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ligioii qu’elle paraisse posséder : les Indous lui tra n s m
iren t le bouddhisme ; auparavant, le culte des esp
rits et des démons avait été exclusivement sa seule
superstition. Aujourd’h u i, elle a un culte mélangé;
car sa croyance su r les esprits est toujours la même.
Confucius, lui-même, ne présenta q u ’une idée confuse
de la Divinité et des devoirs de l’homme à son
égard. L’homme lui doit reconnaissance, parce q u ’elle
lui procure tous les biens te rre stre s, parce q u ’elle lui
donne la vie matérielle qui p ara ît ê tre à ses yeux le
plus grand des biens. Il appuie ses préceptes su r la n é cessité
de l’o rd re so c ia l, e t ne laisse jamais entrevoir
que la sublime g ran d eu r de Dieu doive ê tre , avant tout,
la raison principale de notre adoration. Sa doctrine
dégénéra donc promptement en matérialisme.
L’esprit des Chinois est peu fait p o u r la méditation:
il est très-p o rté vers les arts, et ces hommes sont n atu
rellem en t laborieux.
Ils réussissent dans les travaux de goût ; leurs o rnements
sont m inutieux, légers; mais ils ne sau^
ra ien t p roduire dans ce genre rien de noble et de
sévère.
L’espèce indo-chinoise habite un pays trè s-b ien
arro sé, qui possède des climats très-différents, mais
tous relativement tempérés. Ils dotèrent l ’empire de
la Chine de toutes les productions du globe. D’un
au tre côté, les montagnes de l’Indo-Chine possèdent
des mines de toutes espèces ; double circonstance qui
explique trè s-b ien comment les Chinois se suffiren
t à eux-mêmes, et comment ils p urent fonder de
bonne heure un état civilisé. 11 est probable même,
qu’en suivant le progrès de la civilisation moderne,
ils tro u v era ien t encore chez eux les matières nécessaires
aux exigences de nombreuses et nouvelles in -
duslriesc Possédant une population douée d’intelligence
et d’a c tiv ité , maîtresse d’u n sol fécond , la
Chine dut être promptement une nation industrieuse;
mais l’industrie ne constitue pas à elle seule la civilisation
: celle-ci est le fruit d’une haute moralité, d’une
haute intelligence.
A une époque où la partie occidentale de l’Europe
n ’était pas même pas encore b a rb a r e , la Chine florissait
déjà, et cependant, chose remarquable, elle
ne chercha jamais à propager ses arts et ses conquêtes
civilisatrices vers FOcéanie. Elle n ’eut de
rapports commerciaux qu’avec l’Archipel et la côte
de Coromandel. Vainement les Arabes, qui fré q
u en tè ren t leurs côtes dans des temps fort reculés,
leur donnèrent-ils l’exemple d’une navigation plus
hardie et leu r présentèrent-ils des modèles de n a vires
mieux construits et plus marins que les leurs ;
ils ne cherchèrent jamais à leur faire concurrence,
dans u n commerce qui leur eût p ro cu ré de nomb
reu x et lucratifs rap p o rts avec les nations é tra n gères.
Quelques associations d ’aventuriers attirés p a r l’appât
de l’exploitation des mines de diamants, ou par
celle de la poudre d’or de tel ou tel litto ra l, fondèrent, il
y a peu d’années, quelques colonies circonscrites dans
l’é tro it rayon des richesses convoitées; de tout temps,