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niais la terre n ’est pas moins féconde, et rien ne se
fût opposé, sous ce rapy oï t, h ce que les mêmes individus
la repeuplassent, il sulfisaii, pour cela, que
tous ces animaux, évidemment destinés à vivre au
milieu d ’une haute température, éprouvassent un re foulement
du nord au sud pour rhémis|)hère septentrional
, e( du sud au nord pour Tliémisplu re austral.
Mais une cause puissante, et qui ne sam ait exister
que dans la modilicaliou des climats te rre s tre s ’, ne
permit point qu’il en iûi ainsi.
6“ Ce grand nombre d’animaux gigantesques devait
il être incoiiipalible avec l’existencederiiomme?
Cel tes, on ne saurait alTirmer précisément quels furen
t les motifs complexes qui les firent disparaître,
mais il est certain que presque toutes les grandes
espèces des temps modernes sont soumises à
l’homme, et que cette soumission remonte aux pre miers
temps de son histoire. A moins donc que
l’on ne veuille voir dans cette heureuse tendance, si
favorable aux entreprises de riulelligeucee, l’eifet du
hasard, qui cependant ne produit jamais i ieii d’harmonique,
il faudra bien reconnaître qu’un véritable
calcul a préparé la création de riiomme, comme il a
préparé toutes choses.
Nous avons vu les types organiques croître et se
succéder dans un oi dre de comp'ieation croissante
pendant diverses péiiodes de la création; chaque
classe eut pour premiers représentants les aiii-
1 Je le lépèfe, les dilTérenres de température normale ne constituent
point a elles seules la nature propre de chaque climat.
maux de la lamille la moins compliquée de cette
classe, et toujours celle la plus apte à vivre au milieu
des nouvelles chconstances ambiantes. Tout
suivit le degré ascensionnel des développements h a r moniques
à la surface de la terre. Le progrès est
1 oeuvie du temps ; c’est une loi qui n ’appartient
pas moins au monde moral qu’au monde |>liysique.
Celte loi présida donc à la création de l’homme;
bien ceriainementelle prépara sa venue, elle présida
à sa création. Aussi, suis-je convaincu que l’espèce
destinée à leprésenler le plus haut degré de r iu le lli-
gence. him aine ne fut pas la première créée; et lorsque
l’hcmme sujtérieur vim aumonde. il dut recevoir
le jour au milieu des plus belles plaines et sous leciel
le plus tempéré, le plus clément et le plus doux : la
Genèse |)lace eu effet le premier homme dans une
des conti ées les plus fertiles de la terre.
La série des animaux, dans chaque classe, est
rendue manifi sle par raugmcntation ou par la di-
miuuiiou graduelles du uenlre nei veux ; la me sure
de celle dépendance est uéces.sairemeut nia-
nifesiée par le degré de motililé de l’iudividu et
par le degré de perfection de ses sens. Mais ,
chez les animaux les plus pai faits, les sens correspondent
uniquement cà iin besoin ou à im instinct;
leur plus ou moins grand dévelo|)pement se
rattache exclusivement a l’iusiiiict de conservation
qui se compose du choix des alimeiKs et de la su r veillance
du danger. Chez I homme, ils répondent
aux impressions nombreuses auxquelles l’investiga