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noise, à la forme du crane, qui n ’est plus celle de
Tespèce rouge o c é an iq u e , mais qui n ’est point non
plus un ébauche complète de celle des crânes chinois;
car le front de ces métis est toujours extrêmement
fuyant, el ne paraît jamais chez cette race prendre
p a rt à l’amélioration que l’espèce chinoise para
îtra it devoir ap p o rte r dans foule la tête de Tespèce
polynésienne. Leur physionomie sans expression a
nécessairement celle de la sottise.
J ’ai lu à l’Académie la description de métis m a -
laïo-papouas que nous avons observés â T rito n -B ay ,
su r la côte australe de la Nouvelle-Guinée* : ces
hommes sont vigoureux, grands, d’une figure agréable
, et très-év eillée ; ils rappellent exactement les
Viliens, qu’ils rep ré sen ten t en effet dans TAustralasie.
Ils offrent peu les caractères physiques des
P a p o u a s , mais o n t beaucoup conservé du beau
type Malaisien; tan t il est vrai q u ’il ne faudrait
pas reg a rd e r le crâne du Macassar gravé sous les
auspices de Blumenbach comme u n specimen modèle
du type malais : « Chez les Polynésiens, tout
« ce qu il y a de désagréable dans la figure des Ma-
« laisiens tend évidemment à une sensible am é -
« lioration. A in s i, il n ’y a jamais en tre ces deux
« peuples d ’autre distance que celle du mieux au
« moins bien. » Mais ces différences chez Thomme
n influent jamais su r la n a tu re de Tespèce, qui est
1 Comptes-rendus de l’Académie des Sciences de 1845, Annal e s m a r
i t imes de la même année.
toute dans le degré d’inlelligence qui lui est dévolu
in v a riab lem en i, dans des proporlions et dans des
qualités délerminées.
Or , le climat ne modifie jamais le caractère essentiel
d’aucune espèce de c ré a tu re ; il jieiit modifier
les formes e x té rie u re s , colorer ou décolorer légèrement
l’enveloppe exté rieu re de Thomme; il peut développer
ses formes et sa vigueur, ou amaig rir son
corps, tro u b le r sa san té , ou seulement diminuer
Taclivilé de la vie végétative ; mais voilà où se born
en t ses réactions su r l’organisation h um ain e. La
misère ou Tabondance b o rn en t la aussi toute leui
puissance modificatrice.
Il faut en convenir : ces modifications, p ortant sur
tous les habitants d’un 'pays, déguisent suffisammen
t à nos yeux les ressemblances que ces hommes
ont en réalité avec les n a tu re ls d’u n au tre pays pour
q u ’elles nous échappent, et que nous croyions avoir
devant les yeux une race ou une espèce d’hommes
différente.
C’est ce qui a effectivement lieu lorsque, reg a rd an t
un Malais, on se rappelle u n indigène des Marquises.
Mais, si l’on voulait bien se donner la peine de mieux
comparer ces deux h om m e s , on ne tard e rait pas à
retro u v e r leurs ressem b lan ce s, lors même qu’une
étude comparative de leurs idiomes et de la topographie
géologique des terres qu’ils habitent ne ren d
raient déjà pas, à nos yeux prévenus, la co n fratern
ité de ces deux espèces fort probable.
Les Nubiviens doivent leu r supériorité physique.