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de Sum a tra , de Java, Bally, Lombock, de Sumbawa,
de Sumba et de Timor, el va se ré u n ir à celui de la
Nouvelle-Guinée, dont les Moluques ne sont que le
commencement du côté de l’ouest. Quant à la p re squ’île
de Malacca, elle se lie aux montagnes de Bornéo
el de Célèbes, de Holo et Sangui, de Palawan et
des Philippines, depuis Mindanao ju sq u ’à Luçon ; aux
montagnes des îles Babuyanes, Basbée et Botol-
Tobago; de Formose, de Madjiko-Sima; elle se lie
aux îles Liou-Tchou, à l’île Kuisiu, et à la péninsule
de Corée, à Tîle Sikokf, aux îles du Japon, aux îles
K u rd e s , enfin à la presqu’île de Kamstchatka. Ces
deux chaînes que nous nommerons Ara can o -Timo -
rien n e et Malayo-Kamstchatkadale s’unissent Tune
e t l’au tre aux systèmes géologiques de la Nouvelle-
Guinée , qui est véritablement un nouveau centre
d’action volcanique dont la Louisiade et la Nouvelle-
Calédonie, la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Bretagne,
la Nouvelle-Irlande, les Salomons, Tarchipel de San-
ta-Cru x , les Hébrides sont aussi la continuation.
L’Australie enfin, cette grande te rre imparfaite
e n c o re , que la n a tu re semble avoir laissée inachevée
afin de nous donner u ne idée d’une te rre p rim o rdiale,
est encore u n centre de c ré a tio n des plus distinctes
, où nous trouvons des plantes et des êtres
tout spéciaux que le soulèvement subit de nouvelles
montagnes ferait p é rir, car il en ré su lte ra it u n changement
de climal.
Quatre-vingt-dix lieues seulement séparent le cap
Yalsche de la baie Raffles, e t p o u rtan t Taspect de ces
deux te rre s n ’a rien que Ton puisse comp a rer; il
semblerait q u ’en passant de la Nouvelle-Guinée en
A u stra lie , on ait franchi la moitié de la circonféren
ce de la te r r e , ou même que Ton ait changé de
globe.
Cette chaîne de montagnes qui s’étend du Kamst-
chalka à la presqu’île de Malacca doit-être considérée
comme l’enceiute la plus excentrique du système
Altaï-Himalaya du côté de Test. Si les moots eussent
été plus élevés, si leu r base avait eu plus d’é ten d u e,
el si leurs raoiificalions avaient été plus nombreuses
et se fussent répandues su r une plus grande largeur,
leu rs dépôts d ’aliuvion eussent depuis longtemps
comblé Tespèce de m éditerranée qui règne en tre elles
et le continent. La chaîne qui va de TAracan à T imor,
si elle n ’était divisée p a r plusieurs co u p u re s, ne sera
it qu’une p re sq u ’île très-allongée, semblable à celle
de Malacca.
Quand aux au tre s îles de TOcéanie, elles constituent
une ioule d ’archipels et de groupes volcaniques
isolés, qui sont ou fu ren t au tan t de soupiraux d ’évacuation
qui épuisèrent la force de soulèvement que
la terre possédait jadis au plus h au t degré. Sur aucun
point du globe il n ’existe, en effet, un aussi grand
nombre de volcans ; mais, quelque indépendantes que
soient ces îles des grandes terres, elles paraissent avoir
subi Tiniluence commune d’une polarité frappante.
La remarque de Malle-Brun est à cet égard de la plus
parfaite justesse, et je me suis appliqué, pendant
n o tre voyage, à en constater la parfaite vérité.
PS
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