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espèces moins bien pourvues p a r la n a tu re . P a r le seul
fait de Texistence de leurs pattes palmées et armées
d é g riffé s , les crococliliens étaient des habitants et
de l’Océan et de la te rre ; leurs habitudes étaient
mixtes et une proie plus certaine leu r était assurée.
Mais ce qui leur donna une grande supériorité, ce fut
la possibilité de cacher leurs oeufs à terre clans le sable,
loin des atteintes de la voracité des reptiles in variablement
reten u s au sein des eaux, et dont la
progéniture devait être souvent la proie des crocodiles
et des poissons. La race de ces géants d’un
monde su ran n é diminua d’abord en raison d irecte de
rac cro issemen t de la race rivale, et périt enfin.
Les crocodiliens con stitu èren t donc une époque
de tran sitio n , en m a rq u an t celle de la disparition
logique des grands reptiles marins. Parmi les espèces
anéanties, im grand nombre reçurent la mort du p ro grès
graduel et inévitable des oeuvres de la c réation;
je ne m ’attache ici à suivre que les quelques preuves
les plus ostensibles de cette vérité. Tout est donc
l’oeuvre successive du calcul et de la prévoyance la
plus sage! Mais si, p a r suite du temps, les espèces
eussent pu v a r ie r , cette admirable harmonie eût
éprouvé de fiicheuses pertu rb a tio n s ; il fallait donc
que les espèces fussent immuables, même malgré
Vaction intelligente de Vhomme, qui devait ê tre le
term e de la création te rre s tre .
III
L’espèce e st inv a r iab le parce que l’harmonie l’e x ig e . — On attribue trop à
l’influenc e de la d om e stic ité . •— F é con d ité des h yb r id e s. — Causes fin
a le s. •— L’homme seul e st c o sm op o lite .
D’après ce qui p ré c èd e , il est indubitable que les
espèces fu ren t créées p our les lieux où elles devaient
vivre : les modifications, que de nouvelles circonstances
imposent, ne constituent que des variétés qui
ne changent rien aux caractères , ni aux instincts
de l’espèce, laquelle est invariable dans son plan p rim
itif comme dans ses habitudes invariablement subordonnées
à son organisation. Les climats nuisibles
à certaines espèces, la domesticité, ne font ja mais
que des races dans les espèces, mais n ’anéantissent
jamais leu rs caractères physiques essentiels,
ni par conséquent leurs instincts, s’ils s’agit des animaux
: qu an t à Thomme, le climat modifie son tempé
ram en t, mais ne change rien au degré de ses facultés
intellectuelles. En abusant de cette v é rité , que
certaines circonstances modifient les espèces, on pourra
it finir par p réten d re que le lion n ’est qu’une variété
du tigre; ainsi de suite, p o u r tout le genre chat,
et pour une foule d’autres genres ! Mais il est des félis
en Afrique, en Asie et en Amérique, et les espèces
parallèles de ces continents, quoique intimement liées
p a r les plus grandes ressemblances, ont cependant des
caractères spécifiques bien tranchés, qui les lient in -