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quelquefois en quinze ans, ce qn’elle restera tonte la
vie. Il est des individus chez lesquels ce développement
est rapide, et à vingt-cinq ans , ils produisent
ce qui est Tapanage ordinaire de la maturité chez
le plus grand nombre : ces hommes portent en général
de bonne heure les marques de la décrépiliidc;
ceux qui voient leurs facultés iulellecluelles s’accroître
longtemps sont jeunes jusque dans un âge
avancé.
Les hommes de génie, c’est-à-dire ceux qui sont
éminemment supérieurs aux autres hommes de leur
race ou de leur espèce, ne deviennent souvent tels,
qu’à u n âge où leur cerveau a cessé de s’accroître
depuis bien longtemps. Quelquefois même l’on a vu
leurs merveilleuses qualités intellectuelles se déve-
. lopper tout à coup, sans qu’aucune étude préliminaire
en ait préparé Téclat pendant le cours de leur
enfance. Plusieurs de ces hommes, jeunes encore,
étaient déjà remarquables pa r la largeur de leur
front ; cependant, souvent il ne s’étaient montrés ni
plus ni moins travailleurs que leurs camarades de
collège, et leurs premières études n ’avaient pas annoncé
des hommes supérieurs. H y a donc quelque
chose de trop grossier dans la comparaison du muscle
exercé, soumis constamment aux efforts de travaux
pénibles, et le cerveau exercé, aussi jeune que possible,
au raisonnement et à la méditation. Ces êtres
privilégiés d’entre les h omme s , naissent avec le
germe qu’ils doivent voir se développer; les races
ou les espèces d ’hommes qui couvrent la terre sont
absolument dans le même cas; elles ont des tendances
natives incontestables.
Jamais les espèces ne changent en tant qu’organisations
délerminées dans leur n a tu re ; même, lorsqu’elles
sont transplantées au indien de condilions
tout à fait incompatibles avec leur organisation, elles
souffrent, elles dépérissent physiquement; mais, encore
une fois, leur type reste le même.
Certains défauts d ’organisation peuvent altérer le
développement de l’organe cérébral et détruire tout
intermédiaire entre l’être et l’intelligence; mais une
anomalie organique, comme le crétinisme, qui détru
it l’existence morale de rh omme , n ’a rien de commu
n avec la question qui nous occupe ic i , avec le
développement normal de la nature.
Le dépérissement physique de l’homme n ’attaque
en rien l’essence humaine, le caractère de l’humanité,
l’intelligence, dont chaque espèce est pourvue à
des degrés divers. L’ignorance p ro fo n d e , mère de
tous les fanatismes et de tous les vic e s , en un mot
de tout ce qui porte atteinte à la grandeur, à la noblesse
des idée s , à l’estime de soi-même, peut seule
a v i l i r , dégrader véritablement l’âme de 1 homme.
Mais cet avilissement ne saurait être considéré comme
étant la cause des nombreuses variétés qui reçurent
le nom de races himiaines. Certains habitants
de nos grandes villes, avilis de père en fds, conservent
tous les caractères de leur rac e; el bien des flibustiers,
sortis de la lie du peuple, devinrent aux
colonies la souche de familles éminemment dislinÍ'
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