaux  du  pays,  ce  continent  
 oilVii-alt  ailleurs  encore  d ’aulres  hommes  d ’origine  
 différente  :  celle  assertion  trouve  un  appui  digne  
 d ’être pris  en  considération  dans  ce passage  du  pre mier  
 voyage  du  commandant  d'Urviiîe  sur  VAstro- 
 ............................. ....  « Deux  nutres  Individus,  l’un 
 mâle,  l’autre  femelle,  âgés de  dix-liuit  â  vingt  ans,  
 provienueul  du  coulineut  vis-à-vis  l’île  des  Kanguroos  
 :  ceux-ci  passablement  proportionnés,  ont  un  
 teint  plus  foncé,  des  traits réguliers,  d ’assez  beaux  
 yeux  et  des  cheveux  noirs  l iè s -u n i s ;   ils  sont  loin  
 d ’élre  reponssanls  comme  la  plupart  des  in d igènes  
 de  VAuslralie,  et  semblent  appartenir  à  une  
 race  moins  dégradée.  Enfin,  une  petite  fille  de  huit  
 à  neul  a n s ,  provenant  du  conlinent  vis -à -vis   l’île  
 Middie,  semblait  tenir  le  milieu,  pour  les  traits  et  la  
 constitution,  entre  ceux  de  l’île  aux  Kanguroos  et  
 ceux du  port du  Roi Geoi-ges *  ». 
 Bien que l’île de Van-Diémen soit  séparée de  l’Aus- 
 1  Us  vivent  de  poisson  et de  la  chair  du dugong.  
 lo 'n c T T g 'c   w T '   “   f « »   0“   lioi-Georses, 
 trnliepar  le  détroit  de  Bass,  cependant  il est  indubitable  
 qu’olle  n ’en est qu’une  dépendance  géologique,  
 el  qu’elle  peut  être  considérée,  ainsi  que  Madagascar  
 par rapport à l’AlVique,  comme un des centres  
 de création  de la Nouvelle-Hollande. 
 Ses  productions  portent  le  cachet  du  type  organique  
 général  de  ce  dernier  conlinent ;  mais,  ainsi  
 que  le fait  rema rquer  P é ro u ,  les animaux qui  vivent  
 sur  la terre de Vaii-Diémeu sont spécifiquement différents  
 des  animaux  de  l’Australie*. 
 «  L’homme même  du  pays  mérite  d’être  compris  
 «  dans cette observation.  Eu effet,  si  l’on  en  excepte  
 «  la maigreur  des  extrémités,  qui  s’obseiwe  égale-  
 «  meut  sur  les  peuples  de  l’Australie  el  de  la  Tas-  
 « manie,  ils  n’ont  presque  plus  rien  de  commun,  ni  
 « dans  les m oeu r s ,  les  usages,  leurs  arts  grossiers;  
 «  ni  dans  leurs  instruments  de  chasse,  de  pêche,  
 «  ni  dans  leurs  pirogues,  leurs  a rm e s ,  ni  dans  leur  
 «  langue^  ». 
 Les  liabilants  de  la  Tasmanie  sont  évidemment  
 une  espèce  distincte  des Australiens  de  la Nouvelle-  
 Galles  du  sud  ;  il n ’y a  à cet  égard aucune  dissidence  
 parmi  les savants;  mais  la  question de  leur  provenance  
 embarrasse  singulièrement  tous  les  auteurs.  
 Quant  à nous, nous  ne  pouvons être  dans  l’embarras  
 su r ce  su jet,  car  il  est  évident  qu’ils  constituent  une  
 espèce d ’hommes à part,  qui doit avoir par conséquent  
 une origine  spéciale. 
 2  Voy.   aux   terres  austral es ,   par  Péron,  t.  ÎI,  page  163. 
 2 / 6 îo!,,  page  163. 
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