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de rO .à TE. n ’est pas aussi difficile à concevoir qu’on
a voulu le prëlendre.
II serait encore possible que les Polynésiens du sud
aient suivi, ainsi que les noirs Tont bien certainement
fait, aient suivi, dis-je, la côte boréale de la Nouvelle
Guinée, les îles Salomon, les Nouvelles-Hé-
brides, la Nouvelle-Calédonie, et que la Nouvelle-
Zélande ait été la première terre découverte par eux.
De ce point, i! leur était ensuite facile de se répandre
à la fois vers Tonga et Hamoa, vers Taïti, les Pomo-
tous, Nukabivaet Hawaï.
Dans tous les cas, je suis disposé à croire que la
Nouvelle-Zélande fut, parmi les îles océaniennes,
une des premières îles habitées.
Pour achever ma revue du genre humainautour du
globe, il ne me reste plus qu’à parler des Américains :
j ’aurai fort peu de choses à en dire ; c a r , d ’après
nos études sur les autres continents, il ne nous
reste plus à établir que, partout, la première chose à
faire c’est de rechercher les centres de création d ’où
se répandirent les plantes et les animaux qui peuplent
la terre. La physionomie spéciale de TAiné-
rique, et sous le rapport de ses végétaux et sous celui
de ses animaux, est parfaitement distincte de celle des
autres grandes terres de notre globe : les hoimues
qui Thabitent ne démentent en rien celte observation
, bien qu’ils appartiennent à la grande famille
des hommes rouges, bien qu’ils eu aient les
caractères zoologiques ; ou ne saurait ne ()as reconnaître
dans leur démarches, dans la conformation de
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leur visage et de leur crâne des différences suffisantes
pour les distinguer du reste des liinuaius.Ce sont des
hommes spéciaux, tous conformés d ’après un type
particulier el d’une grande uniformité, quoique présentant,
à côté de leurs traits invariables, des différences
sensibles qui semblent coïncider avec les caractères
particuliers que leur imprime leur climat:
ainsi, tout en reconnaissant riiomme américain dans
le Péruvien, cependant on ne saurait le confondre
avec TAraucan, qui est véritablement la transition du
Péruvien au Patagon.
L’Américain du Nord rappelle, à la première vue,
le type américain : en général, les Alléghanyens, les
Lenapes, les Iroquois, les Sioux, les Pieds-Noirs,
sans en excepter les Mandans, ne sauraient êlre confondus
avec les autres espèces rouges de la terre. Il
y a plus : les ressemblances, qui existent nécessairement
entre les climats des zones tempérées du nord
et du sud, leur impriment un cac het qui les rapproche
plus des Palagons que des Colombiens et des Pé ruviens;
quoiqu’il soit facile de l'aüacher ces derniers à
la même souche, et èju’il ne puisse même pas venir à
Tesprit, un moment, de leur donner une origine différente.
C’est surtout par les caractères psychologiques
qu’üs diffèrent : les Américains üu nord sont aussi
turbulents, aussi cruels, aussi guerriers que les P a -
tagons sont calmes, lourds, indifférents, inoffensifset
pacifiques; ce qu’il huit attribuer exclusivement à la
nature des lieux que ces hommes habitent : les Amé-
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