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Ce qui n est pas moins digue d’aUenlion, c’est que
les régions h;d)iiées par les pi’emiers homiiirs supérieurs
iTéiaieiit pas seuleimml douées d ’un climat sa-
luiaire et doux, mais elles éiaieiu aussi paiTailement
arrosées, dominées par de hautes chaînes de montagnes
et euviroimées de vastes mers , telles que les
golfes Arabique et Persiipie, les mers Oxiane, Caspienne,
le Pont-Euxin, la mer Iiiléih'iire et l’Allan-
tique. La Méditerranée, surtout, fut pour l’ouest un
centre fertile de créations de tout genre, autour duquel
la nature groupa les iiilelligenees les plus élevées,
et qui fut et est encore le foyer de civilisation
qui éclaii-a le monde ancien, el qui se dispose à éclair
e r un monde nouveau.
Sémiramis, vers 1916, aurait é té , par ses conquêtes,
au devant des populations de l'Asie orientale.
Cyrus, 1380 ans plus lard, ré|iandit au contraire
vers l'ouest la civilisation asiatique, et contribua
beaucoup au mélange des espèces sémitique
et iranienne. Mais, seize siècles avant l’ère chré tienne,
a peu pi'ès du temps de ¡Moïse, avaient commencé
les conquêtes des Hellènes : la Thrace el la
Macédoine étaient déjà en leur pouvoir, ils se mêlaient
aux habitants de l’Asie-Miueure, qui était elle-
même colonisée par l’Egypte, par la Syrie et par la
Cappailoce.
L’espère ariane s’est progressivement répandue à
Test jusqu’aux territoires que nous nommons aujourd’hui
royaumes de Caboul, de Lahore, où régnait
Porus, du temps d'Alexandre. A l’ouest, elle s ’est de
bonne heure transportée à travers la Germanie jusqu’aux
confins du conlinenl euro[>éen ; au nord, elle
a peuplé la Pologne , la Bohême, la Pru th en ie , les
bords de la Baltique, la Russie el la Servie; au midi,
elle a successivement péuéli'é dans toutes les pres-
q a ’îh s, la Grèce , r i .a l ie , l’Espagne, et partout les
diiiérenles branches de celle espèce ont imposé leurs
dialectes, lesiiuels sont tous originaires d’une même
souche, le zrnd. Tous oui conservé leur type giuic-
ral anthropologique, que le climat, les babiiudes,
et surlout les premiers croisements avec diverses
tribus aborigènes ont un peu modiiié, de manière h
donner un caractère distinct h chacune des races qui
sont aujourd’hui le résultat de ces croisements. La
diversité des climats dépend autant de la variabilité
inconstante de la couliguralion topographiqne du
sol, que de la tempé ra ture , si diiréienle, des trois
grandes zones terrestres. Il y a trois climats généraux
bien tranchés : mais chacun d’eux se divise en une
foule d’autres secondaires, qui dépendent de dispositions
physiques parliciilicres h des pays situés
cependant sur les mêmes laliliules, el sur des méridiens
fort voisins les uns des autres.
L’espèce ariane fut éminemment guerrière, entre prenante,
active, douée d’une immense intelligence,
qui la rendait jiropre à la fois aux arts et aux
lettres. Sou imagination poétique dota le monde de
dieux : elle imagina une religion plus bi illante que
raisonnée; elle |)laçait un dieu partout où la légèreté
naturelle des Ai ianais n’entrevoyait pas de suite une