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204 VOYAGE AU POLE SUD.
conciliable (les hommes qui onfmission de p rêch er l’É-
vangde, et qui ne s’entre-pardonnent point d’apparten
ir à des bannières dissidentes. Ces pitoyables sentiments
co n tribueront beaucoup à re ta rd e r le moment
désiré, où la barbarie aura cessé d ’exister su r notre
globe.
Les Chinois, les Coréens, les Japonais, les Anamois,
les Cochinchinois, les ïo n q u in s , les Siamois et les
Birmans constituent l’espèce indo-chinoise : tous ces
peuples sont évidemment, tan t p a r leurs caractères
physiques que p a r leurs idiomes, des enfants d ’une
même famille. Ils a p p artien n en t à un type trè s-v o isin
de celui des autres nations septentrionales d e là Hau te-
Asie ; mais ils en diffèrent surtout par une intelligence
plus sociale, par un caractère plus moral ; excepté les
Coréens et les Jap o n a is, toutes ces nations p arlen t
des langues qui appartiennent à un seul groupe, qui
est celui des langues monosyllabiques.
On dit q u ’il existe dans les montagnes de la Péninsule
des hommes b arb a res considérés par les Chinois
eux-mêmes comme les anciens possesseurs de
la plaine : il est trè s -fâ ch eu x que l’on ne sache que
rien de vague su r leur compte; c a r, s’ils sont véritablement
aborigènes, ils doivent offrir l’aspect indélébile
d ’une espèce inférieure à celle des Indo-Chinois,
q u ils auraient précédés. Au re ste , s’il en est a in si,
il est bien probable qu’ils ne fu ren t eu x -m ême s
qu une transition, et que des peuples noirs, que nous
retrouvons h Formose et dans toutes les Philippines,
habitèrent les premiers le territo ire de la
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ZOOLOGIE. 205
Chine, p endant les premiers temps anthropologiques.
La Chine primitive devait avoir, ainsi que nous
l’avons déjà fait remarquer, un sol fort morcelé : la
m e r y p é n é tra it de toutes p a rts ; ses vallées étaient
inondées p a r les eaux des montagnes; ses plaines,
ses versants étaient couverts de forêts épaisses ; enfin
des fleuves imposants sillonnaient celte contrée, la
submergeaient souvent, et ren d a ien t les communications
difficiles. Il fallut beaucoup d’industrie pour
dessécher les terre s et contenir les rivières dans des
bornes protectrices. Mais avant cette lutte de l’in dustrie
co n tre la nature, l’homme d u t se rép an d re
su r une foule de promontoires isolés ; il n ’eut d ’au tre
refuge que de hautes montagnes séparées p a r d’immenses
précipices; il était loin d ’é tre dans les conditions
favorables à sa réunion en société. Tout porte
à croire que les premiers hommes qui fu ren t appelés
à vivre au milieu de cette nature abrupte et sauvage,
ap partenaient à une de ces ébauches humaines dont
nous retrouvons u n exemple dans les habitants de la
Nouvelle-Hollande. L’apparition de Tespèce indochinoise
coïncida sans doute avec la conquête des
dépôts d’alluvion sur TOcéan, et succéda à la formation
de plaines fertiles, au re tra it des golfes profonds
qui baignaient le pied de THimalaya ; au re tra it de la
m er Jaune qui remontait jadis ju sq u ’au désert de
Gobi, à travers le ravin du fleuve Hoang-Ho. Elle ré duisait
alors les montagnes de la Mantchourie et de la
Corée à l’é tat d’îles, en communiquant de nouveau
avec la méditerranée du système Altaï-Himalaya, par
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