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devait aussi avoir une conformation spéciale. C’est
ce qu’on a, en effet, observé pour tous les continents ;
tous ont eu leurs aborigènes; pour lesseules Europe
et Asie, lelemps et la civilisation ont tout mêlé, si ce
n ’est détruit toute trace de leurs espèces primitives.
Ainsi, la réponse de Bénilouq a M. Collins, qui lui
demandait d’où venaient ses compatriotes, se trouve
parfaitement vérifiée [>ar l’observation et le raisonnement
; fe i ir t'fe zwm /d ’aucune île, rép o n d it-il, ils
proviennenl des nuages, du ciel......
Comme rAmérique, comme TOcéanie, e tc ., celte
grande terre devait posséder sa végétation, ses animaux
terrestres et aquatiques particuliers, et par
conséquent ses aborigènes.
Ainsi, là où l’hisloire ne peut venir à notre aide
pour retrouver le point de départ des h omme s ,
1 hisloire naturelle nous guide, au moyen de ces
grands principes que le génie sut découvrir : Buf-
lou vit le premier l’hétérogénéité des espèces
continentales, et celte grande loi, oubliée, ou seulement
remarquée par quelques personnes comme
un fait curieux , mais sans conséquences philosophiques
d’une haute portée, vient d ’être appréciée
dignement par l’illustre professeur de physiologie
comparée du Muséum d ’histoire naturelle,
M. Flourens, dans sa savante revue des trav'aux
de Buffon et de son influence sur le progrès des
idées. M. le secrétaire perpétuel de l’Académie
des Sciences place cette découverte du grand homme
au niveau des plus belles du génie humain : elle nous
révèle en effet q u e , de notre tem p s , comme dans les
temps antérieurs, tout fut l’objet d’uue admirable
prévoyance, d’un admirable calcul, d ’une conception
homogène pour chaque continent.
Nul doute donc que l’Australie ne soit aussi un
centre de création : mais quels furent les lieux qui
virent naître le genre humain sur le sol de ce pays?
V Ce fut, sans doute, celle portion de f Australie
qui est dominée par la chaîne des Monlagnes-Bleues;
car elle se montra nécessairement la première a u -
dessus des eaux de l’Oc éan, longtemps avant que
la partie septentrionale, les régions maritimes de
l’ouest et du sud fussent entièrement abandonnées
par la mer. Tout porte à croire que la Nouvelle-Hollande
fut longiemps un vaste écueil qui s’éleva lenteme
n t au-dessus du niveau de l’Océan; ce ne fut
que par faction successive des soulèvements partiels
qui suivirent le principal effort véritablement créateur
de tous les coufmenls, (lesquels datent tous d’une
époque contemporaine), que l’Australie apparut limitée
telle que nous la voyons aujourd’h u i; car les
alluvions pluviales y ont bien peu contribué, et les
fleuves de ce pays qui méritent quelque a tten tio n ,
apparlienneul tous au système peu étendu et peu
élevé des Monlngues-Bieues.
Au milieu de fignorance où nous sommes encore
sur une foule de lieux que les Européens n ’ont point
encore visités dans ce vaste [>ays; en l absence de
tout document minutieux sur la topographie géné-
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