■ :
ri'-'
les plus délicats. Moins rhomme moral est parfait,
moins les caractères zoologiques se montrent sous des
formes séduisantes.
En vain dira-t-on que certaines peuplades no ire s ,
appartenant à la même souche qu’une autre tribu
blanche, ne doivent l’une et l’autre leurs teintes différentes
qu’à la diversité des climats; en vain dira-t-on
que les peuplades d ’Arabes noirs ne se mêlent point
avec leurs voisins , que leur religion est un obstacle
invincible à toute alliance étrangère : d’a b o rd , ce
changement de couleur peut remonter à des temps
très-reculés, antérieurs au mahométisme, ensuite, le
Koran permet aux Arabes de posséder plusieurs
femmes, et ils les admettent toutes, du m oment surtout
qu’elles se font mahométanes ; a in s i , là où une
tribu est en position de se procurer plus de femmes
noires que de blanches, cette tribu devient en partie
noire, sans perdre les caractères de son espèce ou
de sa race, sans cesse retrempée d’ailleurs à sa source
primitive.
Les Indous de la vallée de Kacliemir, les Indiens
fixés depuis longtemps dans la chaîne de l’Himalaya,
vers les sources sacrées du Gange et de la Jiimna, sont
très-blancs ; ils ont les yeux bleus et les cheveux
quelquefois roux ; mais cela dépend moins du climat
qu’ils habitent que des caractères dévolus par la nature
à leur espèce, car n ’oublions pas que les Indous
appartiennent à la race ariane. Cette race est blanche
, et les indigènes actuels de l’Indoustan n ’ont
cessé d’être tous blancs que parce que, comme les
'îii:
Abyssins et les Egyptiens, ils se sont mêlés à des espèces
noires ou rouges L
Blumenbach a observé que les anciens Egyptiens
se révélaient à nous sous trois types principaux ; le
type éthiopien, l’indien el le berbère. Le premier serait
celui dont les plus vieux auteurs nous donnent la
description : «Il est caractérisé, dit-il, par des m â -
« elioires proéminente s , des lèvres épaisses, un nez
« plat et des yeux saillants. » Hérodote nous dit que
« les Golchidiens étaient noirs et oêAorpfeç,
(à peau noire et à cheveux laineux), parce qu’ils descendaient
d ’une colonie égyptienne. M. Prichard, qui
a scrupuleusement étudié toutes les sculptures et les
peintures égyptiennes antiques, est arrivé à cette
persuasion que les Egyptiens étaient cuivrés,rougeâtres
on couleur de chocolat clair. C’e s t , en effet, ce
qu’en dit Ammien Marcellin : Æ g yp tii plerique subfusculi
sunt et atra ti......
2” Blumenbach a représenté, dans sa sixième Décade,
une tête de momie égyptienne en regard d ’une
tête osseuse de Bengali; la ressemblance est com-
complète : « Conveniunt ut universo habitu ità proeser-
« tim fronte, facie ad malas angustiare, nasi ossibus
a p a r im prominulis sed a glabella leviter decurren-
« tibus, et orbilis amplis »
y::
IP '
1 Remarquons, en passant, que les plus belles races humaines sont les
plus voyageuses, et qu’elles vont seules au-devant de toutes les autres. Le
mélange des espèces d’hommes est chose naturelle prévue dans les sublimes
calculs de la nature.
2 Dec. sexta, p. 8, 1820.