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avait une doctrine parfaitement conforme à celle de
Pythagore : son voyage en Occident au ra it donc quelque
fondement. Les voyages à trav e rs l’Asie é ta ien t-
ils alors aussi difficiles q u ’ils l’ont été depuis? Non; les
civilisations de ces temps se touchaient to u te s , elles
étaient entourées des ténèbres de la plus profonde
ba rb a rie : elles é taient donc toutes forcément en r e latio
n , malgré la différence de leu r constitution religieuse
et politique ; faute d ’autres m o tifs, le luxe seul
suffisait pour établir ces rap p o rts.
Nous avons vu que les Chinois ne furent jamais des
navigateurs bien e n tre p ren a n ts ; mais les Arabes, les
Persans et les Malais colportèrent de to u t temps les
richesses de ces p ay s, et propagèrent ainsi certaines
in dustrie s d’un pays dans un autre.
M. Langlès reg a rd e, avec M. W. Jo n e s, les Ethiopiens
de Méroé, comme é tan t le même peuple que les
premiers Iiidous. A l’appui de cette opinion, il cite
les navigations hardies et les opérations commerciales
des Troglodytes, la ressemblance entre les vastes
souterrains de l’Abyssinie, les hypogées du Sa ïd, et
les excavations de la p resq u ’île de Tlnde. Le même
auteur, ajoute M. R ém u s a t, recherche à quelle époque
et p a r l’effet de quelle c irc o n stan c e , la p resqu’île
indienne a reçu dans son sein des ju ifs , des chrétiens,
des musulmans et des abyssins?
Les Juifs noirs passent pour être des Malabres achetés
comme esclaves, et convertis à la religion israélite.
Mais ces juifs, comme on doit bien le p e n s e r , ont une
au tre tradition su r leur origine ; ils p réten d en t être
les descendants des Israélites qui, lors de la p re mière
c ap tiv ité ’, furent conduits dans l’Inde , et qui
ne re to u rn è ren t pas à Jérusalem avec ceux qui re co
n stru isiren t le second temple. Le v ra i, c’est que
ces métis ont eu p our mères des esclaves converties
rendues à la liberté. Ils se croisent souvent avec les
.Tuifs b lan c s, ce qui explique pourquoi la plupart
d ’e n tre eux n ’ont le tein t qu’u n peu plus rem b ru n i
que leu rs coreligionnaires blancs. La sotte vanité qui
isole les hommes blancs des n o irs, p a rto u t où ils se
re n c o n tre n t, ren d fort difficile le mariage des mulâtres
avec les femmes blanches; mais les blancs
continuent à ne se faire aucune violence à cet égard ;
ils épousent les noires qui leur plaisent, ils exigent
seulement leu r co n v ersio n , afin de m ettre à l’abri de
tout reproche leu r conscience timorée : quitte après
c e la , à éloigner d’eux leurs enfants p a r une immense
distance d’é tiquette, aussi injuste que ridicule.
« Il est trè s -p ro b a b le , dit M. L an g lès, que Sésos-
« tris vers 1346, en conduisant ses Ethiopiens et ses
« Egyptiens dans l’I n d e , n ’a fait que suivre une route
« déjà connue de son temps ri »
Toute l’espèce indo-chinoise a emp ru n té sa re ligion
à rin d e an tiq u e ; le culte de Bouddha ou de Fo.
Si on en croit quelques trad itio n s , le culte et les
arts de l’Inde furent introduits à Java p a r un b rah mán
appelé T ristre sta, lequel y amena une n om -
1 Première servitude, 1552 à 1554.
2 M. de Rémusat, Mél . as iat . , p. 37 0 , 371, 374 et 375.
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