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indigène ; les métis malaïo-chinois sont fort laids et
forment un type qui disparaîtra aussi avec la domination
numérique des races européennes; car il est
une foule de femmes malaïo-européeunes fort jolies
et rappelant dans leu r genre de beauté les femmes
basanées du Dekhan et de Tlndoustan. Tant il est
vrai que la branche indienne de Tespèce indo-européenne
a imprimé depuis longtemps son cachet
au x espèces aborigènes de T ln d e , qui se sont soumises
à sa domination. Mais plusieurs raisons r e n d
ro n t trè s -le n te la fusion de Tespèce malaise avec
Tespèce européenne : 1 “ le petit nombre d ’Européens,
p a r rap p o rt aux Javanais ; 2° l’action destructive du
climat su r les p rem ie rs ; 3° l’orgueil des préjugés.
Mais revenons à Madagascar : les au teu rs qui se
sont le plus occupés de la philologie comparée des
langues océaniennes, s’accordent tous à dire que
c’est à Tidiome tagale, qui se parle aux Philippines,
que la langue madekasse se rap p o rte le plus : il y a
encore là u n rapprochement à faire, qui n ’est pas sans
in té rê t : c’est précisément des P h ilip p in e s , des îles
S o lo , des côtes de Bornéo que proviennent les plus
in trép id e s naviga teurs et les pirates les plus nomb
reu x e t les plus audacieux.
« Dans to u t Madagascar, on ne parle q u ’une lan-
« gue; il y a, dans certaines parties, quelques dialectes
« particuliers ; mais les différences qu’ils offrent sont
« si légères qu’elles ne suffisent pas même p o u r en
« faire ce q u ’on appelle des langues soe u rs... Cepen-
« d a n t, quelques trib u s ressemblent aux noirs à cbe-
«veliire laineuse, d ’autres se rapprochent plus du
« Malais ri ))
Ces différences physiques sont-elles le résu lta t de
celles du climat? Mais rien n ’est plus uniforme que la
topographie générale de cette île comprise dans un
espace de quatorze degrés, presque en tièrement re n fermée
en tre Téquateur et le tropique du Capricorne,
et divisée en deux parties égales p a r une double
chaîne de montagnes qui la trav e rse entièrement du
n ord au sud : les Antaximes sont noirs et habitent
précisément Textrémité australe de Madagascar, laquelle
s’avance de quarante lieues au su d , au-delà
du tropique.
Nous observons à Madagascar ce que nous avons
vu p a rto u t où les populations hétérogènes se sont
ren c o n tré e s, comme en Abyssinie, en Egypte, dans
ITnde, à Java, dans toute TAustralasie : est-il donc
si nécessaire de se p e rd re en hypothèses p o u r expliquer
u n fait simple et que nous voyons tous les
jours se reproduire sous nos yeux?
Quant l’uniformité du langage sur toute Tétendue
de 1 lie , il est certain qu’on ne saurait l’a ttrib u e r à
de simples relations commerciales : faudrait-il donc
croire à Tantique existence d ’un monde au jo u rd ’hui
é croulé, d ’u n continent océanien, et ne nous offrant
plus que des débris dont Madagascar ne serait que le
fragment le plus avancé du côté de l’ouest ? Cette d e r-
1 Prichard, trad, de l’angl. par M. le docteur Roulin, t. I I , p Ö3
d’après l’autorité de M. de Humboldt. - Humboldt’s, Kawi spräche, driû
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