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est la pensée ! sa fertilité à lui, ce sont les combinaisons
de son intellect; aussi, quelque soit le corps où
son esprit se développe, il arrive toujours à produire
une intelligence relativement supérieure, même sous
l ’enveloppe la moins séduisante, si une culture convenable
vient à son aide. Le type, ou germe, de chaque
espèce est invariable tant q u ’il n ’y a point d’hybride;
la race se partage les qualités et les défauts du
père et de la mère ; quelle que soit la vigueur des
sujets qui lui donnèrent le jour, il n ’en attendra pas
moins des circonstances im beau développement.
Celles-ci pourront, selon leurs capricieuses dispositions,
favoriser plus ou moins telle ou telle partie
de son être aux dépens de telle ou telle a u t r e , mais
voilà tout : Tunité de plan restera invariable. Cette
imité entraîne celle des caractères anthropologiques
dans chaque espèce, et dans les races qui résultent de
leurs croisements. Ces caractères sont-ils suffisants
pour faire distinguer deux crânes appartenant à des
espèces d ’hommes différentes, ou à des races qui en
descendent? Je crois que ces traits distinctifs existent,
et sont d’une valeur réelle comme dénotant d ’une
manière générale une intelligence plus ou moins
élevée. Mais je crois aussi qu’ils sont infiniment
moins nombreux qu’on le suppose, et que l’on a grandement
abusé dans ces derniers temps de la permission
de faire des descriptions minitieuses. Il fut un
temps où Ton négligeait les faits pour se livrer à des
rêveries que l’on décorait du nom de découvertes;
il en est un, et c’est le nôtre, où l’on décrit si miimtieusement
les faits, que l’on décrit ce qui n existe
point *, ou que l’on décrit ce qui existe, mais en négligeant
d’en tire r les conséquences qui en découlent,
sous prétexte de ne point faire d hypothèse. Les faits
d’où il ne ressort point de principes ne constituent
qu’une étude oiseuse; le caractère déduit d un p rincipe
qui devrait faire loi pour la distinction ostéolo-
gique des espèces et des races humaines, devrait être
le but des efi'orts et des études de tous. Mais les caractères
anthropologiques des espèces peuvent-ils
êlre assez tranchés pour les séparer et surtout pour
les classer? J ’écarte ici les races, afin de simplifier la
question le plus possible, et je suppose un moment
que deux espèces voisines ne nons soient connues
que par leurs dépouilles mortelles. Je ne crois pas
que l’on arrivât à une distinction parfaitement claire;
les différences seraient trop minutieuses pour être sai-
sissables ; cependant, ces têtes, lorsqu’elles étaient animées,
avaient des caractères frappants! A-t-on jusqu’ici
déterminé la place que doivent occuper les
anciens Egyptiens dans la série humaine? Dernièrement
encore, des descriptions de crânes, qui appartinrent
à des habitants des îles Marquises, ont conduit
un auteur, d’ailleurs estimable, à cette conclusion ;
que ces têtes doivent être rattachées à la race caiicasique
!
De tout temps, les hommes se partagèrent en deux
classes bien distinctes : l’homme civilisateur, q u i ,
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