Hogolcu, avant eux peu connues ; puis Guam, des îles Mariannes,
où ils abordent dans les premiers jours de l ’année
\ 839.
« Ils entrent ensuite dans les Moluques, mouillant successivement
à Ternate dont ils visitent le volcan ; à Amboine où
ils se procurent un nautile ; à Banda, où ils firent une de burs
plus fructueuses relâches, ayant obtenu de la générosité de
M. le colonel de Stuers, gouverneur des Moluques hollandaises,
un dugong vivant, l ’un des animaux les plus intéressants'
rapportés par l’expédition.
« Ne pouvant ensuite traverser le détroit de Torrès, à cause
es vents constamment opposés, l ’expédition se porte sur la
côte septentrionale de la Nouvelle-Hollande pour explorer, en
mars et avril, la baie Baffles, et de là aux îles Arrow et à
i l Itou s bay, sur la côte sud de la presqu’île des Papous.
« L’examen de la baie Wama, de nature coralligène, dans
1 île Arrow, leur procure une station intermédiaire à la côte
septentrionale de la Nouvelle-Hollande et à la côte méridionale
de la Nouvellc-Gmnée, et leur permet d ’étudier le procédé
SUIVI par les polypes pour élever les récifs qui abondent dans
ces parages.
« Ils pénètrent de nouveau dails la Malaisie, après avoir
atteint la Nouvelle-Guinée, mouillent dans la baie du Triton,
sur la côte de l’isthme de Goloweinck, et suivent la partie
meridionale de la terre des Papous ; longent la côte septentrionale
de Céram ; touchent successivement à Macassar, dans
lie Célèbes, a Batavia, à Singapour, puis aux îles Soloo ; relâchent
un moment à Sambouangan sur l’île Mindanao , des
I bilippmes ; contournent ensuite une partie de Bornéo, île sur
laquelle ils font quelques descentes et où ils se procurent, en
e ite t, plusieurs individus de la guenon nasique.
Enfin, après avoir mouillé de nouveau à Batavia, en traver-
sam le déli oit de la Sonde, el relâché à la haie des Lampones,
ans 1 lie de Sumatra, obligés de quitter le plus promptement
possi e ces parages, à cause des màladies dyssentériques qui
commençaient à sévir d’une manière extrêmement fâcheuse
sur les deux équipages, l’expédition se dirige presque en ligne
droite sur la terre de Van-Diémen, où elle arrive après une
traversée de cinquante jours, à Hobart-Town, le \ 5 décembre
1839.
« Après un séjour nécessaire de près d’un mois dans cette
v ille , où les naturalistes reçoivent un accueil aussi empressé
que généreux des médecins, et entre autres des docteurs Bed-
fort et Hobson, l ’expédition fait une nouvelle pointe au su d ,
et découvre, sous le cercle polaire, les deux nouvelles terres
qu on nomme Adélie et Clarté, la première le 21 janvier 1840,
et la seconde le 30 du même mois.
« Bevenue ensuite à Hobart-Town, où elle séjourne du 18
au 25 février, et après avoir visité les îles Auckland, pendant
huit jours, ce qu’aucune des expéditions précédentes n ’avait
fait, elle se porte vers la Nouvelle-Zélande, dont elle suit la
côte orientale dans toute sa longueur; p u is, après avoir longé
de même celle de la Nouvelle-Calédonie et la côte S. 0 . de
l’île Loyalty, du 12 au 15 mai, elle atteint l’archipel de la
Loiiisiade, et successivement l ’île Bossel, le 22 de ce mois, et
le 29 la Nouvelle-Guinée,
« L expédition commence ensuite la traversée du détroit de
Torrès, de 1 est à 1 ou est, visitant et étudiant successivement
les îles de Banks, de Mulgrave et Jervis ; c’est là, dans l ’île
Tond (Warriors des Anglais), où ils restèrent échoués pendant
dix jou r s, qu’ils rencontrèrent un singulier ossuaire entièrement
formé d os et surtout de crânes de dugong empilés en
forme de trophées; ce qui semble prouver que ces animaux,
successivement repoussés des mers de l ’île de France où Léguât
les trouva, puis des côtes de Sumatra, où Marsden les décrit
comme fort abondantes, ont fini par s ’accumuler dans le
détroit de Torrès, comme beaucoup moins visité par les navigateurs,
« Quoi qu’il en soit de cette hypothèse, appuyée sur beaucoup
d autres faits analogues montrant comment l ’homme