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Il est, parmi les noirs, qui précédèrent les races
jaunes en Malaisie, de vrais nègres à cheveux laineux
et c rép u s, divisés eu plusieurs clans qui vivent
de chasse et de fruits sp o n tan é s, mais qui n é gligent
Tagriculture. Ces hommes sont à la Malaisie,
ce que sont à l’Inde les B ih ls , les Kallis, les Gend,
les Coulis, les Toupahs, les Kir as , e tc ., e tc ., des
b a rb a re s vivant retirés dans les montagnes et considérés
p a r les Indous comme les autochthones de
leu r vaste patrie. L’île de Ceylan possède aussi des
Bëdahs ou Veddahs, trib u s ex trêm em en t barba res
qui se cachent dans les lieux les plus escarpés.
M. P rich ard donne à ces nègres le nom de Féla -
giens; c’est une bonne déiiominalion, parce qu’elle
n ’est pas susceptible de confusion avec la fouie des
noms qui ont été déjà imposés aux nègres océaniens.
Le missionnaire Bernardo de la Fuente dit ; que les
nègres des îles Pliiiipjiines sont de deux races d if-
léren te s: l’uue descendrait des Malabares; du moins,
il le suppose, parce qu’ils aura ien t les cheveux longs
et lisses? l’autre ressemble rait aux nègres p a r la face
prognathe et p a r la chevelure crépue. On dirait ,
ajoute le père Be rnardo, que ces d e rn ie rs sont frappés
de la réprobation divine; ils e rre n t comme des
animaux dans les bois et dans les montagnes, non
pas }>ar trib u s , mais seulement p a r fomilles.
D’après le capitaine Gabriel Lafond (d e Lavey),
les noirs de l’île de L a sso , ressembleraient parfaitement
aux nègres do Luçon : leu r nez est plat ; il
compare leurs cheveux à de la laine ou à du coton ;
ils ont le corps maigre et grêle. Ils se c ro ie n t, et
paraissent ê tr e , e n e iïe t, les p rem ie rsliab ilan ts des
îles P an an g , dans l’archipel des Philippines ; mais
en étaient-ils aborigènes? cela ne saurait ê tre affirmé
; car il existe dans les montagnes de la péninsule
malaise des peuples à chevelure laineuse, qui sont
connus sous le nom de S am an g , et que l’on suppose
être les aborigènes de ce pays. M. P rich ard a inséré
dans son histoire de Tiiomme, ime bonne ligure
d ’une femme pélagienne ; ce p o rtra it sera consulté
avec fruit*.
Les nègres pélagiens ne peuplent que la Malaisie;
ils constituent une espèce parfaitement distincte de
l’espèce Endamène C’est p a r e rre u r que l’on a dit
que les Pélagiens s’étaient étendus du côté de l’est : il
est, en effet, assez difficile de se défendre de toute
confusion au milieu d’un aussi grand nombre de faits
qui se mêlent et s’en trecro isen t ; il faut avoir beaucoup
vu p o u r chercher à les analyser et encore, faute
de n ’avoir pu tout voir, on est sujet à s’égarer.
« Il est aujourd’hui presque avéré que les Alfo u -
« rom de Timor, de Céram et de B ourou, les Negritos
« del monte ou Aetas de Mindanao, les Indios des Phi-
c< lippines, les Ygolotes de Luçon, les Négrillos de
« de Bornéo, les noirs de Formose, les Andamans de
* Prichard, Histoire naturelle de Vhomme, t. If,
2 o n entend par Alfourous, Haraforcs, Alfoërs, les tribus noires oti
rouges des montagnes de la Malaisie et de la Nouvelle-Guinée : il importe
donc d’adopter un nom qui ait un sens moins ambigu. C’est ce qu’a fait
M. Lesson.
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