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« Sumatra, de Malacca e t ceux de la Cochinchine,
« nommés Moys ou Kemoys, appartiennent à cette
« race primitive de Mélanésiens qui d u ren t être les
« premiers occupants de la Malaisie *. »
Il est impossible, selon n o u s , de mieux résumer
en moins de mots et plus clairement ce qui est relatii
aux limites des nègres pélagiens.
Quant aux Endamènes, tout pórte à croire, en
Fabsence des indications comparatives de philologie,
qiTils sont originaires de Bornéo et de la Nouvelle-
Guinée.
Suivant Leyden, qui est un des auteurs les plus
compétents en matière d ’anthropologie océanique,
les Tiruns ou Tédons habitent le no rd -est de la côte
de Bornéo et sont, selon lui, les mêmes hommes que
les Idans. Les ims et les autres ressemblent tellement
aux Endamènes que le nom dé Idem eût peut-être été
le meilleur nom à donner à l’espèce.
Ces Endamènes se rencontrent dans toutes les îles
de l’est de TAustralasie, à Célèbes, aux Moluques, aux
Philippines, ce qui explique les d eux espèces de nègres
signalées dans ces dernières îlespar le père Bernardo:
Tune à chevelure \a\nome, pélagienne, l’au tre à cheveux
crépus et non laineux, endamène L De la Nouvelle
Gui n é e , les noirs endamènes se sont répandus
vers Test, sur la Nouvelle-Bretagne, su r la Nouvelle-
Irlande, sur les îles Salomon, sur les îles Sanla-Cruz,
^ D’Urville, Prein. A’oy. de VAs trolabe, t. II, p. 633.
2 Distinction parfaitement juste du savant et illustre Forster, approuvée
depuis, avec raison, par MM. Quoy et Gaimard.
Vanikoro, sur les Nouvelles-Hébrides et la Nouvelle-
Calédonie.
Leur chevelure crépue retombe en mèches peu
longues, tournées en tire-bouchon, leu r nez est aplat
i , leu r bouché énorme avancée, leurs lèvres sont
grosses et renversées, ils aiment se b a rbouiller de
chaux ; leurs yeux sont gros, mais à fleur de tête et
injectés de sang ; leurs pommettes sont saillantes et
leu r figure plate et large ; leur Iront est étroit et
fuyant, leu r barbe est épaisse et crépue ; ils sont petits,
ont le ventre gros el les jambes grêles ’.
On trouvera u n excellent specimen de la physionomie
des hommes endamènes dans les planches
n. 7 et 11 de T anlhropologiedenotre Voyage par n otre
collaborateur M. Dumoutier : ces deux bustes ont été
moulés sur n a tu re et photographiés, comme tous
ceux qui fu ren t rapportés p a r le même auteur. Ce
travail a été exécuté avec un soin qui assure h l’étude
de Thomme des modèles parfaits et à la portée de
toutes les personnes qui tiennent h n ’avoir que des
idées exactes. La galerie anthropologique Dumoutier
est une des richesses les plus précieuses des archives
scientifiques'*.
Les insulaires de la Nouvelle-Calédonie sont les
plus forts des hommes de celle espèce, laquelle p r é sente,
dans les îles Salomon, de grandes v ariations de
1 Les différentes teintes de leurs cheveux sont toujours un résultat de
l’art.
2 La planche 2 de l’anthropologie deM. Dumontier nons offre unArfour,
ou F.ndaméne (Lesson», sons le nom d’Orion.
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