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ITiide par la voie de te rre . Mais tout porte à croire
que , dès lo r s , les Arabes et les Malais leu r faisaient
concurrence p a r m er. En u n m o t , on a cru les n a tions
civilisées de Tancien monde plus complètement
isolées, ditM. de Rémusat, et plus étrangères les unes
aux autres qu’elles ne Tétaient ré e llem en t, parce
que les moyens q u ’elles avaient p o u r communiquer
e n tre elles et les motifs qui les y engageaient nous
sont complètement inconnus. Nous sommes p e u t-
être un peu tro p disposés à mettre su r le compte de
leu r ignorance ce qui n ’est q u ’un effet de la nôtre.
A cet égard, nous pourrions justement nous appliquer
ce que dit, p a r rap p o rt à la m o ra le , un des disciples
les plus célèbres de Lao-Tseu : « Une vive lumière
<( éclairait la haute a n tiq u ité , mais à peine quelques
« rayons sont venus ju sq u ’à nous. Il nous semble
« que les anciens é ta ien t dans les tén è b re s , parce
« que nous les voyons à travers les nuages épais dont
« nous venons de sortir. L’homme est u n enfant né à
« m in u it ; quand il voit lever le soleil, il croit que hier
« n ’a jamais existé ^. »
Nous avons déjà énumé ré les divers systèmes de
montagnes qui concourent à la formation de l’Amérique
et de l ’Afrique; ils fu ren t p o u r ces grandes
te rre s ce que fut le berceau c en tral de la haute
Asie pour Tancien Continent ; ce que fut le plateau
helvétique pour le centre de l’E u ro p e, VOfficina
plantarum, animalium et gentium des temps géologi-
* M. de Rémusat, Mél . a s iat . , pages 98 et 99.
ZOOLOGIE. 225
ques modernes, c’e s t-à -d ire de la période de la
création te rre s tre , qui porte à juste titre le nom
de périodè humaine. Depuis, ces centres de fécondité
se ré u n ire n t; les animaux, les plantes se ré p
an d iren t su r une plus grande é ten d u e , ils se mêlèr
e n t à d’au tre s qui n ’étaient pas nés su r la même
île qu’eux; mais aucune ne dépassa les latitudes
pour lesquelles elle était organisée. Cette loi qui
enchaîne les an im au x dans leu r pays n a ta l, en traîn
ait conséquemment la nécessité de plusieurs
centres de création. L’homme, qui est infiniment
plus susceptible d’acclimatement que les au tre s
ê tres a n im é s , subit la même lo i; et cela devait
ê tre ; car, avant que la puissance de son intelligence
lui apprît à se p ro cu re r, à force d ’industrie, ce que
la n a tu re ne lui donnait [qu’à Tétat d’é lém e n t, il
d e v a it, comme les a n im a u x , se soumettre aux p rivations
d’un pays aride ou b rav e r, sans danger pour
sa vie , les souffrances auxquelles sa pauvreté ne lui
p e rm e tta it pas de se soustraire. 11 y eu t donc des
hommes p rim itifs, qui assistèrent au développem
en t de la période h um a in e , comme il y eut des
animaux qui assistè ren t aux diverses phases géologiques
de la constitution physique de n oire globe.
Nous ne saurions tro p le rép é te r; la n a tu re fut de
tout temps p rév o y an te, conséquente, harmonique;
elle débuta p a r Tanimal le plus infime de la classe
la moins douée, et s ’éleva ainsi progressivement en
passant d’un type général de création inférieure à
u n type plus élevé. Le type humain survint en fin ,
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