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aux vannés de la terre ; c ependant, malgré l’antipa-
thie de ces deux peuples l’un pour l’aulre , il est évident
qu’ils se croisèrenl, car les juives fiirenl de
tout temps fort jolies : mais ce qui nous reste do
Egypte nous prouve que ce fut surtout le sang éthiopien
qui se mêla en grande proportion au sang égyp-
Les caractères physiques de la race égyptienne
ne démentent pas leurs tendances métaphysiques :
âoici le portrait véritablement saisissant qu’en fait
M. Prichard L « Au lieu des traits effilés, de la phy-
«sionomie mobile, animée et expressive, des formes
« sveltes et agiles des Arabes, on voyait dans le pays
« des Pharaons des formes pleines, mais délicates et
« voluptueuses, des visages calmes et posés, des traits
« doux et arrondis, des yeux longs coupés en amande,
« a moitié fermés, languissants et relevés aux angles
«extérieurs, comme si la lumière et la chaleur du
« soleil les fatiguaient habituellement; des joues ron-
« des, des lèvres épaisses et saillantes; une bouche
« grande, mais souriante ; un teint foncé et d ’un rou^e
« cuivre; tout l’ensemble offrant, ainsi q u ’un de nos
« plus exacts voyageurs M’a observé, le caractère de
« 1 Africain p u r - s a n g , dont le nègre n ’est que le re -
« présentant exagéré, le terme extrême.»
Tout constate que la couleur de la peau était fort
A a riable , mais toujours très-foncée chez les E'wp -
tipns, ce qui vient à l ’appui de l’origine roug^’e et
' Prichard, Loc. c i t . , t. I , p. 265.
' Denon, Voy. en É g y p te
noire de leur race. Je crois que c’est offrir une occasion
d ’être agréable au lecteur, en l’engageant à lire
la petite dissertation à laquelle se livre M. P r ic h a rd ,
avec infiniment d ’érudition, pour prouver que les
teintes les plus foncées coloraient le visage des anciens
Cophtes.
Depuis longtemps, la lecture des auteurs classiques
et la vue des ligures égyptiennes coloriées, m’avaient
conduit à penser que les Egyptiens étaient rouges, et
que parmi eux se trouvaient un grand nombre de m étis.
Au reste, le mélange des Egyptiens avec les Ethiopiens
de Méroé et avec les esrlaves aux cheveux laineux,
était chose aussi inévitable que celui des Numides
, des Arabes et des Juifs avec ces mêmes Egyptiens.
Mais tous ces hommes d ’origine étrangère ne
constituaient pas l’espèce ou la race égyptienne proprement
dite, laquelle a évidemment un caractère
moral et physique parfaitement distinct parmi les
peuples de la terre.
Etaient-ils aborigènes de la Haute-Egypte ou de
l’Inde? Je l’ignore. Celte question me paraît insoluble;
mais, bien certainement, il y eut de bonne heure,
avant les temps historiques de l’Egypte, il y eut, dis-je,
un échange de population entre l’Inde, le Dekhan et la
côte d’Afrique éthiopienne. Au reste, remarquons qu’il
est des Arabes et des Berbères n o i r s , qu’il en est de
mulâtres, et que les Indiens offrent aussi la plus re marquable
bigarrure de couleurs ; en général, tous les
peuples qui nous offrent cette bigarrure, ont tous été
en position de se mêler avec des peuplades noires. En
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